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La mort des amants (Baudelaire) - analyse linéaire

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Par   •  14 Décembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 006 Mots (5 Pages)  •  2 475 Vues

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LL12 : La mort des amants, Les Fleurs du Mal, Baudelaire - 1851

INTRODUCTION :

Baudelaire, un poète du XIXe, souvent rattaché au mouvement symboliste mais il est surtout considéré comme le précurseur de la modernité poétique. L’œuvre traitée est issue du recueil de poèmes intitulé Les Fleurs du Mal et ouvre la dernière section “La Mort”. Ce poème nous présente la mort de deux amants, qui est en fait ici symbole de l'amour éternel, et donc parfait. Baudelaire nous présente une vision spiritualisée de l'amour au-delà de la vie, et que la vie ne peut plus corrompre, ou fragiliser. C'est le mythe de l'amour éternel qui unit deux amants par-delà la mort.

PBL :  Comment la mort des amants permet-t-elle d’atteindre un idéal baudelairien ?

PLAN :

1) Un amour fusionnel et idéalisé avec un pied dans la mort

2) Mort idéalisée et un amour qui outrepasse les limites de la mortalité

PREMIER MOUVEMENT : Un amour fusionnel et idéalisé avec un pied dans la mort

Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères,

Des divans profonds comme des tombeaux,

Et d’étranges fleurs sur des étagères,

Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

Usant à l’envi leurs chaleurs dernières,

Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux,

Qui réfléchiront leurs doubles lumières

Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

- pronom perso. (nous) + titre (amants) : un couple uni, malgré la mort ?

- métonymies des amants : amour spirituel

- fusion : récurrence du chiffre 2 (x3) + « doubles » et « jumeaux »

- fusion dans laquelle aucun des 2 amants ne domine l’autre

- équilibre renforcé : schéma de rimes croisées et non embrassées

- rejet : thème du miroir chacun est le reflet de l’autre

        - symbole du passage d’un monde à l’autre : de la vie à la mort

- association cœur/ flambeaux : amour brûlant : feu de la passion

        - thème du feu très présent

        - passion souvent associée à la mort

- lieu qui plante le décor de la mort petit à petit

- lieu accueillant

- idée de remplissage : opposée à celle du néant, du vide (mort)

- asso. douce en [on] (vers 1 et 2) : lieu doux et agréable

- champ lexical de la mort ("tombeaux") : présence de la mort

- mort associée à une sensation de confort ("divans profonds")

- rend la mort moins désagréable

- atmosphère agréable suscitée par "les fleurs" : contrebalancée par l'adj. "étranges"

        - thèmes de la rose chez Ronsard : amour naissant et jeunesse

- rend inquiétantes, mystérieuses

- adj. "étranges" : mis en valeur par son antéposition

- composition mortuaire ?

- comparatif : montre que le lieu où ils se trouvent n'est pas idéal

        - ce lieux serait un passage à leur idéal à un au-delà de paix éternelle

- connota° spirituelle : représentent l'élévation de l'âme.

- opposi° bas/haut : not° passage du monde réel (bas) vers un autre monde (haut)

- temps au futur : le poète semble connaître l’au-delà ou il l’idéalise

- lieu agréable associé à la mort : une image paradoxalement positive de la mort

- chaleurs qui unissent les amants sont comme les « dernières »

- comparées par une métaphore à «deux flambeaux »

- comme ceux qui illuminent les cryptes où on enterre les morts

...

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