Le Monologue de Figaro
Commentaire de texte : Le Monologue de Figaro. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar u.cardon • 26 Avril 2020 • Commentaire de texte • 2 759 Mots (12 Pages) • 1 745 Vues
Commentaire :
Sujet : Le monologue de Figaro
Pb : Comment Beaumarchais se sert-il de l’histoire de Figaro afin de dénoncer la société ?
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, née en 1732 est une figure importante du siècle des
Lumières. Fils d’une grande famille bourgeoise très ouverte, il se servit de son vécu et devint un des plus grands écrivains du nouveau genre théâtral qu’est le drame bourgeois. Il prônait un drame peint avec exactitude et montrant la véritable nature des Hommes. C’est pour cela que nombre de ses œuvres se sont vue censuré à la suite de leurs sortie comme par exemple Le Barbier de Séville qui est le premier volet d’une trilogie. Le deuxième volet est Le Mariage de Figaro qui montre un des grands combats de Beaumarchais qu’est la récusation de tout privilège et une société fondée sur le mérite ainsi que le travail. Ceci peut être remarqué dans le monologue de Figaro. Comment Beaumarchais se sert-il de l’histoire de Figaro afin de dénoncer la société de l’époque ? Dans un premier temps, Figaro en introspection sera étudié et dans un second temps la critique de la société sera abordé, enfin Figaro, l’homme perdu sera étudier.
- Figaro en introspection
- Une bataille avec son maître
Tout au long du monologue, Figaro mène une bataille interne contre son maître, le comte
Almaviva. Il débute tout de suite sa bataille et et part à l’attaque comme le montre la négation : « Non, monsieur le comte, vous ne l’aurez pas », Figaro s’oppose à sa volonté. Le pronom personnel « l’ » correspond à la femme que Figaro veut épouser et que le comte veut séduire. Au début du monologue rien ne laisse paraître cela, c’est seulement dans le dernier paragraphe que Figaro l’explique comme le montre : « un grand seigneur passe à Séville, il me reconnaît, je le mari » ; « il veut intercepter la mienne ». C’est grâce au pronom personnel « la » qui met à jour la raison de cette bataille. Il voyait le comte au début comme un « dieu bienfaisant », il le divinise, c’était son guide, il l’a guidé dans sa vie mais il se sent trahis. Il le rabaisse et le décrit comme un inculte : « parc que vous vous croyez un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ! ». Cette phrase exclamative sonne comme une attaque, il annonce le côté dénonciateur du monologue et mêlant le titre d’Almaviva. A cette époque comparer un seigneur à un sot est inimaginable car c’est eux qui contrôlé la censure. De plus il le compare à une « bête malade », incapable de vivre seul vue que Figaro doit l’« assister ». Figaro le rabaisse aussi à un homme du peuple, il dit d’une façon ironique : « Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fière ». Il explique que cette homme est fière de ce qu’il a mais il n’a rien fait pour cela, il « reste un homme ordinaire » et cette fierté va le mener à sa perte. Figaro relance la bataille en lui lançant un défit : « vous voulez jouter », une nouvelle fois il s’oppose à lui. Il en veut au comte pour avoir bloquer son savoir et lui fournissant le stricte nécessaire : « tout les crédits d’un grand seigneur peu à peine me mettre à la main une lancette vétérinaire ». C’est ce manque de moyen qui donne l’arme à Figaro pour lutter, c’est cela que symbolise la « lancette ».
En même temps de rabaisser son maître, Figaro s’élève au rang d’un grand homme.
- Figaro, un grand homme, un lutteur
Dès le premier paragraphe Figaro s’élève au dessus de son maître : »il a fallut déployer plus
de science et de calcule, pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner l’Espagne». Il se proclame plus intelligent que les personnes qui dirigent l’Espagne alors que pour l’instant il a subsisté seulement. Il se décrit aussi comme un homme capable de s’opposer au dieux : « fronder Mahomet sans scrupule ». Il se dépeint aussi comme un homme se dressant contre le monde entier : « j’offense la sublime porte, la perse, une partie de la presqu’île de l’inde, toute l’Égypte, les royaumes de Barca, de tripoli, de Tunis, d’Alger et de Maroc ». Figaro ne fléchit pas devant leur punition : « nous meurtrissent l’omoplate, en nous disant : chiens de chrétiens ». Il est atteint physiquement et mentalement mais continue à alerter. Figaro « voudrait bien tenir un de ses puissant de quatre jours », il veut s’opposer aux personnes les plus puissants après le roi, ceux qui sont mis en avant par lui. Il en profite pour les critiquer en utilisant le complément circonstancielle de temps : « de quatre jours ». Il montre éphémèrité de ses personnes qui se retrouvent vite remplacé. Il les décrit aussi comme des personne redoutant « les petits écrits », c’est un paradoxe car ce sont les personnes les plus puissantes mais un « petit écrit » peut les atteindre. Il les montre comme faible.
Mais cette bataille qu’il mène contre son « dieu » le déchire malgré sa valorisation.
- Figaro déchiré
Figaro, veut dénoncer et se « jeter à corps perdu » dans le théâtre comme si il sait déjà qu’il
va échouer, il ne croit plus en lui. Il dit s’être « mis une pierre au cou », comme si se lancer dans le théâtre l’avait condamner à mourir. Cela annonce la censure qu’il va subir sur ses textes et les personnes joutant contre lui outré par ses textes, d’où : « voila ma comédie flambé ». Son sort est déjà scellé. Lui même ne croit pas en ses textes, il les décrit comme « petits » et viens à les nommer « journal inutile », comme si il l’avait écrit mais celui-ci n’allait jamais paraître à cause de la censure qu’il subit, celle-ci est clairement exprimé : « on me supprime ». Ses textes sont retiré de la vente. Figaro se représente comme une personne que l’on « meurtrit » et ayant les traces de ses actes apparent : « les joues creusées ». Il a une vision pessimiste de lui même et se décrit comme « un obscure pensionnaire ». Il n’a plus de visage, plus personne ne le remarque. Le poète se laisse presque « saisir » par le « désespoir » mais renaît alors qu’il allait laisser partir la vie : « je m’en allait quitter le monde ». Figaro voulait se suicider : « vingt brasses d’eau m’en allaient séparer ». Il était sur le chemin, un infirme espace l’en séparé. C’est une métaphore pour dire qu’il allait mourir, la brasse d’eau symbolise la noyade. Mais le comte l’a sauver, il le fit « reprendre sa trousse et son cuir anglais », périphrase pour dire qu’il redevint barbier. Il se ressaisit et « laisse la honte au milieu du chemin », il se dissocie de ce qui le suit depuis le début. Il pensait « vivre enfin sans soucis mais la première phrase du monologue « ô femme ! Femme ! Femme ! », « le tiens est-il de tromper ? » le rattrape. L’interjection « ô » interpelle en même temps la femme mais aussi le lecteur, cela permet au lecteur de se focaliser sur le sort de Figaro. La répétition du mot « femme » trois fois annonce la suite et le fait que le comte veule voler la sienne.
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