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Le Dormeur du val d’Arthur Rimbaud

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Par   •  2 Août 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 019 Mots (5 Pages)  •  1 273 Vues

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Cardinaux Nadège        le 18 novembre 2014

EA2

Le Dormeur du val d’Arthur Rimbaud

Le Dormeur du val est un sonnet en alexandrin reprenant différents thèmes dont la nature, la jeunesse et la mort.

« Le Dormeur » peut avoir deux sens, celui de dormir mais aussi celui de mourir. Nous entendons souvent, « il s’est endormi » dans le sens, il est mort. Mais c’est aussi être inactif, abandonné son corps l’espace d’un moment.

 

Rimbaud nous parle de la nature dans toute sa splendeur surtout dans le premier quatrain. Il nous la décrit comme un trou de verdure mais aussi de manière à ce que le lecteur puisse vraiment se l’imaginer. Elle nous évoque le bonheur et nous pouvons la percevoir avec nos sens, l’ouïe (le chant de la rivière), l’odorat (les parfums), le toucher (la mousse) et la vue. Il y a aussi beaucoup de clarté, de lumière, « le soleil luit ». Reprise du mot « val », vers quatre rappelle « la rivière », vers un.  

L’évocation de la nature est paradoxale avec le titre. La nature, bien qu’elle puisse évoquer le calme et la tranquillité, n’est jamais endormie et inactive, d’où l’adverbe « follement », qualificatif de rivière, agitation de la nature, rien n’est inactif.

L’argent évoqué au vers trois, nous fait immédiatement penser à la richesse mais ce dernier est rejeté par le vers deux, « les haillons », comme si la nature pouvait transformer ces haillons, vêtement en lambeaux, connotant la pauvreté, l’usure en tissu d’argent.

Dans le deuxième quatrain nous avons la description d’un jeune soldat semblant dormir paisiblement, une sorte de zoom sur ce dernier. De nombreux mots nous montrent l’inactivité du dormeur (bouche ouverte, étendu, nuque baignant). Il a perdu son casque, vers cinq « tête nue », inactivité mais aussi inconscience du soldat. Nous avons une impression de fraîcheur, de jeunesse mais aussi de liquidité, vers six « baignant ». Effectivement la tête du soldat baigne dans le sang.  La lumière est matérialisée métaphoriquement au vers huit, elle pleut. La nature est mise en comparaison avec le lit du jeune soldat, vers huit. Nous retrouvons une sorte de cliché du paradis, la nature, le chant de la rivière, les nuages (vers sept « nue »), un être couché sur l’herbe. L’adjectif « pâle » peut connoter la beauté, telle au XVIème ou XVIIème siècle, mais aussi la maladie. Un être malade ou mort est forcément pâle.

Le premier tercet nous parle toujours de la nature. L’auteur nous parle des glaïeuls, fleurs que l’on met sur les tombes, les feuilles des glaïeuls symbolisent la mort. Rimbaud fait une comparaison entre le jeune soldat et un enfant malade. La nature est personnifiée, vers onze, elle est perçue comme douce, maternelle, telle une mère berçant son enfant, sorte de discours où le poète parle à la Nature, rendant celle-ci encore plus présente et vivante. Elle est perçue tout au long du poème comme protectrice et est en union avec le soldat, le poète utilise la préposition « dans » au vers 8. L’adjectif « froid », vers onze, peut aussi connoter la mort.

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