Lecture analytique : Un hémisphère dans une chevelure, Charles Baudelaire
Commentaire de texte : Lecture analytique : Un hémisphère dans une chevelure, Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Agnès Prévost • 1 Octobre 2018 • Commentaire de texte • 1 398 Mots (6 Pages) • 2 084 Vues
Lecture analytique : Hémisphère dans une chevelure, Charles Baudelaire
Introduction
Charles Baudelaire est un poète français du XIXe siècle né et mort à Paris. Il est l’auteur de deux recueils de poésie « Les Fleurs du Mal » écrit en 1857 et « Petits poèmes en prose » produit en 1869 qui est une réécriture de certains poèmes des Fleurs du Mal mais en prose, dans le but de les moderniser. Ce poème est une réécriture du poème « La chevelure » issu des Fleurs du Mal. C’est un poème d’amour que Baudelaire adresse à une femme qui n’est d’autre que Jeanne Duval, sa maîtresse qu’il rencontre sur l’île de Bourbon. Il lui fait son éloge à travers sa chevelure : c’est une métonymie.
Problématique possible : Vous montrerez qu’à travers la chevelure de la femme, il en fait l’éloge/il fait un voyage.
- Le poème en prose
- Le poème est construit de manière rigoureuse et symétrique : 7 paragraphes de même longueur.
Structure en boucle : « laisse-moi » au début et à la fin : même structure syntaxique. «respirer » et « mordre » : deux verbes à l’infinitif parlant de sens avec l’adverbe « longtemps » qui se répète. Sorte de cycle : le dernier mot est « souvenir » ce qui provoque une impression de retour en arrière.
- La chevelure, fil conducteur du poème
Référence à la chevelure à chaque strophe : toujours « cheveux » au début et « chevelure » vers la fin → fil conducteur du poème
Chevelure abordée à travers des thèmes différents : le voyage, le port, l’exotisme, les sensations, la sensualité… Fondu des thèmes pour les enchaîner.
Beaucoup de répétitions : « dans », « chevelure », « longtemps » : ces redoublements donnent une unité au poème, une impression de « temps suspendu ».
Rythme ternaire : 3 adjectifs ou verbes à la suite ex « par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine » ; « je vois, j’entends, je sens » ; → effet poétique, rythme majestueux, effet de valse, donc de musicalité.
Poème saturé d’allitérations et d’assonances : « laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires » allitération en -r ; « parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine » assonance en -f.
- L’éloge de la femme
- Poème qui chante l’amour de la femme
Cette femme est évoquée à travers sa chevelure et plus particulièrement au parfum de celle-ci. L’odorat est le sens dominant du poème.
→ On constate beaucoup de synesthésies à travers de nombreuses expressions qui caractérisent la chevelure ex : « mon âme voyage sur le parfum ».
→ Nombreuses expressions qui caractérisent la chevelure : « tes cheveux élastiques et rebelles », « la nuit de ta chevelure », « mordre des tresses lourdes et noires »…
→ Parfois, les mots ont un double sens : une référence au port et à la chevelure qui est, elle, l’image du port. Les cheveux désignent par métonymie la femme : il s’agit donc d’un portrait qu’on peut qualifier de blason. En effet, la chevelure de cette femme est décrite dans le poème : « tresse lourdes et noires », « ardent foyer de ta chevelure », ce qui révèle l’association à l’exotisme → Baudelaire fait donc l’éloge de la femme à travers sa chevelure, ce qui donne accès à un monde idéal.
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