Les Pensées, Pascal
Cours : Les Pensées, Pascal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Novembre 2012 • Cours • 343 Mots (2 Pages) • 1 007 Vues
Les Pensées sont une œuvre posthume de Blaise Pascal, issue de plusieurs papiers retrouvés et rassemblés après sa mort. Publiée en 1670, elle réunit des notes qu'il destinait à l'élaboration d'une Apologie de la religion chrétienne, ainsi que d'autres textes dont le rôle vis-à-vis de l'Apologie n'est pas toujours certain. Pascal laissait en effet à sa mort un millier de fragments peu aisés à déchiffrer. Ces reliques furent aussitôt copiées, et il nous reste aujourd'hui deux Copies et le Recueil des fragments autographe constitué par un neveu de Pascal en 1711.
Un comité de parents et d'amis se réunit qui, après de nombreuses discussions, mit au point l'édition dite de Port-Royal (1670). Ces Pensées sur la religion et sur quelques autres sujets ne comprenaient, cependant, que les fragments les plus clairs, groupés dans un ordre logique et quelquefois récrits. On ne voulait ni heurter une mentalité classique sensible au fini esthétique, ni rallumer les controverses religieuses. Diverses éditions se succédèrent ensuite : Condorcet (1776), Bossut (1779), Faugère (1844), Havet (1852)… jusqu'à la célèbre édition Brunschvicg (1897), qui répartit en quatorze sections, selon un ordre logique et thématique, l'ensemble des fragments. Mais à partir de 1935, plusieurs érudits réalisèrent que les Copies reflétaient un classement effectué par Pascal lui-même. Loin d'avoir laissé ses papiers dans le désordre où ils se trouvent dans le Recueil original (suite à diverses manipulations), Pascal avait classé la majorité de ses Pensées en vingt-sept liasses. Ces découvertes furent à l'origine de la grande édition Lafuma (1935) et de l'édition établie par Jean Mesnard en 1976, considérée comme l'une des plus abouties.
Le projet apologétique de Pascal était non celui de prouver l'existence de Dieu, car il n'y a pas de certitude de Dieu; mais plutôt de démontrer que l'homme, dans son amas de concupiscence, ne peut trouver la paix intérieure et le véritable bonheur qu'en acceptant que Dieu lui vienne en aide par le biais de la grâce. C'est le pari de Pascal : gager la vie misérable que mène l'homme, certaine mais finie, et parier sur Dieu, incertain, mais infini.
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