Le mariage de figaro / Beaumarchais
Commentaire de texte : Le mariage de figaro / Beaumarchais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gabi12311 • 23 Décembre 2021 • Commentaire de texte • 1 086 Mots (5 Pages) • 607 Vues
Introduction:
Le 18e siècles voit se déployer le mouvement culturel et philosophique des Lumières, qui défend
notamment des valeurs de tolérance et de justice.
Beaumarchais, dramaturge proche de ce mouvement littéraire, raconte dans une trilogie théâtrale
les aventures d'un valet, Figaro. Dans la deuxième pièce de cette trilogie, représentée pour la
première fois en 1784 après plusieurs années de censure et intitulée Le Mariage de Figaro, il fait la
satire indirecte des nobles de son temps. Mais les objets de sa dénonciation sont multiples: en
effet, dans la scène 16 de l'acte 3, c'est une autre forme d'inégalité qui est dévoilée par un
personnage féminin, Marceline. Cette dernière vient de comprendre que Figaro n'est autre que
son fils, conçu hors mariage et disparu depuis des années. Ces retrouvailles en font, malgré son
âge, une fille-mère et donc la cible des attaques des hommes réunis sur scène. Elle prend alors
longuement la parole en un réquisitoire frappant.
>Lecture expressive:
Sur deux points!
Problématique:
Comment cet extrait dénonce-t-il les inégalités entre les hommes et femmes au 18e siècles?
Le texte se déploie en plusieurs mouvements.
De la ligne 1 à la ligne 8, Marceline répond aux critiques de Bartholo. Elle tire progressivement de
son cas particulier des réflexions universelles sur les injustices masculines. Figaro conclut ce
premier mouvement en approuvant sa première tirade.
Ensuite, de la ligne 9 (à partir de «Hommes plus qu'ingrats») à la ligne 17 (usqu'à la fin de la
dernière réplique de Marceline), le réquisitoire devient plus enflammé et Marceline ne répond plus
seulement à Bartholo mais s'adresse aux hommes de manière générale.
Un dernier mouvement, de la ligne 18 à la fin, nous montre les réactions des différents
personnages, tous masculins, présents sur scène.
Nous allons commencer notre analyse par l'étude du premier mouvement. Ce dernier commence
par une réplique injurieuse de Bartholo: «Des fautes si connues! Une jeunesse déplorable.»
L'aspect lapidaire de cette réplique, constituée de deux phrases adverbales, dont l'une
exclamative , renfermant le champs lexical du péché («faute», «déplorable»), renforce la violence
de l'attaque. Il faut noter que ce que Bartholo reproche à Marceline, il devrait se le reprocher à lui
même, puisqu'il est en réalité le père de Figaro.
(1.2-3)Marceline, en retour, apparaît comme une femme honnête et courageuse, qui reconnaît ses
erreurs : «Je n'entends pas nier mes fautes ». Cette périphrase renvoie bien sûr à la relation
illégitime (hors mariage qu'elle a eue 30 ans plus tôt avec Bartholo) et qui a donné naissance à
Figaro.
Notons que la réplique de Marceline s'opère en deux temps : elle répond d'abord aux accusations
de Bartholo concernant son manque de vertu. Puis, l'adversatif « mais » lui permet à son tour de
mettre les hommes en accusation. Elle utilise d'ailleurs le pluriel « les séducteurs » ainsi qu'une
métaphore guerrière (celle du siège) « assiègent, poignarde et ennemis » le montrent. En outre,
elle met en accusation le comportement masculin à travers une question rhétorique
particulièrement frappantes en utilisant le champs lexicale de la guerre et de la violence ce qui fait
des femmes des victimes pathétiques et des hommes des vautours qui profitent de la situation.
De plus, elle met en relief l'importance de la condition sociale précaire de ces femmes en proie
aux séducteurs, comme on peut le voir à travers le vocabulaire : « vie modeste »,
« misère »« infortunées » ce qui renforce ce tableau poignant. Elle se défend également en
plaidant la jeunesse, comme l'indique le vocabulaire : « âge des illusions » (qui renvoie à
l'adolescence),
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