Blaise Cendrars / Transsibérien et de la petite Jehanne de France

Emilien GAUTHIER 1G5

 Blaise Cendrars écrit La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France  en 1913. Cendrars est ami avec de nombreux artistes qualifiés de “modernes” ou de ''révolutionnaires" comme Guillaume Apollinaire. Nous allons voir si ce poème est plutôt traditionnel ou moderne. Pour ce faire, je vais montrer les caractéristiques traditionnelles du poème, puis les caractéristiques modernes du poème, et enfin une critique de la modernité

Premièrement, nous pouvons voir que le poème possède des caractéristiques traditionnelles grâce au thème de la nature présent dans le poème. On peut lire des descriptions du paysage, comme au vers 9: “Les lourdes nappes de neige qui remontent”, ou du temps qu’il fait au vers 6: “La pluie qui tombe”, et une métaphore de la nature au vers 30, qui compare le poète et d’autres passagers du train à l’orage, “Nous sommes un orage sous le crâne d’un sourd”. Ensuite, nous pouvons constater la thématique des sentiments dans ce poème, notamment au vers 12: “ Et ton chagrin ricane” ou encore au vers 14: “ Les inquiétudes”, aussi, Jeanne exprime sa nostalgie de montmartre et de la France dès le début au vers 1 “Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre” et le répète aux vers 13 et 32.

Deuxièmement, nous pouvons observer des caractéristiques propres à la modernité,  d’abord avec l’organisation du poème: le poème est en vers libres, ce qui dénote avec la poésie classique, il n’y a pas de rimes ni même d’assonance à la fin des vers. Il n’y a que très peu de ponctuation, seulement une fois par paragraphe en plus des guillemets, ce qui n’est pas commun. De plus, la modernité est aussi exprimée dans l’environnement de Blaise Cendrars, en effet, Blaise est dans un train, ce qui symbolise la vitesse, l'innovation technologique, Cendrars nous parle de poteaux télégraphiques au vers 19 “Les fils télégraphiques auxquels elles pendent Les poteaux grimaçants qui gesticulent et les étranglent”, de gares au vers 16 “Toutes le gares”

Et dernièrement, nous pouvons remarquer que Blaise Cendrars critique la modernité, pour commencer, au vers 19, il associe le monde avec un accordéon avec une comparaison, pour lui, le monde est sans fin, on peut penser que Cendrars écrit cela parce qu'il est en train et que les plaines de Sibérie sont un paysage plutôt uni, sans beaucoup d’habitations et donc de pauses, l’accordéon est manié par une main sadique qui en plus le tourmente donc le monde va mal. Cendrars compare les poteaux électriques à des potences et les fils électriques à une corde au vers 17 “Les fils télégraphiques auxquels elles pendent Les poteaux grimaçants qui gesticulent et les étranglent”  “Le monde s’étire, s’allonge et se retire comme un accordéon qu’une main sadique tourmente”  Nous pouvons penser qu’il associe la guerre à la modernité, Cendrars sentait peut être que la guerre de 1914-18 allait arriver, il écrit au vers 20 “Dans les déchirures du ciel les locomotives en folie S’enfuient” et au vers 24 “ Et les chiens de malheur qui aboient à nos trousses Les démons sont déchaînés Ferrailles " On peut dire que Cendrars compare les Européens à des chiens de malheur, et à des démons déchaînés, ce qui serait annonciateur de la guerre il  associe les Européens a de la ferraille, et donc à la modernité peut-être que pour lui la modernité est mauvaise car elle sert à innover dans la guerre. De plus on peut lire qu’il s’enfuie des pays qui sont de plus en plus industrialisés et modernes vers des pays ou la nature est plus présente comme la Sibérie par exemple et des pays ou il sent qu’une guerre aura lieu, au vers 20 “Dans les déchirures du ciel les locomotives en folie S’enfuient”

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