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Analyse linéaire - Dormeur du val, Arthur Rimbaud

Commentaire de texte : Analyse linéaire - Dormeur du val, Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2024  •  Commentaire de texte  •  1 130 Mots (5 Pages)  •  216 Vues

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Les guerres ont toujours été sources d’inspiration pour les poètes afin de dénoncer leurs horreurs. Le texte que nous allons étudier est un sonnet nommé « Le dormeur du Val » d’Arthur Rimbaud, il a été écrit en octobre 1870 et fait parti du recueil Les Cahiers de Douai. Le sonnet est un poème qui se structure en 2 quatrains et deux tercets, le registre littéraire de ce poème est le registre lyrique afin de faire culpabiliser les lecteurs sur les ravages de la guerre car ce sonnet a été écrit quelques mois après la bataille de Sedan opposant la France contre la Prusse, dans une ville non loin de la ville natale de Rimbaud : Charleville – Mézières. Mais une question se pose : Comment ce tableau poétique d’un soldat endormi au coeur d’une nature magnifique prépare-t-il une chute brutale au service d’une dénonciation de la guerre ? Dans un premiers temps, nous verrons comment Rimbaud nous emmènes dans une nature féerique, puis, dans un second temps nous verrons comment il nous entraîne dans une chute mortelle et inattendue.  

I/ Une nature féerique

Le premier quatrain décrit un « petit val » avec un champ lexical de la nature : « verdure », « rivière », « herbes », « soleil », « montagne », « rayons » dépeint un lieu qui, à première vue, semble paisible et charmant. Par la suite, nous pouvons voir que ce poème accorde une grande importante à la lumière avec le « soleil » qui revient deux fois (vers 3 et 13) et « luit » dans tout le poème, créant des effets de reflets dans la rivière, et projetant ses « rayons ». De plus, le jeu de métaphore (les lambeaux de soleil, la pluie de lumière) et la versification mettent en sans cesse en évidence les rejets en début de vers de «  D’argent » et « Luit ». Mais on relève que Rimbaud a instinctivement pris soin d’écrire non pas un nid, un lit ou un creux de verdure mais plus précisément « un trou » de verdure. Cela peut surprendre dès l’abord. Par ailleurs, dans le premier vers du sonnet, on peut voir une allitération en : « C’est un trou de verdure où une rivière chante » pour symboliser le bruit du roulis de l’eau et qui accompagne la métaphore « un rivière chante »(V.1). Ces deux figures de style plonge le lecteur dans une atmosphère calme dans un val. Sous ses aspects de gaieté, le cadre du poète est aussi apaisant, protecteur. Secondement, dans le second quatrain, on peut noter l’apparition du jeune soldat. Il semble confortablement installé « dans son lit vert vert », « souriant », la nuque « dans le frais cresson bleu». Puis, on peut constater une personnification de la Nature avec le vers : « Nature, berce-le chaudement, il a froid » pour montrer une nature douce et accueillante qui doit prendre soin du jeune soldat qui dort. En outre, on peut voir que Rimbaud a mis une synesthésie avec l’ouie, le toucher, et l’odorat : « C’est un trou de verdure où une rivière chante », «Et la nuque baignant de le cresson bleu », « Les parfums ne font pas frissonner sa narine » pour prolonger l’ambiance de cette nature paradisiaque. Par ailleurs, on remarquera que le terme haillon connote aussi chiffon, loque, charpie et cela fait déjà comme une petite déchirure dans ce décor qui paraissait radieux.

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