La Belle et la Bête, J-M Leprince de Baumont, 1757
Commentaire de texte : La Belle et la Bête, J-M Leprince de Baumont, 1757. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Valentine Royer • 2 Avril 2017 • Commentaire de texte • 873 Mots (4 Pages) • 1 806 Vues
J-M Leprince de Baumont
La Belle et la Bête 1757
Introduction :
La Belle et la Bête est un conte réécrit par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont dans son recueil Le Magasin des enfants en 1757. La célèbre histoire de La Belle et la Bête commence lorsqu'un pauvre marchand père de famille, après s'être perdu, se retrouve dans un château où il est logé et nourri sans savoir par qui. Un jour le marchand cueille une rose pour sa fille Belle, mais une effroyable Bête surgit et l'accuse d'avoir profité de sa bonté. Comme punition la Bête exige que lui ou une de ses filles meurent, Belle décide de se sacrifier pour son père et rejoint la Bête. Dans ce texte, après avoir découvert le visage monstrueux de la Bête, la Belle engage la discussion avec cet être repoussante, ce dialogue permet à la jeune fille de dépasser l'obstacle des apparences.
Comment l'écrivain défend-t-il dans ce texte certaines valeurs humaines ?
Dans un premier temps nous démontrerons que ce texte appartient au genre du conte, dans un second temps nous verrons qu'il dénonce la tyrannie des apparences.
I - Un monstre au grand cœur
a) Un conte de fée = le pacte féerique
Le genre du conte de fée repose sur un « pacte féerique » qui est passé entre le conteur et son lecteur. Par ex : les noms des personnages n'obéissent pas à une règle de vraisemblance : la Belle et la Bête sont des figures symboliques et non des personnages réalistes. Par ailleurs le conte est un genre de récit où les animaux parlent : ici la Bête a toute les qualités d'un être humain la première étant la sensibilité comme le révèle le dernier paragraphe, enfin le narrateur invente des personnages et des situations extrêmement condensé pour permettre au lecteur de s'identifier à cet univers. Le psychiatre Bruno Bettelheim indique : « les personnages de conte de fée ne sont pas ambivalents, comme nous le sommes tous dans la réalitée » (catalogue d'exposition sur les contes de fée de la BNF).
Dans notre extrait, la Belle et la Bête sont des personnages très purs « la Belle, se voyant seule, sentit une grande comparaison pour cette pauvre Bête ». L24-25
b) Un conte construit sur l'opposition
L'opposition entre la Belle et la Bête est claire depuis le titre. En effet, c'est par l'opposition physique que le conte est nommé d'ailleurs les personnages sont même réduits à leurs physiques : une partie d'eux même les définie tout entier. Ensuite les champs lexicaux de la beautée et de la laideur sont 2 piliers de notre extrait : « le monstre figure épouvantable, laide, bête ». La remarque finale de la Belle énoncé sous la forme d'une antithèse « si laide, si bonne » L26 montre bien que la rencontre entre les 2 personnages a permis de remettre en cause la loi de l'apparence.
II – Un conte doublement implicite
a) Une morale implicite
Ce conte est porteur d'une morale implicite, la tendresse
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