La princesse de Clève, les passions sont-elles condamnables ?
Dissertation : La princesse de Clève, les passions sont-elles condamnables ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar llgiorgi • 11 Novembre 2021 • Dissertation • 465 Mots (2 Pages) • 6 841 Vues
D’après votre lecture de La Princesse de Clèves, les passions sont-elles condamnables ?
Pour madame de Lafayette, la passion est une force irrésistible , qui conduit les personnages les plus vertueux à perdre le contrôle d’eux meme. C’est pour cela que nous observerons si nous pouvons totalement disqualifier les passions alors que le roman de madame de Lafayette est entièrement consacrée a l’analyse des personnages et donc de leurs passions.
La passion est une source de souffrance voir meme de destruction qui peut emmener a des conduites incohérentes. Comme par exemple le duc de guise qui est tourmenté par son amour non partagé avec la princesse mais également la mort de chagrin du prince de cleves : « Adieu, madame, vous regretterez quelque jour un homme qui vous aimait d'une passion véritable et légitime ». Ou encore l’exemple de l’amour du roi pour la duchesse de valentinois qui est tout sauf un exemple de vertu et de fidélité.
L’ensemble de ses exemples de passions nous laissent une vision pessimiste que l’on peut pensée issue du jansénisme.
L’existence des passions ne saurait être niée. L’austère Mme de Chartres fait ainsi une place à l’évocation de ces sentiments violents dans l’éducation qu’elle donne à sa fille. « La plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner ; madame de Chartres avait une opinion opposée, elle faisait souvent à sa fille des peintures de l’amour ; elle lui montrait ce qu’il a d’agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux (...) ». Ce choix ne suffira pas à préserver durablement la jeune fille des dangers de la passion, mais il souligne la forte conscience que Mme de Chartres a de ces dangers.
C’est la rencontre avec Nemours, peu de temps après, qui va ouvrir le cœur de la princesse à la connaissance de sentiments autrement plus vifs, dont elle met du reste quelque temps à prendre pleinement conscience. Ce qu’elle éprouve alors pour le duc n’a aucune commune mesure avec l’estime qu’elle ressent pour le prince.
Et c’est bien l’épreuve de la passion, à tous les sens du terme, qui va conduire Mme de Clèves à se découvrir elle-même. « Elle se tourna et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours ».
S’il est indéniable que La Princesse de Clèves est marquée par une vision pessimiste des passions humaines, associées à la perte de contrôle de soi, à la souffrance et même à la mort, le roman ne disqualifie pas pour autant ce type de sentiments. Enfin le roman ne nous délivre aucune leçon sur les passions, et la narratrice, très discrète, se garde de tout jugement explicite sur ses personnages. Ce qui laisse ouverte la possibilité de relectures et d’interprétations multiples.
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