Dissertation De Français sur une phrase de Blaise Cendrars
Recherche de Documents : Dissertation De Français sur une phrase de Blaise Cendrars. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mellonyc • 9 Avril 2013 • 948 Mots (4 Pages) • 1 164 Vues
Français, dissertation.
« Au volant, je vise le cœur de la solitude, assis dans la joie de la contemplation, le pied sur l’accélérateur. Mes pensées volent. Je n’ai aucun regret et plus de plaisir. »
Blaise Cendrars
Lorsque nous lisons cette phrase énoncée par Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric Louis Sauser, nous constatons le trait de caractère principal de cet écrivain. Cendrars a toujours voulu maîtriser ce qu’il est, ressentant sans arrêt le besoin de se renouveler, de se recréer, et ce, durant toute sa vie. Cette affirmation peut facilement être mise en évidence par le simple pseudonyme qu’il choisit de se créer et qui refoule définitivement son nom d’enfance. Ce, comme si Cendrars s’était recréé un personnage à son goût, dont lui seul en est le maître. Entre autres, ses expériences avec les femmes ont fait naître en lui une certaine crainte du coup de foudre qui représente alors sa fin, car en compagnie de quelqu’un et particulièrement d’une femme, il ne parviendra plus à s’épanouir dans sa vie, ceci compromettant sa liberté de penser.
C’est ce que je souhaite mettre en relation avec cet étrange corps à corps que Blaise Cendrars partage avec son automobile. J’ai axé mon travail selon le thème de l’amour, car je pense qu’un champ lexical lié à ce sujet dans la phrase est important ; cœur, solitude, joie, contemplation, désir. Pour Cendrars, l’amour correspond à un foudroiement, chose à laquelle on s’abandonne et qui nous rend aveugle, totalement impuissant…en cendres, et ce qui succède à l’amour oblige une renaissance… L’amour engendre indéniablement la souffrance. Il part alors du principe qu’il faut rester à l’écart des femmes, à tout ce qui touche à la féminité.
Le fait de tomber amoureux effraie Blaise Cendrars qui préfère prendre la fuite au volant de sa voiture, ainsi pour ne pas être foudroyé. Le volant est une des choses les plus rassurantes pour lui. Il se retrouve libre de diriger, décider, maîtriser sa conduite selon son envie et rester aux commandes de sa vie. Il fait de la vitesse un plaisir et une admiration. La voiture restant un symbole de virilité, cet espace où la femme de ne peut y pénétrer. Tant qu’il garde secret l’amour qu’il éprouve, il dirige et se protège du foudroiement. Il fuit seul, toujours capable d’aimer, à travers sa solitude.
La solitude pour Cendrars restera un terrain de sécurité, il parle alors du « cœur de la solitude » comme si celle-ci était visée pour demeurer sa partenaire. Il cherche alors à se construire individuellement se construisant lui-seul une autre forme de bonheur qui le rend heureux. Il parvient à se satisfaire au travers de sa solitude, semblant tranquille et décontracté, faisant l’expérience de « la vitesse pure » lié à la condition de sa solitude.
Il se dit « assis dans la joie de la contemplation », gardant néanmoins « le pied sur l’accélérateur » pour éviter tout foudroiement. Cendrars se sent alors puissant, libre d’accélérer à n’importe quel moment, tout dépendant de lui. Il trouve la sécurité dans la vitesse. Blaise veut gérer sa vie, la contrôler, le volant est le seul endroit où il se laisse aller car il sait qu’il a le pied sur l’accélérateur lui laissant toujours
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