L'espèce humain Robert antelme analyse
Commentaire de texte : L'espèce humain Robert antelme analyse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Quentin Dignat • 29 Septembre 2019 • Commentaire de texte • 912 Mots (4 Pages) • 805 Vues
4§ | |
Le règne de l'homme, agissant ou signifiant, ne cesse pas. Les SS ne peuvent pas muter notre espèce. | Temps du verbe à l’indicatif présent, c’est un fait immuable |
Ils sont eux-mêmes enfermés dans la même espèce et dans la même histoire. | |
Il ne faut pas que tu sois : une machine énorme a été montée sur cette dérisoire volonté de con .Ils ont brûlé des hommes et il y a des tonnes de cendres, ils peuvent peser par tonnes cette matière neutre. | champ lexical de la démesure « des tonnes » « machine énorme » champ lexical de la crémation « brule » « cendres » ; verbe à l’indicatif montre la certitude des faits donc ne peuvent être niés ; « une machine énorme a été montée » voix passive pas de sujet donne l’impression de déshumanisation |
Il ne faut pas que tu sois, mais ils ne peuvent pas décider, à la place de celui qui sera cendre tout à l'heure, qu'il n'est pas. | |
Ils doivent tenir compte de nous tant que nous vivons, et il dépend encore de nous, de notre acharnement à être, qu'au moment où ils viendront de nous faire mourir ils aient la certitude d'avoir été entièrement volés. | « acharnement à être » montre leur volonté à rester humain |
Ils ne peuvent pas non plus enrayer l'histoire qui doit faire plus fécondes ces cendres sèches que le gras squelette du Lagerführer. | Opposition du Lagerführer avec le reste du texte et notamment avec les cendres ici montrant bien qu’il n’est pas dans le camp des victimes, mais il n’est désigné que par son rôle montrant aucun coté morale humain |
Mais nous ne pouvons pas faire que les SS n'existent pas ou n'aient pas existé. | |
Ils auront brûlé des enfants, ils l’auront voulu. | Verbe au futur antérieur qui décrit un acte de cruauté délibérée |
Nous ne pouvons pas faire qu’ils ne l’aient pas voulu. | |
Ils sont une puissance comme l’homme qui marche sur la route en est une. | Comparaison entre les SS et « l’homme qui marche sur la route » montre qu’ils sont au même niveau que tous les humains exisatants. |
Et comme nous, car maintenant même, ils ne peuvent pas nous empêcher d’exercer notre pouvoir. | Antithèse entre le verbe « empêcher » et « pouvoir » appui sur le fait que même les SS n’y peuvent rien contre leur force |
Un matin en effet, il y a un mois de cela - quelques jours après qu'il nous eût dit langsam - le Rhénan est venu dans une travée du magasin du sous- sol. | Il a osé dire langsam ce qui pouvait l’envoyer au camp comme le dit la phrase d’après avec le « aussi » |
Nous étions là, Jacques et moi, à trier les pièces. Il nous a tendu la main. Cela aussi coûtait le lager. | Le Rhénan contraste car il est symbolisé par le pronom « il » seul face aux « ils » des SS d’avant montrant bien qu’il se détache des autres ; il tend « la main » un signe de paix un signe humain qui aurait pu l’envoyer au camp pour ça. |
On l'a serrée. Quelqu'un venait, il l'a retirée. | |
C’était évidemment une nécessité pour lui, ce matin-là, de venir nous serrer la main. | |
Il s'est arrangé pour le faire aussitôt après son arrivée à l'usine. | |
Il est venu à nous. Il était sombre, timide. Je sentais son odeur d'homme propre, celle de son costume et cette odeur gênait. Nous étions tout près de lui. | Première fois le mot “homme” dans ce texte en opposition avec l’inhumain décrit dans ce texte ; d’ailleurs « son odeur propre…gênait » montre bien la crasse qui entoure cette endroit pas digne d’un humain |
Pour tout autre que nous trois, c'était un Allemand qui donnait à des haeftling des indications sur le travail : des yeux morts qui passaient sur une veste rayée, une voix qui commandait des mains captives. | "des yeux morts" "une voix qui commande" Synecdoque, les SS sont déshumanisés aussi. |
Nous étions devenus des complices. | |
Mais il n'était pas tant venu nous encourager que chercher lui-même une assurance, une confirmation. | |
Il venait partager notre puissance. | |
Les aboiements de milliers de SS ne pouvaient rien, ni tout l'appareil des fours, des chiens, des barbelés, ni la famine, ni les poux, contre ce serrement de main. | "aboiements de milliers de SS; fours, chiens, barbelés, poux » Accumulation de mots au pluriel donne une impression des camps déshumanisés et bruyants |
Le fond de l'âme SS ne pouvait pas se découvrir mieux que devant nous. | |
Mais de son côté, cet autre Allemand ne s'était peut-être jamais autant senti redonné à lui-même depuis des années qu’en serrant la main à l’un de nous. | |
Et ce geste secret, solitaire, n’avait cependant pas un caractère privé, par opposition à l'action publique, immédiatement historique des SS. | |
Tout rapport humain, d'un Allemand à l'un de nous, était le signe même d'une révolte décidée contre tout l'ordre SS. On ne pouvait pas faire ce que le Rhénan avait fait - c'est-à-dire agir en homme avec l'un de nous - sans par là même se classer historiquement. | « le signe même d'une révolte décidée contre tout l'ordre SS » marque le son audace et son courage pour cet acte de révolte et Répétition du verbe faire « faire ce que le Rhénan avait fait » appui son courage aussi. |
En nous niant comme hommes, les SS avaient fait de nous des objets historiques qui ne pouvaient plus aucunement être des objets de simples rapports humains. |
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