La Chartreuse de Parme de Stendhal
Commentaire d'oeuvre : La Chartreuse de Parme de Stendhal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar YourDoom • 13 Février 2022 • Commentaire d'oeuvre • 1 708 Mots (7 Pages) • 1 163 Vues
Jeremy IMBAKING 2.5
Lundi 17 janvier, 2022
Analyse linéaire : La Chartreuse de Parme
Chapitre III – Fabrice à Waterloo
- Introduction :
La Chartreuse de Parme est un roman réaliste publié en 1839 par Stendhal. Elle retrace le périple du jeune héros Fabrice Del Dongo qui part au front dans l’espoir de soutenir la cause de Napoléon. Toutefois, Stendhal explore aussi une dimension romantique avec l’idéalisme du protagoniste qui ira à l’encontre des caractères traditionnels du « superhéros. » Dans ce passage, situe dans la première partie du roman, Stendhal narre les évènements qui se succède après l’arrivée du jeune héros et sa rencontre avec la cantinière dont, en particulier, le cadavre qui sera un tournant pour le personnage de Fabrice.
- Structure du passage :
- « La cantinière tourna à droite – cet œil ouvert » = description des environs et du cadavre et les réactions immédiates de Fabrice vis-à-vis du mort.
- « La vivandière va me croire lâche – de peloton » = tentatives de Fabrice de faire face a l’horreur de la guerre et comment il cherche à se maitriser
- Problématique :
On peut se demander comment Stendhal, dans ce passage ironique, présente la brutalité de la guerre en humanisant Fabrice – jeune héros naïf et inexpérimenté allant à l’encontre du « héros » traditionnel.
🡪 Annonce des axes :
La réalité brutale de la guerre
- Les horreurs de la guerre
- Points de vue – un aspect cinématographique
Un héros naïf et inexpérimenté incarnant l’ironie de Stendhal
- Fabrice, jeté violemment au cœur de la bataille
- Un registre épique inversé : un héros naïf et inexpérimenté
- Analyse linéaire :
- La réalité brutale de la guerre
- Les horreurs de la guerre
🡪 Stendhal décrit de manière extrêmement réaliste la bataille
Il fait appel aux sentiments notamment avec des descriptions portant l’ouïe et à la vue :
- Vue : Il décrit de manière très détaillé le cadavre avec « une balle, entrée à cote du nez … » Ce manque d’euphémisme cherche probablement à expliciter a quel point la réalité de la guerre et la brutalité des combats.
- Ouïe : Stendhal fait allusion notamment au bruit qui semble encadrer le jeune héros, il parle notamment de « basse continu » ; « le bruit du canon redoublait … on distinguait fort bien les feux de peloton.
La mort est d’autant plus normalisée – mis en évidence par le dialogue de la cantinière qui s’est habitué aux séquelles des combats : « Il faut que tu t’y accoutumes » - le pronom personnel complément « y » suggère que la mort a été généralisée encore mettant avant comment Fabrice n’était pas préparé a affronté la réalité de la guerre.
Stendhal met en avant le réalisme de la bataille à travers ses nombreuses descriptions des conditions au front. Il accentue notamment l’omniprésence et la normalité de la mort au travers du cadavre. Ainsi, il focalise l’attention sur la réalité de la guerre et la brutalité du combat pour souligner par après la naïveté du jeune héros. Il met en opposition la conception héroïque de Fabrice et la « vraie » guerre – insistant sur son inexpérience.
- Points de vue – un aspect cinématographique
De plus, auteur structure le passage de manière que l’écriture soit extrêmement cinématographique rendant l’horreur de la guerre encore plus marquante. Il oscille entre un plan mettant en avant le dialogue entre la cantinière et Fabrice, leur environnement proche, et par la suite le cadavre.
- Stendhal débute sur un plan général centre sur la cantinière et Fabrice – « La cantinière tourna à droite … Fabrice poussa la roue »
- Puis, brièvement il tourne le centre attention sur le sentier devenu alors plus praticable – « moins rempli d’eau, ne fut plus qu’un sentier au milieu du gazon. »
- Finalement, il grossit le plan, comme s’il zoomait, sur le visage du cadavre décrivant notamment comment son défigurement été due à « une balle, entrée a cote du nez, était sortie par la tempe opposée. »
🡪 L’utilisation d’asyndète souligne le choc et le dégout que Fabrice ressent face au cadavre. Cette irrégularité syntaxique reflète probablement l’état de confusion du jeune héros pas habitue à cette présence de mort omniprésente.
Stendhal met en avant encore plus le réalisme du combat au travers l’écriture cinématographique permettant un focus sur les différents aspects de la guerre et accentuant de nouveau l’inexpérience de Fabrice. Il souligne à quel point le jeune héros n’est pas préparé à la guerre avec l’état de choc et de confusion qui suit la découverte du cadavre. Il insiste encore sur la naïveté du héros sur les conditions au front.
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