Lecture analytique: un hémisphère dans une chevelure - Baudelaire
Fiche de lecture : Lecture analytique: un hémisphère dans une chevelure - Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LinaRandier • 29 Décembre 2016 • Fiche de lecture • 946 Mots (4 Pages) • 5 680 Vues
LECTURE ANALYTIQUE UN HEMISPHERE DANS UNE CHEVELURE BAUDELAIRE
Intro : Dans les fleurs de mal, Baudelaire s’adressait aux cheveux alors qu’ici il s’adresse directement à la femme aimée mais parle de ses cheveux. Présentation du texte mais comment l’objet anodin qu’st la chevelure parvient il a suscité la rêverie poétique au sein d’un poème en prose ?
I – Le poète fait une déclaration à la femme aimée, POEME COMME CELEBRATION
- Poème adressé à la femme aimée
- Forme initiale de l’imploration de « laisse-moi » au début et à la fin du texte à l’impératif, il l’interpelle pour susciter de l’intérêt
- L’implication poétique avec le pronom « je » avec « j’entends » l.4 ; « je vois » l.19 ; « j’entrevois »l.10 ➔ cela nous montre donc que c’est un poème lyrique ou il exprime ses sentiments
- Il décrit la chevelure qui représente le repos et le bonheur, l’équilibre, la chevelure devient la berceuse du poète
- La structure de ce poème : écrit en strophe plutôt courte avec u rythme lent, cela donne un aspect particulier au poème
- Un portrait partiel
- La chevelure est identifiée à la femme c’est donc une métonymie car cela représente qu’une seule partie par rapport à l’ensemble. La chevelure est évoquée dans chaque strophe du poème, c’est le fil directeur ➔ « cheveux élastique » l.23
- La chevelure est caractérisé par « volumineuse et abondante » ainsi que noir avec « tes tresses lourdes et noirs » l.22 faisant référence à la Vénus noir comme il l’appelait (Jeanne Duval avec qui il est resté pendant 20ans) ➔ parle de la nuit de la chevelure
- Elle est parfumée, l.5, cela fait référence aux parfums ainsi qu’aux sens
- La chevelure est soyeuse ➔ les cheveux sont duvetés
- Les sensations et sensualités.
- Il évoque les 5 sens : la vu : « je vois », l’odorat : « je sens », l’oui : « j’entends » l.4 ; le toucher : « caresses » l.14 et le goût : « je mange » l.23
- Le contact physique entre l’homme et la femme ➔ le visage de l’homme et les cheveux de la femme ainsi que les mains de l’homme et les cheveux de la femme. Il évoque la peau par l’intermédiaire de la chevelure qui représente d’ailleurs les désirs du poète à la strophe 5 : « caresse » l.14 ; « divan » l.16 ; « chambre » l.16
II- Du souvenir à l’évasion poétique.
- Le songe
- Le souvenir est présent du début à la fin du poème (l .3). Il y a un parallélisme entre la strophe 1 et la strophe 7. ➔ le poème en prose est clos sur lui-même, il ne forme qu’une seule unité.
- Les cheveux sont comparés à un « mouchoir odorant » l.3, c’est donc un sujet prosaïque.
- A la strophe 5, il y a le verbe « retrouver » le songe est donc lié au souvenir soit à la rêverie, il revit. Champ lexical de la rêverie : « rêve » l.7 ; « bercées »l.16 ; « nuit » l.19
- Il évoque l’ «âme qui voyage » l.5, ici la rêverie est susciter par certaine substance comme le tabac, l’opium auxquels Baudelaire était accroc à la strophe 6
- Le voyage
- Il y a des verbes de mouvement : « secouer » l.3 ; « agiter » l.2 ; « caresses » l.15 ; « mordre » l.22
- Il fait référence à la navigation et à l’univers maritime dans son poème, il évoque peut être un voyage déjà vécu avec la femme aimée : « navire, voilure et matures, océan, port, rouille, mousson, grande mer » tout au long du texte (l.7, l.8, l.9, l.10, l.16, l.17) or, le thème du voyage est très présent dans le Romantisme auquel V. Hugo fait parti et dont Baudelaire fut très inspiré.
- Mais c’est aussi un voyage qui suscite l’oisiveté (sans occupations réels) : « langueur des longues heures » l.15
- Il ya aussi la répétition de la sifflante [S] l.13 : « ciel immense ou se prélasse » ➔ durée du moment, son qu’il peut entendre.
- La chevelure donne envie de se reposer et suscite la rêverie
- Evocation d’un monde exotique.
- C’est un poème qui suscite le dépaysement un monde tropical est évoqué à travers le ciel : « azur tropical » l.19 ; ainsi que des produits : « fruits » l.9 ; « sucre » l.19 ; « tabac » l.18 ; « huile de coco » l.21 ainsi que le climat l.8 et « ardent foyer » l.18 ➔ UNIVERS PARADISIAQUE
- On ne connaît pas le lieu, la chevelure englobe tout un univers sans être vraiment nommé, c’est donc bien un hémisphère et on suppose qu’il serait au sud. La chevelure peut tout évoquer, anaphore de « tout ce que »l .4 associé à l’exclamation.
- La chevelure contient aussi les 4 éléments : « eau » l.2 ; « air » strophe 2 et 3 ; « feu » strophe 6 ; « terre » l.17
CONCLUSION :
La chevelure suscite la rêverie, soit le souvenir et l’imagination et c’est possible parce que la chevelure est la métonymie de la femme. L’objet banale qu’était la chevelure suscite une voyage qui dépayse le lecteur sur le plan formel (poème en prose) mais aussi sur le plan du contenu, cela oblige le lecteur à se mettre dans l’état d’esprit du poète ce qui est le principe de la poésie moderne, on oblige le lecteur à s’adapter.
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