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Lecture analytique - Paysage, Les fleurs du Mal, Baudelaire

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Par   •  29 Septembre 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 136 Mots (5 Pages)  •  6 683 Vues

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Lecture analytique n°1 : 

Paysage, Les fleurs du mal, 1857, Baudelaire

  • Problématiques :

 En quoi Baudelaire explique-t-il sa démarche ?

 En quoi ce poème est-il le reflet des états d’âmes  de Baudelaire ?

  • Plan :

  1.  La description de Paris
  1. Paris moderne, réel, industriel
  2. Paris imaginaire, transfiguré
  1.  Le projet de Baudelaire
  1. Volonté, situation du poète
  2. Difficultés, semi-échec
  • Introduction :

→ 1er poème de la section « Tableaux parisiens », Les fleurs du mal

→ Poème diurne (≠ nocturne)

→ XIXe, 1857, pendant le renouveau de Paris, industrialisation

→ Baudelaire : poète incompris, mal-être profond, met en lumière la dualité entre la violence et la volupté, le bien et le mal, la laideur et la beauté

  • Développement :

  1. La description de Paris  
  1. Paris moderne, réel, industriel
  • Champ lexical de l’urbanisme « atelier » v.6, « charbon » v.11, « clocher » v.7,  « Des jardins, des jets d’eau » v.18  description d’une ville en plein changement, moderne
  • Champ lexical de la hauteur « monter » v.11, « étoile » v.11, « mats » v.7, « azur » v.11  regard verticale posé sur la ville, se mettre en hauteur pour avoir une vision plus globale
  • Poète habite en hauteur dans une « mansarde » v.5, située face à la fenêtre  permet de faire découvrir le paysage qu´il voit : Paris du 19e s. + situé en fin de vers accentuation de la pauvreté du lieu  réaliste
  • Assonance en « en » vers 4-5  montre que Paris est grandiose  
  • Opposition des champs lexicaux de la lumière « l’étoile » v.11, « la lampe » v.11, « la lune » v.12 / de l’obscurité « nuit » v.16, « brumes » v.9, « charbon » v.11  description antithétique, on s’y perd  
  1. Paris imaginaire, transfiguré
  • Personnification « l’atelier qui chante et qui bavarde » v.6  l’atelier devient un espace vivant, animé, joyeux, qui s’oppose à la réalité urbaine
  • Métaphore « les tuyaux » et « les clochés » = « ces mats de la cité » v.7  transforme la ville en un grand navire où se mêlent le fixe et le mouvant, la terre et la mer, le mouvement permanent de Paris (=navire)
  • Opposition entre le tableau urbain « mansarde » v.5, « atelier » v.6 et le paysage imaginé « féérique palais » v.16  évoque une vie simple et modeste voir même pauvre qui s’oppose aux rêves de Baudelaire, le monde idéal se situe hors de l’univers urbain. Il nous présente alors une superbe nature sans références aux autres Hommes  ≠ « l’atelier » remplie d’ouvriers
  • Métaphore « les fleuves de charbon » v.11  représente les fumées des cheminés avec un  aspect plus poétique
  • Champ lexical de la musique « hymne » v.4, « chante » v.6, « des oiseaux chantant » v.19  Ce sens fait le lien entre ces deux mondes (réel et imaginaire), ils sont aussi liés grâce aux piliers que sont les « tuyaux »  et les « clochers » et grâce à la fumée qui progressivement nous mène du réel à l’idéal
  • Personnification « les jets d’eaux pleurant » v.18  Baudelaire veut donner vie et un coté féérique à Paris
  • Parallélisme de construction vers 18-19  Renforce la vision d’un lieu brillant qu’à Baudelaire
  • Oxymore « pâle enchantement » v.12  Paris est enchanteur MAIS aussi monotone + couleurs avec suffixe péjoratif « -âtre » « bleuâtre » v.17  attenue les couleurs
  1. Le projet de Baudelaire
  1. Volonté, situation du poète
  • Registre lyrique avec omniprésence de la 1er personne « je », « mon », « mes »  montre l’investissement complet du poète dans sa démarche
  • Lexique de la construction « composer » v.1, « églogues » v.1, « pupitre » v.22 « bâtir » v.16  Montre son projet d’écriture, mise en abyme
  • Comparaison « comme un astrologue » v.2  Le poète voit, comprend et déchiffre les signes
  • Répétition du mot « rêve »  Montre qu’il s’agit d’une étape importante dans l’écriture
  • Présent de l’indicatif + verbes de volonté « Je veux » v.1  Montre sa détermination
  • « hivers » v.14 est remplacé par « printemps » v.24  Montre que l’écriture poétique améliore, embellie, sublime la réalité
  • Champ lexical des sens ≈ synesthésie « verrai » v.6, « chante » v.6, « bavarde » v.6  Montre que Baudelaire s’imprègne  du monde qui l’entoure
  • « L’émeute » mis en valeur avec la ponctuation, la place du mot  référence au climat politique très tendu en France renforcé avec le son « t » très brutal v.21 MAIS la négation au vers 22  montre que cela ne l’atteint pas, il est déterminé
  1. Difficultés, semi-échec
  • Verbe au futur « verrai » v.6, « fermerai » v.15  C’est une ébauche, un projet, un objectif pas encore atteint
  • Champ lexical du commencement « naître » v.9, « printemps » v.13 « enfantin » v.20 + « pupitre » v.22  montre que l’écriture n’est encore qu’un projet, il y travaille
  • Paronomase « partout portières » v.15  violent, ferme d’un seul coup, montre les difficultés rencontrées et le besoin d’isolement  
  • Rime « automne/monotone » v.13-14  laisse apparaître la difficulté
  • Métaphore « soleil » v.25  représente l’inspiration, Baudelaire veut sortir de lui qlq chose de chaleureux « brûlants » v.26 MAIS devient « tiède » v.26  C’est moins chaleureux  c’est donc un semi-échec + renforcé par le chiasme ABBA V.26
  • Conclusion :

 Baudelaire a écrit ce poème assez jeune

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