"Imagination" Pensée, Pascal
Commentaire de texte : "Imagination" Pensée, Pascal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bapt00 • 27 Février 2020 • Commentaire de texte • 1 127 Mots (5 Pages) • 3 712 Vues
Situation : On ne revient pas sur ce que sont les Pensées et à qui elles sont destinées. Dans ce fragment tiré de la liasse « vanité », Pascal fait le procès de l’imagination qu’il partage avec nombre de moralistes et philosophes du XVIIème siècle, « la folle du logis » chez Malebranche, est dans les Pensées l’une des principales puissances trompeuses qui domine la raison.
Texte : du début à « tous ces effets »
1er paragraphe : Définition, d’abord le mot et aussitôt la définition grâce au verbe être, « c’est », verbe repris 5 fois, en la définissant, Pascal la juge. Il est question ici de la force de son emprise sur l’homme : « dominante » et la phrase elle –même est dominée par elle : position de sujet, présentatif c’est, apposition, pronom « elle ».Elle est source d’erreur et de fausseté et elle nous trompe : « et d’autant plus fourbe… » . Vérité et mensonge sont clairs, une antithèse parfaite, mais l’imagination a le pouvoir de les confondre : « marquant du même …le vrai et le faux ». Si elle était reconnaissable comme étant toujours signe du faux, on reconnaitrait sans problème le vrai comme étant son contraire « règle infaillible ».
2ème : Après l’opposition du faux et du vrai, Pascal complète sa définition en quittant le ton objectif du premier paragraphe et prend position dans une phrase construite sur un parallélisme qui oppose les fous et les sages et c’est parmi ces derniers, les plus raisonnables que la force de persuasion de l’imagination est la plus grande. « Persuader » et « crier », 2 verbes de la parole qui engagent le combat entre imagination et raison, qui les personnifient et présentent l’esprit de l’homme divisé , « a beau crier » : impuissance de la raison, vaincue.
3ème : La toute puissance de l’imagination : « superbe » :orgueilleuse, présentée ainsi car le plaisir de sa domination sur la raison et de sa victoire « ennemie » , crée chez l’homme une seconde nature qui écrase sa première nature et sa seule nature en principe : un être de raison. Tous les hommes , Imagination. Pensées. Pascal. Analyse du texte.
sont concernés, omniprésence : énumération fondée sur des oppositions systématiques. Une des raisons de sa puissance « elle remplit ses hôtes d’une satisfaction…raison. », c’est le bonheur, elle a ce pouvoir de rendre heureux, ce qui « nous dépite », qui est le nous ? les raisonnables, les croyants, les moralistes ? Phrase suivante construite sur un parallélisme et qui oppose les habiles, par imagination et les prudents qui sont gouvernés par la raison, la différence entre eux est le plaisir, le plaisir de soi qui rejaillit sur les autres et toujours les oppositions systématiques binaires : hardiesse et confiance, crainte et défiance. Des « hommes habiles » (je ne peux pas expliquer ce qu’entend Pascal par Les habiles et les demi- habiles, trop long et compliqué), ce qui compte, c’est qu’ils affichent une « gaîté de visage », ils jouent donc sur l’image, sur leur apparence pour convaincre, les hommes de discours qui jouent sur ces signes l’emportent , ils ont « l’avantage dans l’opinion des écoutants » parce qu’ils sont les mêmes : ils passent pour des «sages » auprès des « juges »= ceux qui les écoutent et qui sont de « même nature », c'est-à-dire qui se laissent séduire
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