La Bruyère, Les Caractères
Compte rendu : La Bruyère, Les Caractères. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pochi • 15 Octobre 2022 • Compte rendu • 1 574 Mots (7 Pages) • 277 Vues
Français
Objet d’étude : la littérature d’idées du XVIe - XVIIIe siècle.
OEUVRE INTÉGRALE : la Bruyère Les Caractères
Texte 1 : Chapitre V - De la société et de la conversation, 9 Arrias.
Mise en context :
En 1688, la Bruyère publie les Caractère, une oeuvre de toute sa vie. Avant de le proposer au publique, étant présenté comme Les Caractères de Théophraste, ce livre contenait plus de 420 remarques, en continuant de travailler dessus, le nombre de remarques augmentent et passe a 1400. Certaines sont très brèves et d’autre plus détaillées donc plus longues.
Introduction :
Les Caractères ou moeurs de ce siècle, oeuvre du moraliste la Bruyère publiés en 1688 est composé de remarques et de portraits satiriques des moeurs de son époque de ceux qui ne respectent pas les règles de savoir vivre. Les idées du XVIIe siècle sont guidées par la recherche de l’idéal classique de l’honnête homme qui incarne les valeurs de mesure, la modération et la civilité. Le portrait d’Arrias, représentant les courtisants, se situe dans le livre 5 « De la société et de la conversation » des Caractères. Comment la Bruyère fait-il la satire des courtisants ?
Plan :
Le texte est divisé en quatre parties :
la présentation générale d’Arrias
Arrias en action
Le réponse insolente
Le coup de théâtre : le silence imposé a Arrias
Première partie : présentation générale d’Arrias (de « Arrias a tout lu » à « quelque chose »
Dès la première ligne, l’utilisation du passé composé et du présent de l’indicatif qui prend une tournure de vérité générale donne un aspect terminer au personnage. En effet, avec le parallélisme de construction et l’hyperbole accentué par la répétition de « tout » sur « Arrias a tout lu, a tout vu » inscrit le personnage dans la démesure et l’excès de prétention du personnage.
La Bruyère nous indique ensuite que cette affirmation est fausse « il veut le persuader ainsi », le pronom « le » reprend « a tout lu, a tout vu ». La critique ironique de l’auteur est présente « il se donne pour tel », la réalité est différente du genre que se donne Arrias. Il souhaite montrer à tout le monde qu’il a une connaissance universelle (non fondé sur arguments ou raison et fondé sur la persuasion des autres)
Les « : » introduise les propos de l’auteur expliquant que le savoir d’Arrias n’est qu’apparent et peu profond « il aime mieux mentir », appuyé par la présence du comparatif de supériorité « mieux », Arrias est présenté comme malhonnête.
Cette première phrase est principalement composée du champ lexicale de la tromperie : « persuader », « se donne pour tel », « mentir », « paraitre » qui met en évidence le masque que porte le personnage.
Le premier mouvement introduit le personnage en une phrase, le portrait peu flatteur, prétentieux, manipulateur et menteur d’Arrias se met en action que dans la suite du texte : se mettre en avant sur la discussion, et mentir sur ses informations.
Deuxième partie : mise en action d’Arrias (de « on parle à la table » à « éclater »)
Argumentation indirecte de la Bruyère est construite avec des étapes.
Dans cette longue phrase, à la ponctuation abondante, l’auteur met Arrias en action dans un repas mondain. Le présent et l’accumulation d’informations dans une seule phrase donne l’impression que la scène se déroule en temps réel. De plus, la longueur de la phrase transcrit le fait qu’Arrias adore parler.
Mise en situation : « On parle à la table d’un grand d’une cour du Nord » : le pronom indéfini « on » indique la présence de plusieurs convives, mais leur identité n’est pas donné. Toutefois, nous savons que le sujet est mondain « d’un grand », et qu’Arrias est entouré d’aristocrates dans un milieu raffiné, ce qui lui donne de l’importance.
Une fois le decors posé, la Bruyère entame l’action avec « : ». La reprise du pronom personnel « il » (7 fois dans la phrase) rythme la phrase et surtout montre qu’Arrias se pose au centre des débats et monopolise l’espace.
Champ lexical de la parole : «parole », « dire », « discourt », « récite ».
Le parallélisme de « il prend la parole et l’ôte à ceux qui allaient dire ce qu’ils en savent » démontre comment Arrias rentre en scène avec impolitesse, en coupant la parole à ceux qui savent, il veut avoir le monopole de la conversation.
Reprise de la localisation « cette région lointaine » avec le démonstratif « cette » et l’adjectif épithète « lointaine » donnant
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