Commentaire La Chartreuse de Parme - Stendhal
Commentaire de texte : Commentaire La Chartreuse de Parme - Stendhal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pierre_rgn • 1 Juillet 2019 • Commentaire de texte • 1 262 Mots (6 Pages) • 1 193 Vues
La Chartreuse de Parme est un célèbre roman paru en 1839 et rédigé par
Stendhal. Ce dernier est un écrivain romancier du XIXème siècle qui fait partie des
chefs de file du mouvement réaliste. Stendhal a publié de nombreux chefs d’œuvre
comme Le Rouge et le Noir paru en 1830. Le roman La Chartreuse de Parme se
déroule dans les années 1815 et nous présente la vie de Fabrice del Dongo, un
jeune homme avide d’aventures et qui part un jour pour la bataille de Waterloo.
L’extrait qui nous est proposé nous présente l’arrivée de Farbice del Dongo sur le
champ de bataille de Waterloo. Nous nous demanderons comment le caractère
héroïque du personnage est remis en question. Nous aborderons dans une première
partie la vision naïve de Fabrice décrite par le narrateur puis, dans une seconde
partie nous verrons la désillusion de Fabrice sur le champ de bataille.
Le passage s’ouvre tout d’abord sur une scène de bataille. Le protagoniste,
Fabrice del Dongo apparait ici comme un étranger et un témoin de la scène qui se
déroule. Il observe attentivement tout autour de lui comme le souligne le champ
lexical de la vue : « Fabrice vit » (l.1) « remarqua » (l.5) « il les regarda » (l.7) « j’ai
vu » (l.11) « Il avait beau regarder » (l.13-14) « il voyait » (l.14) « put le voir » (l.20-
21). De plus, ce dernier est perdu : « Il avait beau regarder du côté […] il voyait la
fumée blanche […] il n’y comprenait rien du tout. » (l.13 à 17). Ici l’adverbe « beau »
souligne l’incompréhension chez Fabrice. De plus, l’emploi de l’adverbe « rien » avec
« du tout » nous montre bien que ce dernier est étranger au conflit qui a lieu. Fabrice
comprend certains aspects : « [il] vit, […] une terre labourée qui était remuée d’une
façon singulière. » (l.1-2) et « comprit que c’étaient des boulets qui faisaient voler la
terre de toutes parts » (l.13). L’adjectif « singulière » marque ici l’étonnement chez le
protagoniste. Fabrice pense à autre chose ce qui souligne le décalage avec la scène
de bataille : « puis sa pensée se remit à songer » (l.5).
Fabrice del Dongo pense également être devenu un militaire : « Ah ! m’y voilà donc
enfin au feu ! se dit-il. J’ai vu le feu ! se répétait-il avec satisfaction. Me voici un vrai
militaire. » (l.11-12). Ici l’emploi du mot « feu » nous dévoile une métonymie pour le
combat et la bataille. Fabrice fait donc de l’auto-perception et pense être un « vrai
militaire » après cette expérience. Cependant, le reste de l’extrait nous prouve
justement le contraire et nous montre bien son inaptitude au combat et sur le champ
de bataille. Ce décalage voulu de la part du narrateur entre la naïveté du
protagoniste qui pense agir comme un militaire et la vision réelle du lecteur crée
l’ironie du passage. De plus, l’emploi du terme « avec satisfaction » nous donne
l’image d’un enfant satisfait après avoir obtenu ce qu’il désirait.
Stendhal emploi une métalepse et ironise la scène en qualifiant Fabrice de héros :
« notre héros » (l.12). L’ironie du narrateur ainsi que l’inaptitude de Fabrice sur le
champ de bataille (aucunes actions héroïques) nous montrent donc bien que nous
avons ici à faire un anti-héros. Le déterminant possessif « notre » employé par le
narrateur sert d’une part à se moquer du protagoniste mais invite également le
Commentaire littéraire
REGNIER
Pierre
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ère S4
lecteur à porter un regard affectueux et bienveillant sur ce dernier. Stendhal ironise
encore plus la scène et en nous faisant part du sentiment de peine qu’éprouve
Fabrice à la vu d’un cheval agonisant. La compassion du protagoniste ne porte donc
pas vers les deux hussards touchés précédemment par les boulets de canons mais
vers le cheval : « deux hussards qui tombaient » (l.6) « Ce qui lui sembla horrible,
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