Spleen et Idéal, les Fleurs du Mal, Baudelaire
Commentaire de texte : Spleen et Idéal, les Fleurs du Mal, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar COMLOMBONM • 22 Septembre 2019 • Commentaire de texte • 971 Mots (4 Pages) • 694 Vues
LECTURE MÉTHODIQUE.
Introduction : deuxième poème du recueil, figure dans la section « Spleen et Idéal ». Met en place, après l’avertissement, le mythe du poète maudit mais en s’éloignant quelque peu de la conception romantique : l’élection est ici ressentie comme une violence, une douleur.
Lecture.
Idée directrice : comment, en cultivant les dissonances et en organisant la rencontre douloureuse et tragique de deux univers, Baudelaire crée son allégorie du poète exilé.
I/ Les dissonances.
La cruauté exprimée par le poème est d’abord repérable dans la construction.
1. Dissonance entre le fond et la forme.
∙ Apparence lisse et régulière : 4 strophes de 4 vers chacune = harmonie.
Mais : coupes irrégulières aux v. 3 et 5
→ rythme faussé, premières brisures.
∙ Rimes bancales de la 3e strophe : veule – gueule
→ mimétisme : vers boiteux comme l’albatros à terre.
∙ Altère le schéma des rimes croisées dans la dernière strophe = presque des rimes plates. La différence est ici plus graphique que sonore.
→ comme l’albatros handicapé au sol, le poète perd de sa verve, de sa créativité, quand on le sort de son élément naturel pour le ramener au milieu du « commun ».
∙ Rupture dans la construction syntaxique : chaque strophe = une phrase sauf la 3e qui est une succession d’exclamatives. Il ne s’agit plus ici d’un souci de construction rigoureuse mais d’une manifestation du désespoir.
2. Dissonance entre la beauté et la vulgarité.
∙ Paysage maritime = repos, beauté calme, cf. : les albatros sont « indolents »
Mais : 1e fissure, rime mer / amers → évocation des malheurs liés à cette beauté trompeuse.
∙ Les compagnons deviennent des prisonniers. Différence entre « qui suivent » et « prennent », détournement du mouvement naturel vers la captivité + « souvent » et présent de vérité générale.
+ à « indolents » fait écho « piteusement ».
∙ Opposition entre les dénominations et les attitudes
- rois / maladroits
- voyageurs / veule
- piteusement / grandes ailes blanches
- beau / laid
→ résumé dans un hémistiche au vers 12 (qui est aussi le vers final de la description de l’oiseau) : « l’infirme qui volait »
⇒ souffrance naît donc de la rencontre de deux mondes antithétiques.
II/ La rencontre de deux univers.
1. L’homme et l’animal.
∙ Ne sont pas nommés dans le même vers :
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