La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle

Classe de première de la voie technologique

Objet d'étude pour lequel les œuvres sont renouvelées

La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle 

Rabelais, Gargantua, chapitres XI à XXIV / parcours : la bonne éducation.

La Bruyère, Les Caractères, livre XI « De l'Homme » / parcours : peindre les Hommes, examiner la nature humaine.

Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (du « préambule » au « postambule ») / parcours : écrire et combattre pour l'égalité.

Objets d'étude pour lesquels les œuvres sont maintenues

La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle

Victor Hugo, Les Contemplations, livres I à IV / parcours : les mémoires d'une âme.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal / parcours : alchimie poétique : la boue et l'or.

Guillaume Apollinaire, Alcools / parcours : modernité poétique ?

Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves / parcours : individu, morale et société.

Jules Verne, Voyage au centre de la Terre / parcours : science et fiction.

Nathalie Sarraute, Enfance / parcours : récit et connaissance de soi.

Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle

Molière, Le Malade imaginaire / parcours : spectacle et comédie.

Marivaux, L'Île des esclaves / parcours : maîtres et valets.

Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde / parcours : crise personnelle, crise familiale.

Séquence I:Les caractères de La Bruyère, livre XI, de l’Homme              

 textes de l'O.I proposés :

un texte plus théorique ( extrait de la préface)  ou lestoïcisme

un portrait : Irène ou Cliton

             textes du parcours peindre les hommes ou examiner la nature humaine :   

Montaigne, l'avertissement au lecteur, les Essais

La Rochefoucauld , du rapport des hommes avec les animaux

Voltaire , Candide, extrait du chap 1 ou le portrait du frère Girfoflé ou de Paquette chap 24

Séquence 2:Alcools d’Apollinaire                          

      textes de l'O.I proposés :

 Zone ( 1 à 24)

 la chanson du Mal Aimé ( 5 dernières strophes)

             textes du parcours,la modernité poétique :

 Le Joujou du Pauvre,           

A une passante Baudelaire

Fragment 128 , René Char

La Bruyère

Les Caractères

43 ans quand il publie la première fois ses Caractères, l’œuvre d’une seule vie et l’auteur d’une seule œuvre. Il présente son ouvre comme la continuation des caractères du philosophe grec Théophraste qu’il traduit et présente au début de l’ouvrage. Après plusieurs retours il achève son œuvre qui fait 1120 remarques qui vont des maximes les plus courtes aux portraits les plus circonstanciés.

Jean de la Bruyère né en 1645 d’une famille roturière à Paris, d’origine paysanne mais un certain nombre de documents atteste son appartenance au monde des procureurs. Il fait donc des études de droit et ne prendra pas la succession de son père. Son oncle lui laisse un héritage considérable qui lui donnera un revenu et une noblesse à Paris rue des Augustins avant d’aller vivre à l’Hôtel de Condé. Il sera précepteur du jeune Duc de Bourbon puis bibliothécaire à Chantilly. Il est décrit comme discret, timide et gauche. En 1694 paraît la dernière édition des Caractères avec une préface très polémique. Nous sommes en pleine querelle des anciens et des modernes mené par Fontenelle( à développer)

Contemporain aux pensées de Pascal (1670) et au Maximes de la Rochefoucauld (1665),le projet est clair, il s’agit de rendre compte du réel, de « la variété du réel observé ».Il insiste constamment sur la portée morale de son livre, « on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction » La bruyère revient à Aristote par la philosophie morale et à son disciple Théophraste. L’idée même de « caractère » a été fondée par Aristote (livre II de la rhétorique). L’éditeur humaniste Isaac Casaubon (1559- 1614) présentait le livre de Théophraste comme appartenant à un genre intermédiaire entre les écrits des philosophes et ceux des poètes « une nouvelle manière d’instruire, une volonté de mettre sous les yeux de façon évidente les vices et les vertus en action, le théâtre n’est pas loin, c’est pourquoi on rapproche souvent La Bruyère et Molière. On dit « qu’un homme qui fait en persuade plus que douze qui haranguent » Il s’agit bien pour le moraliste de faire entrer l’action au sein même du discours. Chaque caractère peut passer pour une pièce sans masque et sans théâtre. De plus La Bruyère défend son droit à la variation, variation de longueurs, de procédés mis en œuvre, liberté des tons et des points de vue, variations des formes, portraits, maximes, bons mots, énigmes dialogues et conversations.

Huit éditions successives de 1688 à 1694 qui font passer le nombre de remarques de 420 à 1120. Livre de moeurs qui combat contre le libertinage de son époque. Le plan thématique dresse le catalogue des nombreux travers humains de façon « transversale » des chapitres I à X. voir plan…(à développer) ; forme ouverte et éclatée donc qui rentre en contradiction avec une conception

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