Lecture Analytique : Une Charogne
Fiche de lecture : Lecture Analytique : Une Charogne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julien Sailly • 1 Avril 2020 • Fiche de lecture • 816 Mots (4 Pages) • 675 Vues
LA 2 – Charles Baudelaire, « Une Charogne », Les Fleurs du Mal (1857) | ||
3 éléments de bio pertinents - vie de bohème - poète symboliste - amour pour les femmes (3 maîtresses) | 3 éléments de HA pertinents Symbolisme - poète maudit - pas d’engagement social ou politique - refus du réalisme et du naturalisme | Genre, Forme, Sujet, Situation - Les Fleurs du Mal (126 poèmes) - 12 strophes de 4 vers - Spleen et Idéal - Le poète se balade avec sa femme lorsqu’ils aperçoivent une charogne. |
Plan : - strophe 1 à 5 : Récit provocateur d’une promenade galante - strophe 6 à 8 : Un défi : métamorphoser l’immonde en beauté - strophe 9 à 12 : Double chute réaliste et ironique Q : Comment Baudelaire met-il en relation les contraires dans ce poème ? | ||
I. Un récit provocateur d’une promenade galante : str 1 à 5 | ||
A. Une promenade galante, un dialogue libertin str | B. Une provocation macabre : str … | |
- une promenade galante : vocabulaire mélioratif « beau » et « doux » v.2 + métaphore sol/lit « sur un lit semé de cailloux » v.4 + champs lexical de la nature « été » v.1, « sentier » v.3, « cailloux » v.4, « soleil » v.8, « Nature » v.10, « ciel » v.12, « Fleur » v.13 et « herbe » v.14 - dialogue libertin et provocateur : comparaison charogne/femme lubrique « comme une femme lubrique » (v.4) + groupe nominal prépositionnel « les jambes en l’air » (v.4) - dialogue avec lui même, il se promène avec son âme : 2ème personne du pluriel « nous » v.1 + « mon âme » v.1 | - provocation : oxymore « carcasse superbe » v.12 + antithèse soleil/pourriture « Le soleil rayonnait sur cette pourriture » v.8 + déterminant possessif à valeur péjorative « cette » v.8 - dégoût : champs lexical du dégoût « infâme » v.3, « suant » v.5, « exhalaisons » v.7, « pourritures » v.8, « puanteur » v.14, « putride » v.16, « larves » v.18 et « haillons » v.19 + adverbe intensif « si » v.14 | |
II. Un défi : métamorphoser l’immonde en beauté : str 6 à 8 | ||
A. L’œuvre de destruction de la Nature | B. La renaissance par la poésie | |
- le travail de destruction : verbes d’action « descendait » et « montait » v.20, « s’élançait » v.21, « multipliant » v.23, « agite » et « tourne » v.27 - la nature : champs lexical de la nature « vague » v.20, « eau » v.25, « souffle » v.22 et « vent » v.25 | - récit d’un souvenir : champs lexical de la mémoire « le souvenir » v.29, « la toile oubliée » v.29 et « plus qu’un rêve » v.28 - renaissance poétique : métaphore du mouvement respiratoire « Tout cela descendait, montait » v.21 + le souffle qui signifie un retour vers la vie « le corps enflé d’un souffle vague » v.23 - art du symbolisme : champs lexical de l’art « musique » v.24, « mouvement rythmique » v.26, « toile » et « artiste » v.30 | |
III. Double chute réaliste et ironique str 9 à 12 | ||
A. Chute brutale de l’idéal au trivial | B. Ultime transfiguration poétique | |
- mise en relation de contraires : Baudelaire fait rimer « ordure » v.36 avec « nature » v.38 et « infection » v.37 avec « passion » v.39 - Baudelaire désigne la femme comme étant la charogne : champs lexical de l’identification « serez semblable » v.37 et « telle vous serez » v.41 - homonymie : « grâce » v.41 et « grasses » v.43 qui désigne la femme comme ayant de la grâce mais étant ensuite grasse | - Baudelaire met en évidence la capacité de sublimation de l’art : « J’ai gardé la forme et l’essence divine » v.47 et «De mes amours décomposés !» v.48 - disparition du « nous » remplacé par le « je » : « j’ai gardé » v.47 et « mes amours » v.48 - mise en relation des contraires par les rimes : « vermine » v.45 avec « divine » v.47 et « baisers » v.46 avec « décomposés » v.48 | |
Conclusion : En conclusion, Charles Baudelaire met en relation les contraires durant tous le poème. Dans la première partie, il oppose une promenade galante avec la provocation macabre, dans la deuxième partie, le poète compare la destruction de la Nature avec sa renaissance par la poésie et pour finir, il oppose la chute brutale de l’idée au trivial et la dernière transfiguration poétique. Cette opposition permanente permet à Baudelaire de montrer la puissance de l’art et de prouver sa modernité en se détournant des clichés de la poésie traditionnelle. On peut maintenant s’intéresser à l’Ennemie où Charles Baudelaire métamorphose aussi la réalité afin de nous faire ressentir des émotions ou à se confier au lecteur. |
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