Le bourgeois Gentilhomme
Commentaire de texte : Le bourgeois Gentilhomme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mademoizellemaa • 15 Janvier 2016 • Commentaire de texte • 1 064 Mots (5 Pages) • 9 335 Vues
Introduction :
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un des plus grands auteurs dramatiques français. Il a écrit Le Bourgeois gentilhomme en 1670. Dans cette pièce, il met en scène un riche bourgeois, M. Jourdain, qui désire s'anoblir et qui se ridiculise.
Dans la scène 12 de l'acte III, Cléonte, le prétendant de la fille de M. Jourdain, vient de demander sa main à son père. Mais celui-ci refuse. Il s'agit d'une scène comique. Le débat oppose quatre personnages : M. et Mme Jourdain, Cléonte et la servante Nicole. Il porte sur les mariages entre aristocrates et bourgeois.
Je me propose de montrer que Molière fait ici la satire des bourgeois et des nobles. Pour cela j'analyserai d'abord les différents arguments de M. Jourdain et ceux qui lui sont opposés par ses interlocuteurs. Puis je chercherai quelles sont les différentes sources du comique dans cette scène.
1 les différents arguments
1.1. les arguments de M. Jourdain : ils sont peu nombreux.
• il est riche, mais bourgeois. Il veut devenir noble pour être respecté : « j'ai du bien assez pour ma fille ; je n'ai besoin que d'honneur et je la veux faire marquise »
• il nie ses origines populaires : « si votre père a été marchand, tant pis pour lui ; mais pour le mien, ce sont des malavisés qui disent cela ». Mais le spectateur comprend bien que c'est un mensonge.
• il pense qu'il est bon de changer de classe sociale, de s'élever dans la société : «voilà bien les sentiments d'un petit esprit, de vouloir demeurer toujours dans la bassesse».
On voit qu'il est surtout poussé par la vanité.
1.2. Les arguments de ses interlocuteurs : tout le monde est contre lui
• Cléonte :
Pour lui, se dire gentilhomme quand on n’est que bourgeois est malhonnête, c'est un mensonge et un vol. Il utilise le champ lexical de la morale : imposture, indigne d'un honnête homme, lâcheté, déguisé, se parer, dérobé, se donner pour ce qu'on n'est pas, honneur, honorable. Il n'a pas honte de ses origines, au contraire, il est plutôt fier de ses parents, de sa fortune (je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable), de l'expérience qu'il a acquise dans l'armée (je me suis acquis, dans les armes, l'honneur de six ans de service). Sans le savoir, il est en train de sévèrement critiquer son futur beau-père !
• Mme Jourdain :
- elle pense au bonheur de sa fille : « il faut à votre fille un mari qui lui soit propre».
- Elle estime qu'il vaut mieux se marier avec quelqu'un de la même classe que soit : «les alliances avec plus grand que soit sont sujettes toujours à de fâcheux inconvénients »
- elle craint les médisances, elle ne veut pas qu'on accuse sa fille d'être une vaniteuse et elle imagine les « caquets », les « sottises » qu'elle entendrait alors, au style direct, lignes 40 à 45. Il ne manquerait pas de mauvaises langues pour les critiquer, et suggérer que leur fortune n'est peut-être pas honnête : « on ne devient guère si riche à être honnêtes gens »
- elle privilégie la richesse et la bonne santé
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