Le monde méditerranéen : empreintes de l’Antiquité et du Moyen-Âge
Dissertation : Le monde méditerranéen : empreintes de l’Antiquité et du Moyen-Âge. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar barakaa • 19 Janvier 2021 • Dissertation • 985 Mots (4 Pages) • 1 190 Vues
HISTOIRE
Thème 1 - Le monde méditerranéen : empreintes de l’Antiquité et du Moyen-Âge
Chap.2 - La Méditerranée médiévale, espace d’échanges et de conflits
Comment trois civilisations se partagent-elles le bassin méditerranéen au Moyen-Âge ?
I- Les trois rives de la Méditerranée
1- L’empire byzantin sur la défensive :
L’empereur (basileus) détient son autorité de Dieu. Son pouvoir est universel, à la fois politique et religieux (chef de l’Église chrétienne d’Orient).
Constantinople, la capitale, est reconstruite et rebaptisée par Constantin en 330 et tire sa prospérité de sa situation de carrefour commercial (voir carte p.51).
Cet empire a bien du mal à résister face aux assauts musulmans. Depuis 635, les Byzantins ont perdu la ville sainte de Jérusalem, conquise par les Arabes.
2- Le renouveau de l’Occident chrétien :
Après la chute de l’Empire romain d’Occident en 476, l’Europe occidentale est éclatée en une multitude de royaumes, de seigneuries dans lesquels la culture latine se maintient toutefois (voir carte p.51).
Depuis le IVème siècle, l’évêque de Rome se dit le successeur de saint Pierre (1er apôtre de Jésus) et affirme son autorité sur les chrétiens d’Occident. Il prend le titre de pape.
Chrétienté d’Occident | Chrétienté d’Orient |
Église romaine sous l’autorité du pape de Rome | Église byzantine sous l’autorité de l’empereur byzantin de Constantinople (basileus). Les chrétiens d’Orient se disent aussi orthodoxes. |
3- Une civilisation musulmane brillante :
L’Islam naît dans les tribus polythéistes et nomades de l’Arabie. Le prophète Mahomet né à La Mecque, affirme être le dépositaire de la parole de Dieu et prêche à partir de 610 la foi en un Dieu unique et tout puissant : Allah. Menacé, il doit fuir à Médine en 622. Cet épisode, nommé l’Hégire, marque le début du calendrier musulman. Les révélations du prophète sont mises par écrit dans le Coran.
Après la mort de Mahomet en 632, ses successeurs portent le titre de califes (« successeurs » du Prophète, souverains de l’empire arabo-musulman) et conquièrent un empire qui s’étend de l’Espagne à l’Inde (voir carte p.51).
II- La méditerranée, lieu d’affrontements
1- Les mondes chrétiens et musulmans divisés :
Les divergences religieuses entre chrétiens d’Occident et d’Orient sur la primauté du pape aboutissent au schisme de 1054 (le pape considère que son autorité s’impose aux souverains. Pour les Byzantins, le basileus est le seul représentant de Dieu sur Terre et le pape n’est qu’un évêque parmi d’autres).
Au sein de l’Islam, la légitimité du calife est contestée par les chiites pour qui seul un descendant d’Ali, gendre et cousin du prophète, peut guider les musulmans. Cette querelle devient religieuse, opposant sunnisme et chiisme.
2- Guerre sainte et jihâd au XIIème siècle :
En 1095, le pape Urbain II lance l’appel à la croisade pour libérer le Saint-Sépulcre (tombeau du Christ à Jérusalem). C’est la première d’une série d’expéditions présentées comme des guerres saintes. Cette idée est théorisée par Bernard de Clairvaux lors de la deuxième croisade (situation p. 60-61).
Les croisés qui répondent à l’appel du pape partent venger le Christ. Ils reçoivent une indulgence : leurs fautes sont pardonnées et ils gagnent leur salut. Ceux qui périssent en combattant pour Dieu meurent en martyrs.
La croisade permet au pape d’asseoir son autorité. L’Église y voit aussi un moyen de détourner la violence des chevaliers, qui se livrent à des guerres privées pour défendre leur honneur. Le départ pour la croisade en fait des chevaliers du Christ, par opposition aux mauvais chevaliers.
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