La Princesse de clèves, première partie, Madame de Lafayette, 1678
Commentaire de texte : La Princesse de clèves, première partie, Madame de Lafayette, 1678. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dc.camille • 13 Octobre 2018 • Commentaire de texte • 701 Mots (3 Pages) • 2 064 Vues
Séquence 1 : Lecture analytique 1 : La Princesse de clèves, première partie, Madame de Lafayette, 1678
En plein cœur du classicisme Madame de Lafayette publie la Princesse de Clèves, premier roman d'analyse/psychologie des personnages en particulier psychologie de l'héroïne féminine, analyse de sa souffrance, sa passion amoureuse, renoncement à cette passion, elle est mariée au Prince de Clèves, tombe amoureuse du Duc de Nemours, elle refuse cette amour au nom de son éducation et de sa vertu. Un portrait énigmatique extrêmement mélioratif et en même temps qui suscite l'attente/curiosité du lecteur. Que révèle ce portrait ?
I- Un être d'exception
Première apparition de l'héroïne éponyme, néanmoins le personnage reste énigmatique comme en témoigne la métonymie « Il parut alors une beauté »
- éléments physiques à la fin du texte « blancheur de son teint » « cheveux blonds » « traits étaient réguliers » son portrait reste vague
- par son rang social répétition « héritière » son lien de parenté avec le vidame de chartres et des hyperboles
- une beauté idéalisée : « parfaite » est un superlatif
- le texte insiste sur les émotions qu'elle suscite lors de sa première apparition grâce au champ lexical de la vue et du regard « attira les yeux » « donna de l'admiration » « à voir de belles personnes » « n'a jamais vu »
- superlatif de sa beauté « un éclat que l'on a jamais qu'à elle » « grande beauté » « extrême jeunesse » souligne le caractère exceptionnel du personnage
- sa singularité vient aussi de l'éducation qu'elle a reçu ce qui fait d'elle une jeune fille sous influence
II- Une jeune fille sous influence
- première partie du texte parle pas de la princesse mais de Madame de Chartres et son éducation à sa fille
- à partir de la ligne 5 Madame de Chartres est le sujet de la quasi-totalité des verbes (=> ils relèvent du champ lexical de l'éducation morale et souligne l'influence importante de la mère)
- l'emploie de l'imparfait associé à l'adresse souvent indique le caractère répétitif des discours de Madame de Chartres
- une éducation à la vertu, au respect de son rang et au respect de la morale (champ lexical de la morale, fidélité, vertu)
- l'éducation intellectuelle n'est que très rapidement mentionnée alors que l'éducation morale est l'objet de tous les soins de sa mère
- accumulation ligne 12 donne une image extrêmement négative des hommes mais aussi de l'amour
- elle lui donne une image contradictoire/paradoxale de l'amour, elle en montre les risques et le désordre qui s'en suit par l'antithèse « agréable...dangeureux »
- elle encourage sa fille à se méfier des séducteurs, de l'amour, de soie, donc elle n'a aucune opinion personnelle, elle n'apprend pas à réfléchir, éprouver des sentiments, elle est forcée de s'imprégner d'un discours tout fait, d'une morale austère et rigoureuse
- ligne 17 « qui est d'aimer... » la reprise du verbe aimer à la voix active et passive accentue l'absence de liberté de mademoiselle de Chartres
III- Une héroïne vouée au malheur
- elle vit dans un lieu dangereux, la cour, où le bonheur ne sera pas possible car : les hommes sont des êtres fourbes, redoutables, séducteurs, l'apparence prime sur tout le reste
- ce qui prédomine sont la beauté et le rang social, les qualités personnelles/individuelles n'ont aucunes importances, la femme est estimée uniquement pour ce qui ne dépend pas d'elle
- donc elle est un objet/une proie
- « Il parut une beauté » = tournure impersonnelle qui prive la jeune fille de toute indépendance/initiative, elle ne pense/agi/parle jamais dans tous le portrait
- « on l'avait déjà proposé » => on ne lui demande pas son avis, un objet encore
- on annonce pour elle un destin tragique et malheureux, la seule possibilité c'est le mariage (pas d'amour), elle a un destin tout tracé auquel on ne peut pas échappé, mariage qui correspond à une alliance politique/financière
=> C'est un portrait qui en dit très peu sur sa personnalité mais beaucoup sur la manière dont elle est perçue. Un portrait qui révèle aussi le statut de la femme à l'époque de l'auteure, la femme est enfermée dans un ensemble d'obligations et une éducation qui la prive de liberté. La femme parfaite de cette époque doit être belle et se taire.
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