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La femme gelée, Annie Ernaux

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Par   •  2 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  842 Mots (4 Pages)  •  774 Vues

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La femme gelée, Annie Ernaux, 1981

Annie Ernaux est née le 1er septembre 1940 à Lillebonne. Elle est une auteure de style contemporain, elle est aussi femme de lettre ainsi qu’une professeure de lettres. La femme gelée est une œuvre autobiographique parut en 1981 aux éditions Gallimard. Il s’agit de son troisième roman. Dans ce texte, Annie Ernaux est alors le personnage principal, elle est mariée à un homme qui étudie le droit. Et nous découvrons alors sa déception quant à son mariage. Nous nous demanderons dans l’analyse de cette œuvre, comment est-ce qu’Annie Ernaux met en avant la désillusion du mariage ainsi que la déception de la mariée. Dans ce commentaire, nous verrons en premiers lieux, l’égalité homme/femme, qui n’est pas mise en valeur dans ce texte, nous allons aussi parler des droits de la femme, et des tâches ménagères confiées à la narratrice.  

Voici donc la vision de la relation homme/femme de la narratrice. Nous pouvons voir en premier lieux, qu’au début de l’œuvre, la relation entre Annie Ernaux et son mari semble aller pour le mieux « jeune couple moderno-intellectuel » (l. 4) ; « comme nous sommes sérieux et fragiles » (l. 3). Mais cette relation, si parfaite de façade, se dégrade tout au long du texte. Ce qui est dit de façon explicite « finie la ressemblance » (l. 9) et « Elle avait démarrée, la différence » (l. 12). Tous les pronoms personnels « nous », utilisés alors jusqu’ici se transforment en « je » et « il ». On peut alors percevoir une forme d’agacement du côté de la narratrice « le réel c’est ça, un homme, et qui bouffe, pas deux yaourts et un thé » (l. 45-46). Voici la représentation de la relation homme/femme de Annie Ernaux dans ce texte.

Nous allons maintenant voir les moyens mis en œuvre par le mari pour sauver leur amour. Nous pouvons percevoir chez Annie Ernaux, une sorte d’incompréhension envers les choses mises en œuvre par son mari pour tenter de sauver leur relation, comme « Sincère, et il croyait me faire un plaisir fou » (l. 50), en effet, cette phrase s’oppose à celle qui la suit : à savoir « Moi je me sentais couler » (l. 50). De plus, son mari commence à se sentir supérieur, et se permet de rire, de se moquer de sa femme, comme dans les phrases : « Je suis humiliée » (l. 22) ou encore « Il se marre » (l. 21). Voilà donc comment son mari essaye tant bien que mal de rallumer la flamme qui s’est éteinte dans les yeux d’Annie.

Nous allons à présent, voir les différentes tâches ménagères, auxquelles se donne la narratrice. En effet, elles sont la raison principale de la dégradation de la relation de Annie Ernaux et son mari. La tâche dont on parle ici, est la cuisine, en effet, on retrouve ce champ lexical tout au long du texte : Champ lexical de la cuisine : « cocotte-minute ; compte-minutes ; casseroles ; vaisselle » (l. 7-19). Et la présence d’une gradation appuie ceci : « la dînette » (l.13) ; « le restau universitaire » (l.13) ; « maintenant, c’est la nourriture corvée » (l.32). Puis la narratrice montre à quel point elle est novice dans la cuisine : « malhabile » (l.38) ; « intellectuelle paumée, incapable de casser un œuf proprement » (l.40) on se rend compte alors que pour elle, faire la cuisine est un réel effort, et qu’elle y montre un désintérêt sans pareil : « patates à éplucher » (l.32) ; « toute la bouffe est là » (l.29). Voilà donc les tâches pourtant récurrentes auxquelles se plient Annie Ernaux, qui souhaiterais pouvoir étudier plutôt que d’être obligée de cuisiner.

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