Lecture analytique les souris et le chat huant La fontaine

L'ARGUMENTATION – LA QUESTION DE L'HOMME

LECTURE ANALYTIQUE

En quoi la façon dont les écrivains envisagent l'animal et les objets est-elle révélatrice d'une manière de penser l'homme ?

-La Fontaine « Les souris et le chat-huant » (1668).

COMMENT LA FONTAINE S'OPPOSE-T-IL A LA THEORIE DE L'ANIMAL MACHINE ?

Introduction : Il y a un conflit entre Descartes et sa théorie de « l'animal-machine » dénué de pensées et LaF qui lui est persuadé que l'animal est un être qui pense , qui raisonne.L a question de l'animal est très importante pour lui , il a écrit un discours à Mme De La Sablière pour réfuter la théorie de Descartes puis une fable pour illustrer ses arguments qui lui aurait été inspiré par une de ses lectures.

I-UNE FABLE HYBRIDE/UN TEXTE SINGULIER :

La fable repose sur un dialectique de l'imaginaire et du réel ; du réalisme et de l'invraisemblable.Peut-on  atteindre le vrai à travers le mensonge ? L'illusion de la fable ne détourne-t-elle pas dangereusement de la réalité ?

A-L'auteur refuse la fiction/appartenance de ce texte au genre de la fable « ce n'est pas une fable » :

LaF dit clairement que son texte n'est pas une fable : au début du texte avec la personnification « et tel que d'une fable » et à la fin dans la note : affirmation dogmatique (présent de vérité générale et formule emphatique « ce n'est pas une fable ».

Pour lui la fable relève de la fiction , du mensonge : chp lexical de l'imagination , de l'irréel

B-Pour affirmer la réalité/véracité de son récit :

chp lex de la vérité : adjectifs et adverbes. A chaque fois référence à la réalité qui clôture la phrase « véritable , véritablement ».

D'ailleurs ce texte n'est pas construit comme une fable classique , elle est précédée d'une mise en garde pour le lecteur et est suivie d'une note à la 1ere personne , ce qui est exceptionnelle.

La démarche n'est pas celle d'une fable , les défauts des hommes ne sont pas évoqués : la cruauté du hibou n'est pas évoqués , les animaux ne représente pas des catégories sociales et il n'y a pas de multiplicité des péripéties mais une volonté d'expliquer, d'observer certains principes.

C-Et faire l'éloge de la poésie/ L'habilité rhétorique de LaF :

LaF depasse en fait cette dialectique du mensonge et de la vérité qui ouvre et referme le texte:structure concessive en miroir (symétrie) du début et fin en prose et en vers (v6 et note « quoi que merveilleuse est véritablement »).

Il loue la supériorité de son histoire : ton sentencieux : 2 impératifs du vers 2 puis question critique signe de doute et de modestie au vers 3 et 5.

il met en valeur la dimension miraculeuse , hyperbole « prodige ».

Il loue la supériorité de son art : LaF fait une nouvelle concession pour reconnaître certains excès : modalisateurs : « peut-être » , « trop loin » et une structure négative et explicative « car je ne prétend pas ».

La supériorité de son art : la poésie et sa manière d'écrire. LaF  invite le lecteur à dissocier la 1ere forme de mensonge qu'il réfute de la 2eme forme de mensonge qui est un mensonge au service de l'art.

Une forme particulière : une histoire racontée qui est au service d'une philosophie ou d'un exposé scientifique : ici le combat contre la théorie cartésienne des « animaux-machines ».

II-UN RECIT SIDERANT/PLAISANT :

LaF ne se contente pas d'exposer ses idées et ses théories. En les développant dans une histoire variée et animée , il s'efforce de les rendre plus attrayantes et convaincantes  « Contons , mais contons bien » dit-il. Son art de raconter consiste en :

A-L'art de composer un récit court et animé : des péripéties et du dialogue :

-Variété des temps : imparfait/passé simple/présent de vérité générale.

-Choix des verbes d'actions : toutes les actions du hibou.

-Goût pour la surprise : surprise dans le récit (progression linéaire) , surprise dans les tournures de phrases qui mettent en valeur les actions (vers 15).

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