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Blaise Pascal, le divertissement

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Par   •  14 Novembre 2012  •  Cours  •  955 Mots (4 Pages)  •  1 506 Vues

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EXPLICATION

INTRODUCTION

Pascal, dans la liasse Divertissement examine, « considère » la misère de l’être humain. Une fois de plus, oui. Mais cette fois il en détermine clairement ce qu’il appelle la « cause », puis la « raison ». La cause de cette misère ? elle tient en une formule célèbre, et vigoureuse : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ». Sa raison ? elle « consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle » : « faible » parce que « mortelle », cela va sans dire. Comme il est évidemment impossible d’échapper à la mort, « l’unique bien des hommes consiste donc à être divertis de penser à leur condition ». Cette phrase a, certes, été rayée. Mais elle conduit directement à notre texte, dont il faut maintenant faire la lecture.

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LECTURE

Cette lecture, doit être faite avec suffisamment de vie : intéressez votre auditoire. N’oubliez pas que ce n’est qu’après l’avoir faite que vous pourrez commencer vos remarques sur le texte. Évitez de vous étendre sur des considérations par trop générales : moins vous y passerez de temps, plus vous en aurez pour enrichir, préciser votre analyse par la suite. Moins vous vous répéterez aussi.

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L’EXPLICATION commence nécessairement par l’étude de la première phrase. Cette première phrase qui était rattachée de façon si nette, par ce « de là vient » déductif, ou consécutif, à ce qui précède : selon les éditions, à la dernière affirmation que nous avons notée dans notre introduction ; ou à l’ensemble des lois posées par Pascal, que nous avons également rappelées.

Quatre exemples pour illustrer le propos, l’hypothèse ; ou trois si nous tenons à distinguer ce qui est coordonné par « et » de ce qui n’est que juxtaposé. « Le jeu » (cette « action de se livrer à un… divertissement », selon Littré) et « la conversation (= fréquentation) des femmes » évoquent les distractions habituelles des gens du monde.

Avec la guerre, on passe du futile au sérieux. Dans le premier paragraphe de cette pensée Pascal a déjà dit comment il la voyait. Rodrigue, sortant d’une « conversation » avec Chimène, trouvait précisément « insupportable de ne bouger de la ville ». Mais nous connaissons tous de ces gens qui ne courent à la mort que parce qu’ils en ont peur ; même au volant. « Les grands emplois » (fin de cette pensée : « être surintendant, chancelier, premier président »), moins immédiatement suicidaires, n’apportent qu’une nouvelle illustration de cette « recherche » des humains. C’est-à-dire, de cette fuite, où objet et sujet sont inverses, peutêtre confondus, par la voix passive. On ne saurait y voir d’action ; uniquement quelques-unes des « diverses agitations des hommes » (début de cette pensée).

« Ce n’est pas » : voilà précisément le cheminement de la pensée de Pascal. Écarter d’abord les interprétations erronées ; après, affirmer avec d’autant plus de force. Phrase où les éléments binaires s’emboîtent l’un dans l’autre (« ce n’est pas que […] ni que » ; « soit d’avoir

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