La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, Blaise Cendrars
Commentaire de texte : La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, Blaise Cendrars. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mohammed Mikou • 12 Juin 2016 • Commentaire de texte • 2 038 Mots (9 Pages) • 6 208 Vues
La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, Blaise Cendrars
LA n°1 « En ce temps-là j’étais… »
Intro : XXème siècle => développement des moyens de transports / Transsibérien fini en 1916 – Plus de 9000 kms – une semaine pour faire tout l’itinéraire de Moscou à Vladivostok
Nouveaux horizons = nouvelles sources d’inspiration pour les poètes
La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France : poème écrit en 1913 par Blaise Cendrars (pseudonyme tiré de braise et cendre, allusion au Phoenix / naissance en 1887- mort en 1961) et illustré par Sonia Delaunay (1885-1979). S. Delaunay décida de créer une œuvre répondant au poème => accordéon de 2 m de haut. « Premier livre simultané » : 446 vers libres, sorte de voie ferrée colorée, voyage par l’évocation du voyage réel, par l’écriture et la peinture.
Cendrars est un poète du début du 20ème siècle. Un poète moderne, un poète voyageur qui a vécu avec une grande intensité et dont les textes reflètent toute l’énergie.
La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France est un long poème écrit en vers libre qui date de 1913. Il y évoque un voyage en Transsibérien et des souvenirs de son adolescence au cours de laquelle il fut envoyé comme apprenti à Saint-Pétersbourg.
idée directrice | Citation et procédé | interprétation |
Lyrisme et évocation de souvenirs réels ; l’auteur parle de ses sentiments, son poème évoque un voyage qu’il a réellement fait au cours de son adolescence |
| Allusions réalistes = évocation de lieux réels et détails précis La description de faits réels donne une impression de lire une autobiographie, ce qui nous permet de figer le souvenir dans une époque rendue lointaine par la formule initiale « En ce temps-là ». Sentiments propres au poète, donne encore un effet autobiographique au texte accumulat° et multitude de souvenirs, qui produisent l’effet d’un personnage qui a réellement vécu la scène Cendrars fait son autoportrait : celui d’un poète précoce qui se présente sous un jour passionné Cendrars semble modeste Il se valorise à nouveau quand il met en avant son avidité de connaissances et sa culture L’écriture cunéiforme étant réputée pour sa difficulté, l’auteur semble intellectuellement brillant, curieux. |
Mais une réalité magnifiée par le souvenir. Evocation et métamorphose du réel : l’auteur transfigure la réalité et lui donne un autre aspect |
| [pic 2] Impression d’un temps mythique, non précisément déterminé. (C’est presque le « il était une fois » des contes) Un lieu très éloigné dans l’espace = voyage qui le fait passer dans un autre espace-temps Le poète voit la vie comme un jeu, regard d’enfant image inhabituelle Caractère monumental amplifient son exaltation personnelle Cette image renvoie implicitement au thème du train évoqué dans le titre du poème, Blaise Cendrars personnifiant en quelque sorte la locomotive. Caractère enfantin de l’auteur qui compare un siège politique à une pâtisserie. Les sucreries sont les douceurs de la jeunesse. Mise en lien avec l’adolescence de Cendrars = aspect infantile, encore l’esprit d’un enfant. |
Le poète crée une ambiance mystérieuse |
| installation d’une ambiance propice au mystère => crée une ambiance énigmatique Mystère, car questions auxquels on ne peut répondre. Attise la curiosité des lecteurs. Ambiance de mystère Impression d’une époque indéterminée |
Adolescence = âge de la soif d’aventures, de découvertes… |
son identité, sa personnalité.
| Curiosité intellectuelle Il est insatiable Soif de découvrir et ne peut pas s’arrêter d’enregistrer pour ne rien oublier élan de découverte et de vie, rien n’est suffisant = élan, impossibilité à être rassasié [pic 3] pas de limites=adolescence caractère passionné Plaisir de l’adolescent à être autonome, libre. Impression de paroles proférées à un rythme haletant Musicalité mais aussi impression que le poète assène ce qu’il ressent, que ses paroles jaillissent comme une nécessité presque physique Disent le désir très intense de Cendrars Mises en valeur car elles constituent un vers à elles toute seule et qu’elles sont utilisées sans complément, de manière absolue (il ne dit pas de quoi il avait faim ou soif, suggérant ainsi qu’il a soif et faim de tout). |
Exprime une violence intérieure |
| Désir de tout détruire Image concrète de la violence, à cet âge d’adolescence, l’auteur ne perçoit que ce qu’il peut voir ou subir. Correspondance avec la violence intérieure du poète adolescent qui est aussi martelée |
Une poésie moderne |
| Cendrars se désigne lui-même comme un poète, mais ne fait pas son propre éloge interprétation possible : il n’arrive pas à exprimer ce qu’il a en lui ? il ne sait pas donner la forme qu’il souhaiterait à son écriture ? Se place sous son patronage formes traditionnelles de la poésie, qu’il cherche à renouveler par une écriture plus libres, ou cela peut signifier que le regard qu’il jette sur la réalité la transfigure volonté de reproduire la musique de la réalité extérieure (ici la musique du train, qui peut avoir un rythme régulier ou des bruits plus brutaux) |
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