La poésie
Dissertation : La poésie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MAE.COMBRES • 29 Décembre 2021 • Dissertation • 2 311 Mots (10 Pages) • 300 Vues
La poésie est une forme d'art depuis longtemps utilisée pour s'exprimer. Au travers des siècles , elle a évolué mais elle est restée un moyen d'expression pour le poète. Lors du 19e siècle , Baudelaire célèbre poète français écrit un recueil de poèmes qu'il intitule « Les Fleurs du Mal » publié en 1857 . Cette œuvre est poursuivie en justice pour outrage à la morale publique ce qui entraînera la condamnation de 6 poèmes de son recueil . En 1861 , Baudelaire réédite « les Fleurs du Mal » et une nouvelle section voit le jour en plus des 5 de la première édition : « Tableaux parisiens » . Baudelaire dans son poème "voyage" principalement dans la dernière strophe, s'adresse à la mort car pour lui, seule la mort, le mal, le spleen peut l'aider à trouver du nouveau, de la beauté . Dans ces quelques vers, la question rhétorique et la ponctuation expressive souligne l'idée que c'est une évidence pour le poète de plonger dans l'horreur pour en extraire la beauté, l'idéal. Nous pouvons nous demander en quoi Baudelaire montre-t-il sa vision de la poésie et la fonction du poète à travers « Les Fleurs du Mal » ? Nous verrons tout d'abord, l'idéal du poète qui cherche à s'élever. Nous étudierons ensuite la descente du poète dans le mal pour y trouver du nouveau . Puis nous finirons avec la recherche d'un beau bizarre .
Le poète est à la recherche d'un idéal, il cherche à s'élever. En effet, dans « Les Fleurs du Mal », le poète est vu comme un être élu, divin mais aussi maudit, condamné. Dans le poème «l'Albatros », le poète est un être divin
« le poète est semblable au prince des nuées » comparé à un prince mais devient d'un coup dans les vers suivants un être moqué, maudit :
« exilé sur le sol, au milieu des huées , ses ailes de géant l'empêchent de marcher » . Baudelaire passe de être divin à un simple oiseau moqué de tous et incapable de s'élever. L'Albatros est une métaphore filée du poète représentant d'une part l'élévation avec cet oiseaux majestueux, blanc et volant dans le ciel synonyme d'élévation et d'une autre part, un oiseau hué et maladroit, un être moqué . Le poète vacille donc entre le ciel et le gouffre, le paradis et l'enfer, le spleen et l'idéal rappelant la section de ce poème . Cette idée de l'être maudit et moqué est omniprésente dans le recueil. On le retrouve notamment dans le poème « Le soleil » :
« Trébuchant sur les mots comme sur les pavés, Heurtant parfois les vers depuis longtemps rêvés »
Le poète est une nouvelle fois décrit comme maladroit avec les termes « trébuchant » « heurtant » , des participes présents soulignant le côté gauche et donc maudit de Baudelaire. Pour lui, dès sa naissance, il est devenu un être complètement maudit mais une partie de lui est un être divin grâce notamment à la poésie qui lui permet de s'élever .Dans le poème « bénédiction » :
« Lorsque, par un décret des puissances suprêmes, le poète apparaît en ce monde ennuyé, sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes , crispe ces poings vers Dieu »
Ce poème exprime bien cette dualité présente dans « Les Fleurs du Mal » entre l'idée d'un poète maudit depuis la naissance et un être divin parmis les « puissances suprêmes » . Baudelaire est donc maudit par sa mère, dès sa naissance « sa mère épouvantée » mais c'est aussi un élu des puissances divines vers 1. On retrouve une nouvelle fois cette dualité dans les vers du poème « les phares »:
« ces malédictions, ces blasphèmes, ces plaintes, ces extases, ces cris, ces pleurs, ces te deum, sont des échos redit par 1000 labyrinthes, c'est pour les cœurs mortels un divin opium »
L'antithèse entre les thermes « mortels » et « divin » souligne l'opposition spleen idéal omniprésente dans ce recueil . Le poète et donc l'élu des divinités mais sur terre c'est une être maudit et moqué. Le poète cherche donc à s'élever .
En effet, Baudelaire utilise l'art comme pouvoir de transcendance. Son idéal est l'élévation et pour cela il se sert de l'art. Dans le poème « élévation »:
« heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse s'élancer vers les Champs lumineux et sereins » le poète exprime sa quête d'idéal avec le verbe « s'élancer » qui exprime sa volonté d'élévation et les termes « champs lumineux et sereins » représentant le ciel et le paradis. De plus comme l'accentue le titre, ce poème est l'image de l'idéal baudelairien. Cette idée d'élévation est présente tout le long du recueil notamment dans le poème « Correspondances » :
« ayant l'expansion des choses infinies, comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, qui chantent les transports de l'esprit et des sens ».
L'art permet donc à Baudelaire l'élévation spirituelle « l'esprit » et physique « les sens ». Sa quête d'idéal se fait donc par l'art. En effet, le poète se sert de ses inspirations pour s'élever. Par exemple la musique est un moyen de transcendance pour lui. Le poème « musique » témoigne des transports de l'esprit que celle-ci lui permet.
« la musique souvent me prend comme une mer ! Vers ma pâle étoile, sous un plafond de brume ou un vaste éther, je mets à la voile ! ». Le poète est transporté comme sur un bateau par les pouvoirs de l'art, ici de la musique. La musique lui permet donc de voyager, d'aider sa quête de l'idéal poétique. Le poème « Moesta errabunda » :
« les violons vibrant derrière la colline l'innocent paradis plein de plaisir furtifs ».
« les violons », métaphore de la musique en général , souligne cette élévation par la musique qui permet à Baudelaire d'atteindre « l'innocent paradis ». Les femmes ont aussi un rôle primordial dans la quête d'idéal du poète. En effet de nombreuses femmes ont inspiré des poèmes à Baudelaire. Ces femmes sont une vraie source d'inspiration pour Baudelaire dans « Les fleurs du Mal ». Ces femmes sont des Muses pour le poète. La beauté et l'inspiration que lui procurent ces femmes permettent au poète de se rapprocher de son idéal. Le poème « à une dame créole » souligne l'inspiration que les femmes apportent à Baudelaire :
« vous feriez à l'abri des ombres retraites, germer 1000 sonnets dans le cœur des poètes, que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs »
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