« Extrait de Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France », Blaise Cendras (1913)
Fiche : « Extrait de Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France », Blaise Cendras (1913). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yuki-chan • 1 Juin 2018 • Fiche • 3 356 Mots (14 Pages) • 3 330 Vues
« Extrait de Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France », Blaise Cendras (1913)
Introduction :
Analyse de texte :
-Le titre : « transsibérien » fait allusion au train qui traverse toute la Russie, qui permet de relier un point à un autre en une semaine. Le titre parle de prose alors que le poème est sous forme de vers libres. On peut s’interroger sur le lien entre un train et un personnage ici « la petite Jehanne de France».
- (v.1) « Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ? » est une phrase répétée plusieurs fois dans le poème comme un refrain dans une chanson. On remarque des blancs topographiques qui isolent ce vers afin de structurer le poème.
-On peut dire qu’il s’agit d’un dialogue que l’on reconnait grâce aux guillemets. On peut penser que le poème s’organise de la manière suivante : le personnage s’adresse au poète lui pose une question et ensuite le poète lui répond dans les vers qui suivent. Cependant on ne peut pas affirmer que le poète prend la parole car il n’y a pas de guillemets. On peut se demander s’il ne s’agit pas effectivement de ses pensées. Le fait que la question est répétée plusieurs fois au vers 13 et 31avec l’inversion de « Blaise, dit » par « Dis, Blaise » montre l’insistance du personnage. On peut alors penser que le poète ne lui répond pas.
-On peut identifier le « je » de l’auteur car le personnage l’interpelle par son nom « Blaise ». Le « je » étant très présent le poème a un caractère autobiographique. En effet le poème évoque un voyage avec le transsibérien qui renvoie au voyage effectué par l’auteur avec un certain Rogovine de Moscou par le transsibérien en Chine.
-Au vers 3 il lui confirme qu’ils sont loin en lui disant « Jeanne », avec une orthographe qui diffère par rapport au « Jehanne » du titre. L’orthographe du titre met l’accent sur l’ancienneté du nom, étant caractérisée par son appartenance à la France « Jehanne de France » le personnage pourrait faire ainsi allusion à Jeanne d’Arc, héroïne de l’histoire française.
-Il évoque la ville de Paris, lieu à la mode, et Montmartre lieu qui est très fréquenté par les artistes. Il insiste sur ce lieu en y faisant allusion trois fois : « Montmartre », « la Butte » et « Sacré Cœur » église située à Montmartre. Il personnifie ce lieu : « La butte qui t’a nourrie », « Sacré Cœur contre lequel tu t’es blottie » et apparait ensuite comme une mère. De plus l’assonance en [ i ] lui donne un air chaleureux.
- (v.5) Le thème du feu « flambée », « cendre » qui fait allusion à Jeanne d’Arc qui a été brulée à Rouen.
« Flambée » renvoie à la lumière, à Paris ville des Lumières. « cendre » renvoie au fait que Paris n’existe plus.
Thème de l’eau « pluie » (v.6) qui s’oppose au thème du feu.
-Au niveau du vers 7 on passe de la ville de Paris à la Sibérie qui se caractérise par sa froideur.Il évoque « la tourbe qui se gonfle » comme si que les vegetaux qui pourissaient se développaient.C’est un univers froid et négatif qui s’oppose complétement à celui de Paris.
Le paysage déssiné par lepoème caratérise la mort : « l’air bleui » v..C’est un univers inquiétant froid et nous rappelle la guerre entre la Russie et le Japon en 1900.
-V.10 « grelot » « qui grelotte » renvoient au grelot sous les chapeaux des fous des rois et symbolisent ainsi la folie.
-Le train palpite » au vers 11 est une comparaison du train avec le coeur. En effet le train semble être le dernier élement vivant dans ce paysage de mort, c’est le seul à être toujours en mouvement. Il symbolyse ainsi la vie.
-Le terme « horizons plombées » mat l’accens sur le fait que tout est immobile dans cet univers glacé.
-(v.12) « chagrin qui ricane » est une personnification qui désigne Jeanne. En effet l’auteur la caractérise Jeanne par son chagrin, car elle semble tritse, elle souhaite s’enfuir. « oublis les inquiétudes » au vers 15 souligne le fait qu’elle n’arrive pas à oublier les souffrances qu’elle a vécu. Le verbe « oublie » conjugué à l’impératif suppose que Jeanne devrait passer à autre chose.Le mot « désir » peut nous faire penser que c’està cause d’un amour. De plus le fait qu’elle ricane et donc qu’elle rit montre qu’elle bascule vers la folie.
-On retrouve dans le poème plusieurs oppositions tel que la vie et la mort, le mouvement et l’immobilité.
- La question : « Dis, Blaise , sommes-nous bien loin de Montmartre ? » revient au vers 13 et 31 envoit au fait que tout est immobile.
-le vers 16 « les gares lézardés obliques sur la route » nous fait visualiser les fissures déssinées sur les murs que nous donnerait l’impréssion la vitesse du train. Oualors il désignerait les batiments délabrés tout simplement sachanr que le paysage n’est pas très chaleureux.
-« Les fils télégraphiques auquels elles pendent » (v.17) le poète nous fait part de ses impréssions. Le train allant à une vitesse effraine lui donne l’impression que les gares sont accrochées aux filsou que « le monde s’éttire s’allonge» au vers 19.Ces images évoquent le surréalisme et renforce l’aspect inquiétant du paysage.
-« Les poteaux grimaçant qui gesticulent et les étranglent » (v.18) : les potos sont personnifiés et sempblent souffrir étranglés par les fils. Athmosphère de mort.
-« Le monde [..] comme un accordéon qu’une main sadique tourment » (v.19) Tel un instrument, le monde semble être manipulé par main de Dieu. Mais ici, elle symbolise la cruauté et le malheur elle désignerait alors elle du diable.
-[ou] jeu d’assonance cacofonique, et non harmonique.
-Habituellement, le poème chante la beauté d’une femme aimée à l’allure d’une nymphe, mais ici c’est une prostituée et le poète la rabaisse au vers 37 : « fais comme elle, fais ton metier ».
Plan détaillé :
Introduction :
Cendrars est un poète du début du 20ème siècle. Un poète moderne, un poète voyageur qui a vécu avec une grande intensité et dont les textes reflètent toute l’énergie. La Prose du transsibérien et de la petite Jehanne de France est un long poème écrit en vers libre qui date de 1913.Dans le poème, le poète se souvient de sa découverte émerveillée de la Russie, il y évoque un voyage en Transsibérien et des souvenirs de son adolescence. Le passage que nous allons étudier s’inscrit dans une séquence du texte au cours de laquelle, l’auteur accompagné de Jeanne s’éloignent de la France et se rapproche de la Sibérie, un univers complétement différent.
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