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L'Albatros des Fleurs du mal: Baudelaire: le poète incompris

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Par   •  2 Novembre 2022  •  Analyse sectorielle  •  1 964 Mots (8 Pages)  •  407 Vues

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« L'albatros » : le poète incompris

Explication linéaire (oral du bac)

Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Spleen et Idéal », « L'albatros » (1861)

→ Intro. 1 mn.

Les Fleurs du mal, l'unique recueil en vers de Charles Baudelaire, critique d'art et poète,

marque une nouvelle ère dans la poésie française en arborant le projet d' « extraire la

beauté du mal », citation du projet de préface pour la 2nde édition du recueil.

La 1ère édition de 1857 fut suivie d'un procès pour outrage aux bonnes moeurs qui

conduisit à la censure de 6 poèmes.

Dans l’édition de 1861, « L’albatros » est le deuxième poème de la première section

« Spleen et Idéal », place occupée par « Le soleil » dans l'édition de 1857. Dans l’édition

de 1861, « le soleil » occupe la deuxième place dans la nouvelle section des « Tableaux

parisiens » , ces poèmes offrant tous deux une réflexion sur la figure du poète.

→ Lecture

→ Explication linéaire

Ce poème se compose de quatre quatrains écrits en alexandrins. Les rimes sont

croisées.

Mouvements

La description de l'oiseau dans le ciel = strophe 1

La description de l'oiseau à terre, prisonnier des marins = strophes 2 et 3

La figure du poète à travers celle de l'albatros = strophe 4

Problématique

Comment Baudelaire évoque-t-il sa condition d'homme et de poète à travers l'image de

l'albatros?

En quoi ce poème dresse-t-il le portrait du poète tout en étant un art poétique ?

Analyse linéaire

Le titre contient une idée de dualité, d'opposition, voire de contradiction.

alba en latin = blanche

ater en latin = sombre, noir // triste, malheureux

Une idée de dualité, d'opposition que l'on retrouve dans les titres du recueil et de la

section et qui structure l'imaginaire et la création poétique de Baudelaire.

L'évocation de l'albatros correspond-elle à un souvenir du voyage de Baudelaire à l'île

Maurice en 1841 ?

Vocabulaire :

- « indolents » = nonchalant, qui manque de vivacité et de dynamisme.

- « veule » = qui manque d'énergie, qui n'a pas de volonté.

- « nuées » = gros nuages sombres qui annoncent pluie et orage.

- « archer » : qui tire à l'arc

La description de l'oiseau dans le ciel = strophe 1

v. 1 « Souvent » ce récit n'est pas anecdotique mais porte sur une action caractéristique

des voyages en mer ; « s'amuser » on pense à l'Ennui défini dans l'adresse « Au lecteur »

comme le plus grand mal ; « hommes d'équipage » périphrase pour désigner les marins.

Ils ne sont pas désignés en tant que tels directement pour faire apparaître le substantif

« hommes » qui peut renvoyer à la société.

v. 2 « Prennent » en attaque du 2e vers confirme que l'ennui est le plus grand mal, la

source des vices de l'Homme car c'est parce qu'ils s'ennuient que les marins capturent les

albatros, s'approprient ces animaux sauvages ; « des albatros » on passe du singulier du

titre au pluriel. On peut en déduire qu'il s'agit d'un fait général et non pas unique ; les

albatros sont décrits physiquement dans une apposition méliorative comme des oiseaux

majestueux, « vastes » c'est-à-dire qu'ils ont une grande envergure une fois leurs ailes

déployées, ce sont aussi les « mers » qui sont « vastes », donc c'est aussi une hypallage

qui évoque l'immensité de la mer, l'infini (= l'univers de la création quand nous

comprendrons au dernier quatrain que l'albatros est une allégorie du poète) que l'oiseau

épouse, couvre de ses grandes ailes.

Le vers 3 décrit les albatros moralement dans une relative qui permet de voir que l'animal

est inoffensif : en effet, une personnification les présente comme amicaux avec

« compagnons » et comme « indolents », c'est-à-dire évitant l'effort, la souffrance, la

pénibilité. L'enjambement v. 1-2-3 mime la grandeur de l'oiseau, la fluidité de son vol.

v. 4 « le navire glissant » : idée de mouvement facile, moyen pour les hommes de

conquérir le territoire marin. La mer est désignée par une périphrase que l'on retrouve par

exemple dans le poème « L'homme et la mer » de Baudelaire, une périphrase qui

personnifie les abîmes marins qui sont amers, c'est une hypallage, car ce sont les marins

qui peuvent être amers en sachant combien de bateaux et d'hommes ont sombré dans

ces

...

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