Lecture linéaire-Giton et Phédon
Étude de cas : Lecture linéaire-Giton et Phédon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mama-89 • 19 Janvier 2023 • Étude de cas • 1 139 Mots (5 Pages) • 876 Vues
Lecture linéaire 1 : Giton et Phédon
Introduction :
Le livre « Les Caractères » a été écrit en 1688 par le moraliste du 17e siècle, Jean de la Bruyère afin de révéler la comédie sociale de la société de son époque, nottament celle de la cour du roi. L’oeuvre « Les Caractères » est inspirée de la même œuvre du philisophe grec Théophraste et se caractérise par une écriture fragmentaire et discontinu. Jean de la Bruyère s’engage, dans son livre, à dévoiler « les pensées, les sentiments, les mouvements des hommes » dans le but de découvrir les mauvais côtés et les faiblesses des hommes. Cet extrait ce trouve dans le chapitre 6 appelé « Des biens de fortunes ».
Lecture à voix haute :
Annonce du plan :
Nous allons alors nous demander comment l’écriture discontinue se met aux service du portrait?
Le premier mouvement du texte qui va de la ligne 1 à 15, est le portrait de la richesse
(= l’argent qui mène le monde) et le deuxième mouvement du texte s’intéresse au portrait de la pauvreté(= exemple d’un homme invisible et insignifiant) de la ligne 16 à 37.
I- L’argent qui mène le monde
Ligne 1 et 2 « teint », « visage », « joues », « oeil », « épaules » + « frais », « plein », « large » ... | Lexique du corp + adjectifs à conotation méliorative. | La richesse ne se lit pas à travers l’omniprésence de l’argent, mais à travers un corps bien portant. En effet, il n’a pas de soucis et a le tps de se reposer donc il est en bonne santé => ( La richesse rend beau) |
Ligne 3 « parle », « répéter », « dit » « il ne goute que médiocrement », « on ne l’interromp pas » | Verbe de parole + « il » toujours sujet (s’exprime bcp) procédé restrictif ( que et pas) | La richesse se lit à travers une parole tapageuse ; Giton écrase son interlocuteur. Il introduit son caractère méprisant et hautain |
Ligne 5 « se mouche », « crache », « éternue », « ronfle » | Enumération de verbes d’actions bruyantes et vulgaires | Il veut attiré l‘attention par tous les moyens jusqu’à être vulgaire → Cela montre que les riches font tous pour se faire remarquer et peuvent se permettrent de faire des choses irrespectueuse car ils sont riches. |
Ligne 6 « Il occupe à table et à la promenade plsu de place qu’un autre » « Il tient le milieu en se promenant avec ses égaux » | Superlatif Antithèse : terme égaux est ironique et en opposition avec le dbt de la phrase( il écrase ses interlocuteur en se tenant au centre) | Giton envahit l’espace. Sa richesse le rend excessivement imposant. Il domine donc l’espace social sans se soucier de la bienséance |
Ligne 5 à 10 « il » vs « on », « lui » vs « tous » | Rythme binaire qui oppose les pronoms personnels. → opposition | C’est Giton face au monde → il est plus spéciale que les autres → parrallèle entre lui et les autres qui inspire de la peur |
Ligne 13 à 15 « enjoué », « grand rieur », « impatient », présomptueux, colère, libertin », « mystérieux » | Beaucoup d’adjectif mélioratif et péjoratif → énumération satirique → indique une contradiction | Effet de surabondance : le rythme soutenu illustre la surchage pondérale et financière du personnage → montre son comportement en société → il peut avoir plusieurs masques |
Ligne 15 « Il est riche » | Apodose et une chute explicative =Affirmation | Fait le bilan que seule sa richesse lui permet de se comporter ainsi |
Bilan :
C’est un portrait d’un riche qui peu importe ce qu’il fait, est respecté du reste de la société grâce à son statut et richesse
II- Le deuxième diptyque : qui est l’homme invisible et insignifiant
Ligne 1 « yeux », « teint », « corps », « visage » + « creux », « sec », « maigre » | Lexique du corps + adjectifs à connotation péjorative | La pauvreté ne se lit pas à travers l’indigence, mais à travers un aspect maladif + écho ludique immédiat au portrait de Giton : Phédon est son jumeau misérable. |
Ligne 1 et 2 « Il dort peu, et d’un sommeil fort léger » Ligne 1 « les yeux creux, le teint échauffé, lecorps sec » | Antithèses de Phédon et de Giton | Phédon est le contraite de Giton qui dort tout le tps L’argent peut changer le physique et le comportement d’une personne |
Ligne 18 à 20 « dire », « parler », « écouter », « conte brièvement » | Verbe de parole ou de l’ouïe qui est suivit ou précédé d’un mot péjoratif | Phédon est peu éloquent ; c’est un mauvais courtisant |
Ligne 20 « il ne se fait pas écouter, il ne fais point rire » | Il y a un parallélisme de construction Et deux négation absolue | Il est insignifiant, ignoré de tous et ses prises de paroles ne sucitent aucun intérêt |
Ligne 20 et 21 « rire », « applaudit », « sourit », « lui disent », « avis » | Arrêt (soudain) de l’abondance se négation Allitération en « i » témoigne d’un enthousiasme excessif | Le seul moment où il prend part à la conversation, il n’est pas lui-même ( suréagit) -Il est acteur que pour réagir aux actions des autres |
Ligne 26 à 28 « il n’occupe point », « ne tient point », « ni » Ligne 31 et 32 « Il se met à peine sur le bord d’un siège ; il parle bas dans la conversation, et il articule mal » | Négation absolu et ajout de mot négatif Allitération en « s » fait référence aux chuchotements | Là où Giton se définit par la surabondance. Phédon se définit par la négation. Il s’efface de l’espace , il est passif, transparent, écrasé. |
Ligne 37 « Il est pauvre » | Apodose + sonorité grave qui provoque une rupture brutale du rythme -Antithèse par rapport au portrait de Giton | Cette phrase restitue la brutalité de la société qui exclue les pauvres → fait la conclusion de ce qui caractérise un pauvre |
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