La portée du littéraire classique à travers la comédie sociale de La Bruyère
Dissertation : La portée du littéraire classique à travers la comédie sociale de La Bruyère. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Siennette • 3 Avril 2022 • Dissertation • 2 092 Mots (9 Pages) • 1 152 Vues
Sujets :
1. Les Caractères de La Bruyère vous semblent-ils répondre à l'idéal littéraire classique « Plaire et instruire » ?
2. « Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que [...] je n’avais rien de
mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle », écrit Molière en défense de la
comédie du Tartuffe (Premier placet présenté au roi sur la comédie du Tartuffe).
Les Caractères de La Bruyère vous semblent-ils aussi « corriger les hommes en les divertissant » ?
Pierre Le Moyne, moraliste contemporain de La Bruyère, a écrit à propos des caractères : « Chacun pris à part est une représentation muette, et peut passer pour une pièce sans masque et sans théâtre »………
Les Caractères : des pièces sans masque et sans théâtre ?
Idée :
Plaire tout en instruisant :
Le théâtre divertit, c’est un loisir, on s’y rend pour le plaisir, c’est occasionnel, si l’on y va, c’est qu’on l’a décidé, donc il plaît à ceux qui décident de s’y rendre, même s’il peut décevoir, le simple fait du déplacement témoigne de la volonté d’assister à ce moment de plaisir.
Le théâtre instruit. En effet, le théâtre ne sera jamais vide de sens, la forme varie mais le fond reste le même : son but est de partager, témoigner, démontrer.
;« Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que [...] je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle », écrit Molière en défense de la comédie du Tartuffe (Premier placet présenté au roi sur la comédie du Tartuffe). Tel que Shakespeare a pu écrire que « le monde entier est un théâtre, hommes et femmes n’en sont qu’acteurs, et nôtre vie est composée de rôles joués ». Ces deux citations témoignent de la puissante portée que peut avoir le théâtre sur sa société, ses spectateurs. Ici nous allons nous intéresser au théâtre de La Bruyère (1645-1696), et plus particulièrement à son œuvre « Les Caractères livre V à X »
Sienne FARGNIER 1G4
D’après la définition, un « caractère » est un aspect typique et original de quelque chose. Si La Bruyère (1645-1696), écrivain du XVIIème siècle, a choisi ce titre pour son œuvre Les Caractères livre V à X, , une comédie sociale de 1688, ce n’est pas par hasard. En effet, bien que La Bruyère présente son œuvre comme une modeste continuation des Caractères de Théophaste (auteur grec du IVème siècle avant Jésus Christ), ses lecteurs, à travers les différentes époques, n’en sont pas du même avis. Plus que donner une suite, La Bruyère enrichit les textes originaux, pour leur donner une portée d’avantage universelle ainsi que profonde, se concentrant sur l’homme des sociétés, laissant place à une œuvre intemporelle. Ici, nous allons nous questionner sur la portée du littéraire classique à travers cette comédie sociale. Pour commencer, nous nous intéresserons au divertissement que peut être cette littérature, ensuite nous analyserons les différents thèmes instaurés par l’auteur ainsi que ce qu’ils dénoncent tout en croisant la première analyse afin de comprendre comment la littérature classique peut plaire tout en instruisant.
Tout d’abord, la littérature, au sens large comme rétrécit, est, entre autres, une volupté pour ses lecteurs. Mise à part, les « lectures forcées » comme peuvent les « subir » certains élèves, lire est un divertissement, une porte de sortie, d’évasion. L’on peut être satisfait, convaincu mais aussi déçu ou en désaccord quant à certaines de nos lectures mais cela n’enlève en rien le plaisir que tourner leurs pages nous a procuré. D’une lecture choisie, le lecteur ne peut qu’en sortir enrichit, avec des idées voyageuses, des réflexions, son livre ayant pu l’accompagner vers l’introspection, par exemple. Il ne fermera jamais son livre en étant indemne, son sens critique forcément touché, et des avis alors formés. Concernant Les Caractères livre V à X, l’on peut dire qu’il satisfait un grand nombre de ses lecteurs car il est le fruit, le témoignage, de nos existences. Autrement dit, ce livre appartient au registre de la comédie sociale ; les différents récits qu’il comporte sont donc des plus réalistes et permettent au lecteur de s’identifier, se plongeant ainsi dans une lecture profonde. Le sentiment d’identification est apaisant, il réconforte le lecteur et amène parfois une certaine rage, une envie de déconstruire des systèmes qui ne fonctionnent finalement pas si bien que ce qu’ils présentent. L’on peut prendre l’exemple de de la partie « Des biens de fortunes » où La Bruyère y dénonce le pouvoir malfaiteur de l’argent, écrivant qu’il appartient à tous, à d’autres que les fortunés, de vivre contents. Le lecteur vivant dans un univers plutôt modeste, rejoindra très probablement ces propos, le nourrissant à la fois d’un soutient, à la fois d’une colère. La dernière partie du livre consacrée à la guerre, à la violence des hommes, critique justement la le despotisme qui régit dans sa société… de quoi alors être remonté, de quoi avoir envie de se révolter, pour être compris plus que par un auteur, par un peuple et une autorité, enfin.
L’écriture, comme les médias aujourd’hui, est un moyen de dénoncer, d’informer, et donc d’instruire. Car l’instruction est la formation de l’esprit et de la personnalité grâce à diverses connaissances apportées, ici le fait de de mettre des mots sur plusieurs dysfonctionnements permet aux lecteurs, d’enrichir et de former leur penser.
En effet, l’on pourrait dire que les thèmes principaux sont l’honnêteté de l’homme, l’argent, le pouvoir au sein d’une société, ainsi que les parallèles entre la Cour et la Ville, des thèmes qui sont encore très régulièrement sujets aux débats. A travers les différentes époques, ces thèmes restent donc une problématique pour toute société, car même si celles-ci évoluent, les schémas se reproduisent, faisant des hommes, des pions. Les problèmes relationnels entre la Cour et la Ville (livre VII et livre VIII), sont toujours d’actualité, avec le les « riches » et « les pauvres », par exemple. Tout l’intérêt de cette dissertation repose alors sur les parallèles avec le monde nouveau, faisant face à l’homme sinon instruit, l’homme compris.
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