Le dieu du carnage
Fiche : Le dieu du carnage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lucilr • 7 Mai 2021 • Fiche • 1 340 Mots (6 Pages) • 1 970 Vues
Dissertation de Lucile BINICK 2°D
sujet : dans son journal, le 23 juillet 1898, Jules Renard écrit : « l’emportement de la satire est inutile ; il suffit de montrer les choses telles qu’elles sont. Elles sont assez ridicules par elles mêmes »
A la fin du 19° siècle Jules renard écrit dans son Journal que « l’emportement de la satire est inutile » car les choses « sont assez ridicules en elles-mêmes », « il suffit de montrer les choses telles qu’elles sont ». Or le courant littéraire de ce siècle est le réalisme et le naturalisme, il est donc naturel pour Jules Renard de soumettre cette conception de la satire. Néanmoins, dans le Dieu du carnage de Yasmina Reza, le problème peut être posé. En effet, comment Yasmina Reza parvient-elle a faire rire en usant de la satire tout en préservant l’authenticité et le réalisme de la société qu’elle critique ? Ainsi nous verrons d’abord comment la satire est nécessaire pour montrer le ridicule des évènements et rendre la critique compréhensible, puis nous montrerons qu’en réalité l’auteure n’a pas besoin de la satire pour rendre la situation grotesque, et enfin nous verrons comment le spectateur lui même perçoit la pièce différemment, et la signification que cela a.
En effet, Yasmina Reza use de la satire pour faire rire et il est parfois difficile de discerner si elle en abuse ou elle rend seulement justice a notre société moderne dépourvue de valeurs telles que l’honnêteté. Mais si elle n’usait pas de la satire avec un peu d’excès comment nous, en tant que lecteur ou spectateur, pourrions nous différencier la critique des travers des relations sociales actuelles à une scène commune à la vie de chacun. Chaque personnage est critiqué et est exposé a un moment ou a un autre durant la pièce.Les innombrables et insupportables coups de fils que Alain décroche le rend particulièrement exécrable, de plus qu’il est agacé et ne tente pas de le cacher, il est la pour complaire sa femme et ne manque pas de faire des remarques cyniques tout au long des discussions, il est le parfait exemple du père obnubilé par son travail qui ne se préoccupe pas plus que ça de la vie de famille.L’auteure utilise le téléphone, et l’affaire qu’il défend a la cour pénale internationale à l’encontre de toute morale , pour rehausser ce coté méprisant. On voit bien que ce personnage est fortement accentuer par la satire même s’il est, de mon avis, celui qui s’encombre le moins de toutes cette fausse politesse. Sa femme Annette, est, elle, celle qui a le plus de retenue dès le début. Étant la mère du coupable de la rixe entre les enfants des deux familles, elle veut apaiser la situation et faire amende honorable. Ce trait fait donc aussi d’elle la plus fausse de la pièce, toujours dans cette politesse feinte, c’est néanmoins elle qui va vomir durant la pièce, on peut l’interpréter comme étant du a cette hypocrisie écœurante qui flotte dans la pièce. C’est la aussi un élément de satire assez flagrant qu’utilise Yasmina Reza. C’est d’ailleurs a partir de ce moment la que la pièce devient pus rythmée, plus énergique car les personnalités basculent et l’on découvrent les ‘‘vrais’’ visages des parents.L’emportement grotesque et puéril auxquels se laissent aller les parents qui ,d’ailleurs ne rend pas hommage au belles leçons de morale destinées aux enfants qui sont d’ailleurs la cause du carnage, n’est évidemment pas envisageable dans la vie de tout les jours. Ce qui débute par un échange civil se termine en dispute hurlante ou chacun essaie de blesser l’adversaire et de trouver un allié dans le conflit. Les parents vont meme jusqu’à a s’insulter des injures mêmes que leurs enfants ont utilisés. Cette chamaillerie puérile tirée par la satire a l’extrême allant même jusqu’à quelques moments de violence physique : lorsque Annette gifle les fleurs ou lance le téléphone dans l’eau, permet de se moquer du comportement faux des parents au début de la pièce. Cela aurait été plus délicat sans l’aide de la satire, elle permet de dévoiler les opinions et de se moquer des personnages et de leurs vices.
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