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L'Origine de la violence, Humbert

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Par   •  28 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  765 Mots (4 Pages)  •  3 812 Vues

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L'Origine de la violence, Humbert

I] Un récit subjectif

1° Le refus de la description ?

Point de vue interne : l'auteur impose sa vision au lecteur et se met en scène en tant que narrateur : « Je ne raconterai pas »

Débute par une prétérition : l'auteur prétend qu'il ne va pas raconter, tout en racontant. « Je ne raconterai pas notre visite de Buchenwlad. Je ne décrirai ni la plaine vide, ni les cellules de torture »

Mais il y a une volonté de ne pas s'étendre sur la description d'une horreur que tout le monde connaît. Pudeur de l'auteur : « Tout cela en silence » et respect des morts.

L'énumération permet de passer rapidement sur les lieux visités et l'auteur les décrit en effet très peu. Qq adjs. La visite de la salle n'est presque pas commentée : description rapide de la salle puis, après une réflexion de l'auteur, remontée à l'air libre.

2° Les atrocités commises

Malgré tout, qq notat° des atrocités commises dans ces lieux :

« la salle de la toise où l'on faisait semblant de mesurer les prisonniers russes avant de leur éclater la tête d'une balle tirée par derrière »

« une salle entièrement vide et glacée, avec des crochets suspendus à environ deux mètres au-dessus du sol, où l'on avait étranglé mille trois cents hommes »

« Bouche sombre […] dévorant tous les hommes »

Deux propositions relatives qui précises l'utilisation que l'on faisait de ces salles. Voc subjectif « éclater », « étrangler ». La violence est soulignée.

Ds la première proposition, l'accent est mis sur la lâcheté des Nazis, dans la seconde, on a l'impression d'une salle de boucherie ou d'abattoir.

3° Une atmosphère pesante

Le point de vue interne renforce les impressions dégagées par les lieux :

le vide : la plaine, la salle

l'atmosphère glacée de la salle, répétée deux fois

et en même temps étouffante (ce qui est paradoxal)

l'obscurité de la salle

L'ambiance pesante qui règne à Buchenwald est renforcée par l'emploi de comparaison et métaphores pour décrire le camp : « trou noir absorbant toutes les esquisses et ébauches mauvaises gravitant dans l'univers », « Bouche sombre, visqueuse, terrifiante, dévorant tous les hommes »

parallélisme de construction qui insiste sur cette atmosphère pesante, inquiétante : nom+adj qual+participe présent+COD

La seconde phrase est une phrase nominale, ce qui a un effet de raccourci frappant : elle permet de marquer davantage l'esprit du lecteur.

II] La réflexion de l'auteur

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