La section « Spleen et idéal » des fleurs du mal de Baudelaire (1857, 1861)

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La section « Spleen et idéal »

des fleurs du mal de Baudelaire (1857, 1861)

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Le thème de l’Amour :

Dans le poème Le vampire, Baudelaire décrit l’emprise insupportable de l’amour sur son esprit autant que la mélancolie qui s’immisce dans son âme. Ce poème donne au lecteur une vision très sombre de l’amour : Baudelaire voit dans la femme un être malsain, plein de vice.

Il y a une anaphore de « Toi qui » (v. 1, 3) et une répétition de « Maudite, maudite » (v. 12) ce qui signifie que le poète s’adresse à la femme pour lui reprocher ses vices. La femme est dite « folle » (v. 4). Le poète parle d’esclavagisme : « À ton esclavage maudit » (v. 20). Pour l’auteur cet amour est toxique, la femme est mauvaise, il fait des allusions à la mort : « charogne » (v. 11) et « cadavre » (v. 24). Le poète s’insulte du fait qu’il soit tombé amoureux de cette femme « imbécile » (v. 21). De plus, il est « lâche » (v. 16), il est « indigne » (v. 19), son « esprit est humilié » (v. 5), et le « glaive » et le « poison » l’ont pris en « dédain » (v.18).

Le thème de la Solitude :

Dans le poème L’albatros, Baudelaire compare le poète à un albatros. Il montre qu’un poète est plein de qualités, qu’il ne peut pas toujours exprimer. C’est pour cela qu’il peut paraitre maladroit et recevoir des moqueries des autres.

Lorsque le poète parle du vol des albatros il utilise un vocabulaire positif : « vastes oiseaux » (v. 2), « compagnons de voyage » (v. 4), « rois de l’azur » (v. 6). Tandis que qu’il utilise un vocabulaire négatif pour qualifier leur arrêt : « maladroits et honteux » (v. 6), « piteusement » (v. 7). « Le poète est semblable au prince des nuées » (v. 13) signifie que le poète est comme l’Albatros.

Le thème de la Beauté :

Dans le poème La beauté, Baudelaire fait une allégorie de la beauté. La beauté est très étudiée par les poètes.

L’auteur fait une personnification et emploi le pronom personnel « je ». La beauté apparait comme une déesse : « Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris » (v. 5), « clartés éternelles ! » (v. 14), « belles » (v. 13) , « ô mortels ! » (v. 1). Les poètes sont soumis à leur inspiratrice : « dociles amants » (v. 12). Les poètes étudient énormément la beauté : « Consumeront leurs jours en d’austères études » (v. 11), « un sphinx incompris » (v. 5).

Le thème du Malheur :

Dans le poème Horreur sympathique, Baudelaire montre que c’est le malheur des autres, ou ce qui les rend malheureux, qui le rend heureux.

« Et vos lueurs sont le reflet De l’Enfer où mon cœur se plaît » (v. 13-14) : cela signifie que lorsque les autres ont du malheur, lui le poète est heureux. « En vous se mire mon orgueil ; Vos vastes nuages en deuil » (v. 9-10) : cela signifie que le poète tire son bonheur de la tristesse et du malheur des autres.

« Élévation »

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Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,

Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,

Par delà le soleil, par delà les éthers,

Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,

Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,

Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde

Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;

Va te purifier dans l'air supérieur,

Et bois, comme une pure et divine liqueur,

Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins

Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,

Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse

S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;                    

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Celui dont les pensers, comme des alouettes,

Vers les cieux le matin prennent un libre essor,

- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes !

             Charles Baudelaire - Les Fleurs du mal

J’ai choisi le poème « Élévation » car j’ai apprécié la tonalité musicale, notamment de la première strophe lorsqu’on la lit et je trouve le langage poétique très envoutant, ce que j’apprécie.

Dans ce poème, l’auteur veut s’élever vers l’idéal. Baudelaire évoque dans « Élévation » le désir encore inaccessible de s’élever vers un monde supérieur, monde idéal qui permet de se libérer des contraintes matérielles grâce au langage poétique qui donne accès à l’invisible.

J’ai associé le tableau Le voyageur au-dessus de la mer de nuages de Caspar David Friedrich avec le poème « Élévation » de Charles Baudelaire. Tout d’abord, sur le tableau on peut observer un homme de dos, en haut d’une montagne. Il contemple l’horizon rempli de nuages. Ensuite, dans la première strophe du poème, l’auteur dit : « Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers » (v. 1-2), ces deux vers illustrent parfaitement le tableau. De plus, on peut imaginer que l’homme sur le tableau est entrain de méditer, ce qui est évoquer dans le poème : « Va te purifier dans l'air supérieur » (v. 10). Enfin, l’homme sur le tableau s’est élevé en gravissant la montagne et en laissant ses pensées l’envahir, ce qui illustre parfaitement le titre du poème : « Élévation ».

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