Commentaire de Texte de Blaise Pascal: oppositions entre la raison de l’homme et l’instinct des animaux
Mémoire : Commentaire de Texte de Blaise Pascal: oppositions entre la raison de l’homme et l’instinct des animaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar misssawyer • 19 Mars 2013 • 1 605 Mots (7 Pages) • 8 903 Vues
Commentaire de texte
1) Raison de l’homme/Instinct des animaux
Dans ce texte de Blaise Pascal, nous pouvons constater des oppositions entre la raison de l’homme et l’instinct des animaux. Nous pouvons tout aussi dire que Pascal fait un éloignement absolu entre la pensée et la nature. Par cet éloignement, la thèse que veut démontrer l’auteur est qu’alors que les animaux produisent de façon identique et répétitive depuis l’origine des espèces, l’homme, lui, a progressé grâce à la transmission du savoir de génération en génération. Les intuitions qu’on les animaux ne leurs permettent pas d’évoluer comme les hommes. En effet, Pascal nous le montre bien avec l’exemple des ruches des abeilles. Les abeilles produisent depuis toujours et de la même façon du miel. Ils répètent sans cesse les mêmes mouvements, et nous pouvons constater que rien n’a changé depuis la première fois qu’ils ont eue l’instinct de faire du miel pour leur survie. Il dit que ces mouvements sont occultes, c’est-à-dire que les animaux agissent en fonction de schémas de comportement qu'ils sont incapables de comprendre eux-mêmes et dont ils ne peuvent connaître l’origine. Les animaux ont une impulsion intérieure automatique, indépendante de l'éducation, de la réflexion et de l'imitation. La seule instruction qu’ils reçoivent est celle de la nature. En effet il nous montre que « La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ». Cependant, comme ils ne sont pas capables de comprendre leurs actes, ils ne peuvent bien entendu donc pas retenir ce qu’ils ont appris. De plus, la nature est limitée à maintenir les animaux en survie. Elle ne peut donc pas leur en apprendre plus. Ces affirmations est en total opposition avec une autre perspective qui est la raison de l’homme. L’homme évolue en grandissant et s’instruit de cette évolution. Contrairement aux animaux, l’homme garde en mémoire ce qu’il a appris, et fait sans cesse des progrès en fonction de ses connaissances. Dans ce texte, nous pouvons voir que Pascal s’appuie sur la propre expérience de l’homme mais aussi sur les anciens, c’est-à-dire que les hommes prennent parti sur le savoir de ses prédécesseurs. Nous pouvons comprendre que les anciens partagent leurs connaissances pour instruire la nouvelle génération et donc d’évoluer à leur tour.
2) « La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse » ; « l’homme qui n’est produit que pour l’infinité »
Nous pouvons observer que ces deux expressions montrent bien qu’on ne peut assimiler la raison humaine à l’instinct. Dans la première phrase, il s’agit d’une réponse naturelle adaptée à des besoins, c’est la raison pour laquelle Pascal écrit qu’ils sont « instruits » en fonction des besoins. Nous pouvons prendre l’exemple des oiseaux adultes qui ne nourrissent plus leurs petits, et ceux-ci commencent à chasser ou s’exercent à voler pour quitter le nid quand celui-ci devient trop petit. L’instinct peut être assimilé à une « science », en tant que cette science permet à l’animal une adaptation à son milieu naturel sous forme de comportements. Mais nous pouvons constater que cette science est « fragile » car elle n’est établit que sur l’action présente. Cela veut dire qu’elle n’est pas transférable pour d’autres actions. Nous pouvons prendre l’exemple de l’animal qui chasse pour sa survie et il ne chassera pas pour un autre besoin comme donner une partie de sa chasse à un autre. Nous pouvons de plus appuyer cette affirmation par l’expression « la nécessité les presse ». Par nécessité nous pouvons entendre par là un besoin pressant. Cela veut dire que ces besoins pressants ne sont faits que dans l’instant et qu’ils ne peuvent donc pas être utiles pour autre chose car l’animal n’est pas en mesure de comprendre ce qu’il fait, et il ne peut donc pas aller au-delà de cette action. L’animal ne peut comprendre car il ne s’instruit pas, pas plus que l’instinct ne se cultive. C’est la nature qui par le biais des dispositions instinctives, « les instruit à mesure que la nécessité les presse ». Or, la raison de l’homme apparaît comme l’exact opposé de ce cadre. L’homme, contrairement à l’animal et à sa science finie, tends vers l’infini et le progrès. La raison humaine semble permettre une amélioration infinie de la connaissance et faire de l’homme lui-même un être « produit pour l’infinité ». Cette connaissance est le pouvoir, non de s’adapter au milieu, mais de l’éclairer et de progresser dans sa compréhension par le raisonnement et l’expérience. La raison permet à l’homme ce que l’instinct ne permet pas à l’animal, en le donnant une mémoire capable de conserver les connaissances déjà acquises. L’homme est donc capable de tirer par lui-même les leçons de ses conduites, d’éclairer et d’enrichir ainsi son présent grâce aux leçons du passé, et par là même, d’anticiper en menant une conduite
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