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Jacques le fataliste et son maître - Fiche EAF

Fiche : Jacques le fataliste et son maître - Fiche EAF. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Mars 2017  •  Fiche  •  1 465 Mots (6 Pages)  •  870 Vues

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OBJET D’ETUDE : Le personnage de roman -GT-

 _+En quoi ces débuts de roman montrent-ils une évolution  du genre romanesque  ou sont-ils subversifs ?

TITRE : Jacques le fataliste et son maître

AUTEUR : Denis Diderot

SIECLE : XVIIIème

COURANT : Siècle des lumières *

INTRO :

Denis Diderot est l’un des principaux philosophes du siècle des Lumières. Romancier, dramaturge, essayiste et penseur libre, il est à l’origine de la création de l’Encyclopédie, avec d’Alembert, recueil qui visait à rassembler tous les savoirs de l’époque.

Sans doute son œuvre la plus lue, Jacques le fataliste et son maitre, roman  sur lequel il travaillera jusqu’à sa mort, paraîtra en édition posthume en 1796 en France.  

Dès les 1ères lignes de ce texte, qui constitue l’incipit de l’œuvre, on pourra en remarquer l’originalité. En effet, Diderot, loin d’être traditionnel dans sa rédaction, nous propose une œuvre novatrice, dont la narration ne cessera d’être interrompue de dialogues et digressions.

THEMES du TEXTE

  1.  un début déroutant : un incipit qui pose des questions et  ne donne pas forcément des réponses

  • Comment ? Qui ? Où ? … = structure de base de l’incipit romanesque : 5 questions du « lecteur normal » qui veut connaître intrigue, cadre spatio-temporel, etc.  Voix narrative pose ces questions = remise en question de la convention romanesque (illusion de réalité qu’elle veut créer) dès debut roman  roman subversif [pic 1]
  • Narrateur refuse volontairement de rep aux Q  insolence, effronterie : réponses cinglantes  décevoir curiosité lecteur + lecteur ne se pose pas les bonnes questions [pic 2]
  • Exception notable : narrateur rep à dernière quest « Que disaient-ils ? », quest qui suppose dialogue entre les persos encore inconnus. Réponse de cette question donne réponse à 2ème quest (identité persos) + engage le dialogue et réel début récit  roman qui ne refuse pas toutes les règles du jeu romanesque mais qui aime les rappeler pour mieux les transgresser.  Narrateur prend ses aises avec conventions et s’autorise grde liberté de manœuvre.

  • Apparition immédiate aspect subversif du roman : s’en prend à nos habitudes de lecteurs (s’en moque etc.)

Nouveau pacte de lecture définit sur un éloignement ironique est claire de l’illusion romanesque, et sur une préférence pour la structure dialogique.

  1.  un roman conversation : l’auteur qui parle avec le lecteur et l’entretien entre ses personnages

  • Narrateur semble préférer dialogue et polyphonie à la narration écrite avec une seule voix :
  • Ouverture interrogative = Q/R = dialogue entre «« lecteur »» et narrateur bien que narrateur pose qest et y réponde lui-même     maître du récit.                                                                                          narrateur et lecteur invités à jouer rôle actif dans discours complexe du roman.
  • Narrateur répond uniquement à dernière quest car elle penche sur activité verbale des persos et permet de lancer le dialogue = 1ère valorisation de la forme dialoguée.
  •  Réponse à dernière quest = 1ère définition fatalisme (après avoir questionné nos habitudes de lecture, roman interroge préjugé philo : liberté humaine). Construction phrase complexe (« Jacques disait que son capitaine disait que … ») introduction de délégation énonciative présente dans suite du roman : Jacques rapporte paroles de son capitaine qui lui-même cite un philosophe  polyphonie énonciative.
  • - Dialogue  s’apparente au théâtre : didascalies de personnages en capitales
  • Brouillage générique : roman ou théâtre ? confirme  caractère inclassable et peu conventionnel de l’œuvre.

- Cohérence du discours + transitions maintenues : Jacques énonce sa sentence fataliste, réplique plus longue que celles de son maître, qui commente les propos du valet.  

3ème réplique : « … » puis retour ligne et Jacques s’exclame sans transition sur le cabaretier, qui n’a aucun rapport avec ce qui a été dit avant ➔ déstabilise lecteur.

  • Discontinuité qui caractérise la conversation, et indique l’aspect peu commun des personnages.   voulu par Diderot qui fera de ce procédé narratif paradoxal un élément clé de son art romanesque.  

  •  Dialogue privilégié  par l’auteur, qui lui permet d’énoncer la clé de l’intrigue de son roman : le rapport entre Jacques et le fatalisme.

  1.  la caractérisation  des personnages
  • Jacques : banalité du prénom (=sot), facilité de parole. Ses répliques  + longues que le maître[pic 3]
  • narrateur du 1er récit, raconte un moment clé de sa vie (de l’épisode du cabaret à sa blessure à la bataille de Fontenoy)
  • Inspiré du personnage du Picaro espagnol.

        ⇨ Son histoire fait de lui un perso consistant, avec une épaisseur et une réalité.

Portrait en creux ; propension à la paresse ; penchant pour le vin, coté sanguin et aventureux + foie au fatalisme = perso déterminé, qui croit en qqchose bien qu’il ne sache pas précisément quoi

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