La Bruyère / Les Caractères ou Les Mœurs de ce siècle :Irène
Commentaire de texte : La Bruyère / Les Caractères ou Les Mœurs de ce siècle :Irène. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Idisisi • 2 Mars 2022 • Commentaire de texte • 1 287 Mots (6 Pages) • 879 Vues
Introduction :
Le Classicisme est un mouvement littéraire apparu au XVIIe siècle. Il se caractérise par la recherche de l’ordre, la clarté, la mesure et la retenue. Loin du foisonnement baroque, l’écriture classique est maîtrisée et se plie à des règles strictes.
L’une des figures emblématiques de ce mouvement est Jean de La Bruyère, qui est un moraliste du XVIIe siècle, auteur classique et prenant parti pour les Anciens lors de la querelle qui les oppose aux Modernes.
Inspiré des Caractères du philosophe grec Théophraste, La Bruyère publie, en 1688, Les Caractères ou Les Mœurs de ce siècle. Dans cette œuvre, il dresse une galerie de portraits physiques et moraux, sous forme de maximes, lui permettant ainsi de donner une image variée de l’ample comédie humaine, de critiquer les comportements humains, d’éduquer, d’instruire mais aussi de plaire.
Dans l’antiquité grecque, le « caractère » désignait la marque que l’on tatouait sur la peau des esclaves fautifs. Ces « caractères » désignent donc principalement des défauts.
C’est particulièrement le cas dans l’extrait que nous étudions, qui est le fragment 35 du livre XI intitulé « De l’Homme », où La Bruyère nous dépeint l’hypocondrie et la vanité d’un personnage nommé Irène, dont le nom signifie « paix » en grec, venue consulter un Dieu sur ses maux.
- Problématique :
Il est légitime de se demander comment La Bruyère amène le lecteur à une réflexion sur la nature humaine, à travers le portrait d’Irène.
- Lecture :
Je vais maintenant procéder à la lecture du texte.
- Annonce du plan :
Nous répondrons donc à la problématique en distinguant plusieurs mouvements dans le texte :
Premièrement, la présentation des personnages, du cadre et du sujet de la l.1 à la l.2 de « Irène se transporte [...] tous ses maux ».
Ensuite, la consultation médicale burlesque de la l.2 à la l.8 de « D’abord elle se plaint [...] fasse diète ».
Puis, de l’humour au sérieux de la l.8 à la l.11 de « Ma vue s’affaiblît [...] votre aïeule ». Et enfin, une satire de la faiblesse humaine de la l.11 jusqu’à la fin du texte.
- Développement :
- Mouvement 1 : La présentation des personnages, du cadre et du sujet. l.1 à la l.2.
, le avec une phrase d’introduction au rythme ternaire repéré par et qui : « Irène » et « Esculape » à la l.1, le décor : avec « Épidaure » et « Temple » toujours à la l.1 et qui précise le sujet qui est
Tout d’abord
les
la consultation : « le consulte sur tous ses maux » l.1 et 2.
virgules
sanctuaire dédié à Esculape
portrait s’ouvre
présente brièvement les deux personnages
L’auteur fait
apportent du .
Il utilise aussi des termes du
ainsi que des avec les ainsi une et de contemporains.
Transition : Ici, La Bruyère multiplie les
, il se situe en
avec les verbe « voit » et « consulte » l.1 qui
: « consulte » l.1 et « maux » l.2 « grands » à la l.1 et « tous » l.2 qui montrent le caractère hypocondriaque de certains
avec « » qui est le . Et avec le nom quiluiest
recours au présent de narration
dynamisme
chant lexical de la maladie
hyperboles
adjectifs
volonté d’exagérer
souligner
références à l’antiquité
le .
- Mouvement 2 : La consultation médicale burlesque. l.2 à la l.8.
Entamons à présent notre deuxième mouvement qui porte sur la consultation médicale burlesque, de la l.2 à la l.8.
Cette partie du texte est construite au discours indirect, on l’observe grâce aux verbes de paroles « se plaint » et « prononce » l.2, « dit » l.3, « ordonne », « ajoute » et « prescrit » l.4, « demande » l.5 et « répond » l.6.
Les phrases sont et coordonnées par la répétition des et de la
« et » qui oppose systématiquement les d’Irène aux
de l’Oracle.
Les plaintes d’Irène portent uniquement sur des , de la vie quotidienne. Les font donc appel à la et au . Elles sont brèves et
, elles ne répondent pas du tout aux attentes d’Irène qui espère un miracle. La , etla dece
crée ainsi un qui démontre la de cette consultation médicale.
Transition : Suite à une absence de maux véritable, on peut en déduire que Irène est bien , ce qui entraîne donc .
- Mouvement 3 : De l’humour au sérieux. l.8 à la l.11.
Enchaînons à présent notre troisième mouvement : de l’humour au sérieux, de la l.8 à la l.11.
Dieu gréco-romain de la médecine
Épidaure
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