La belle et la bête, Jeanne Marie Leprince de Beaumont
Commentaire de texte : La belle et la bête, Jeanne Marie Leprince de Beaumont. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sandy Daniel-Quéméré • 24 Avril 2017 • Commentaire de texte • 536 Mots (3 Pages) • 3 953 Vues
LA BELLE ET LA BETE
INTRODUCTION
Réfugiée en Angleterre de 1745 à 1760, Jeanne Marie Leprince de Beaumont y publie des ouvrages pédagogique et des contes notamment La Belle et la Bête en 1757. Lors de la rencontre entre les 2 protagonistes, elle révèle une séduction impossible mais elle use du registre merveilleux pour mettre en place une stratégie argumentative. L’extrait s’inscrit bien dans le genre du conte et exprime les revendications d’une femme du 18ème siècle.
PROBLÉMATIQUE
En quoi la rencontre entre les 2 protagonistes révèle t-elle une séduction impossible ?
PLAN
I- Le genre du conte
a) registre merveilleux
b) personnages stéréotypes
c) morale implicite
II- Argumentation pré-révolutionnaire
a) vers la délibération
b) revendication féminine
I- a)
→ « Oh ! Dame oui » L.7. → apocope Madame.
→ « Il fit un sifflement si épouvantable, que tout le palais retentit » L.21/22 → hyperbole auditive
→ « La Belle soupa de bon appétit »
I-b)
→ « La Belle et la Bête » → allégorie « la »
→ « donc »L.1, explétif : terme sans valeur grammaticale. → impératif : caractère autoritaire
→ « elle n’avait presque plus peur du monstre mais elle manqua mourir de frayeur » → anacoluthe, dramatisation et manque de cohérence.
I-c)
→ « J’ai le coeur bon mais je suis un monstre » L.7 → antithèse + conjonction « Mais »
→ « Qu’elle soit si laide, elle est si bonne » L.26 → parallélisme de construction : subjonctif(irréel) et indicatif (réel).
→ « il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous » → anacoluthe
II- a)
→ « La Belle se voyant seule, sentit une grande compassion pour cette pauvre Bête » L.24/25 → modalisateur « pauvre » → attendrit le lecteur, « sentit » → animal, «se voyant seule » → intimité : purification.
→ « Adieu donc, la Belle » L.23 → « Donc » → valeur de conséquence, allitération en D, élégie.
b) → L.23/24 « La Bête lui ayant dit tristement : « Adieu donc, la Belle », sortit de la chambre » comme au théâtre le personnage quitte la scène et la belle est réellement la protagoniste, l’auteur lui accorde même un monologue.
→L.10/11 « avec la figure d’homme cachent un coeur faux, corrompu, ingrat. », la gradation paraît hyperbolique mais se révèle un portrait réaliste des époux du 18ème siècle.
→Enfin L.16/17, à la question « La Belle, voulez-vous être ma femme ? » où l’apparente courtoisie est détruite par l’adjectif possessif, la belle répond brièvement « Non, la Bête » L.19/20. Elle passe alors du statut de protagoniste à celui de l’héroïne qui remet en cause l’institution du mariage.
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