La Belle et la Bête (LA) Madame Leprince de Beaumont
Commentaire d'oeuvre : La Belle et la Bête (LA) Madame Leprince de Beaumont. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar noacush • 25 Janvier 2018 • Commentaire d'oeuvre • 706 Mots (3 Pages) • 3 821 Vues
La Belle et la Bête (LA) Madame Leprince de Beaumont
- institutrice et gouvernante, elle a écrit de nombreux contes destinés aux enfants ainsi que des ouvrages à visée pédagogique
- apologue
- 1er tête à tête entre la Belle et la Belle, importance du dialogue
Problématique : Quelle vision du monstre ce conte propose-t-il ?
- Un personnage défini par sa laideur
- Un personnage stéréotypé, caractéristique du conte (rmq : pas de description)
- la désignation du personnage : métonymie « la Bête » = personnage réduit à une seule caractéristique qui devient son nom propre + répétition de « monstre »
- l'antithèse « Belle »/ « Bête » = beauté/laideur, manichéisme caractéristique du conte
- le thème de la laideur parcourt le texte avec la répétition de « laid » accompagné d'un adverbe d'intensité « bien laid » l. 6 et « si » l.14 et 28
- Un personnage effrayant
- l'animalité : terme « Bête » + présence du bruit au début et à la fin de l'extrait : l.1 confirmé par « un sifflement si épouvantable, que tout le palais en retentit» (au lieu de « soupir » et hyperbole)
- la peur de la Belle : champ lexical « frémir », « en tremblant » (2 fois) + hyperbole « elle manqua mourir de frayeur » (l.21-22) = mort symbolique, le projet d'épouser la Bête est inconcevable, l'épouser ce serait mourir
- Un personnage lui-même convaincu
Le personnage se définit lui-même à plusieurs reprises : 1ère pers+v.être+attribut du sujet
- physiquement : « je suis laid » (l.8), « je suis un monstre » (l.16)
- moralement : « je ne suis qu'une bête » (l.9) = négation restrictive : il se réduit à ça + sens figuré de « bête » : « je suis un stupide » (l.19)
- Un personnage plein d'humanité
L'humanité de la Bête se révèle, se manifeste dans le dialogue.
- Un personnage amoureux
le transfert de pouvoir : 1ère et dernière questions de la Bête : « Voulez-vous » = c'est la volonté de la Belle qui fait loi + «maître » l.4 / « maîtresse » l.5 : polyptote (Figure consistant à employer dans une phrase plusieurs formes grammaticales d'un même mot (genre, nombre, personnes, modes, temps).
= pouvoir physique (il la tient prisonnière) / pouvoir affectif (langage galant)
- la générosité : « votre maison ; car tout ceci est à vous » : déterminant possessif 2ème personne
- le bonheur de la Bête dépend de celui de la Belle : « j'aurais bien du chagrin si vous n'étiez pas contente » (l.11) + elle ne veut pas importuner la Belle, elle s'efface (début et fin de l'extrait l.5-6 et 26)
- L'attitude de la Belle
- un personnage plein de franchise : elle répond aux questions de la Bête sans céder à la peur : « je ne sais pas mentir « (l.7) + « elle lui dit pourtant en tremblant » (l. 23)
- elle remet en question les définitions de la Bête : « On n'est pas bête » (l.10) + « Il y a bien des hommes qui sont plus monstrueux que vous » (l.16)
- elle sait voir au-delà des apparences : elle reconnaît les qualités de la Bête (« vous êtes fort bon » l.7, « Vous avez bien de la bonté » l. 12, « je suis bien contente de votre cœur » l.13) et propose une nouvelle définition de la monstruosité (« un cœur faux, corrompu, ingrat » l. 17) qui n'est pas extérieure mais intérieure, son regard évolue (« quand j'y pense, vous ne me paraissez plus si laid » l.14, « je vous aime mieux avec votre figure » l.17)
- Un personnage pathétique
- pour le narrateur : dernier paragraphe, répétition de « pauvre »
- pour la Belle : évolution : de moins en moins peur : « La Belle soupa de bon appétit » l.20, « la Belle fut bientôt rassurée » l.25, « sentit une grande compassion » l.27
- pour le lecteur : un personnage prisonnier de lui-même : utilisation des « mais » (l.8-15-18) = son apparence physique est un obstacle qui oblitère ses qualités morales, elle cause son malheur (« la Bête lui ayant dit tristement)
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