Fleurs du mal, Baudelaire

Tout d’abord, avant la lecture, l’oxymore sur lequel est formé le titre du recueil indique que Les fleurs du mal peuvent être lues comme un drame de la conscience : condamné à assumer la part de mal qui est en lui le poète ne peut espérer faire jaillir la beauté de ce mal qu’il n’aura de cesse d’explorer.

Puis après avoir lu les Fleurs du Mal de Baudelaire, je suis restée perplexe.

De Baudelaire, on peut faire  le portait suivant : un homme et un cœur isolé arpentant les rues de Paris à la recherche de consolations comme par exemple les femmes.

Rendre la vie vivable, c’est au fond ce que Baudelaire lui-même demanda à son livre. Les Fleurs du mal est plein de prières

Dans ses phrases, se déploie le monde tel que je ne sais pas le dire mais tel que je le ressens : sa part d’ombre, de flamboiements, son innocence, la souffrance liée à l’amour, sa violence et la solitude aussi. C’est un recueil poignant, plein d’émotions et de suggestions faites d’où son empreinte dans la poésie lyrique et le romantisme.

Le poète nous fait part d’une réelle sensation d’asphyxie qu’il éprouve sous l’effet du spleen. La seule vraie réponse au spleen est la création poétique. Elle est certes difficile, mais tire sa beauté de la souffrance qu’elle exige.

Baudelaire à travers ses poèmes fait accéder ses contemporains à un idéal qui leur fait défaut quitte à leur montrer la beauté qu’on peut extraire de l’apparente laideur du monde. C’est le triomphe de l’art sur la nature. A l’entendre on voit mieux, on sent mieux on goûte mieux à la vie comme le dit Horace avec Carpe diem.

Pour finir, Baudelaire nous transporte, nous invite au voyage par son rythme et sa musicalité.

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