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Français Léopold Sédar Senghor, Hosties noires

Dissertation : Français Léopold Sédar Senghor, Hosties noires. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 844 Mots (8 Pages)  •  2 340 Vues

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Français Léopold Sédar Senghor, Hosties noires (1948)

http://etab.ac-montpellier.fr/0301670c/Site/images/images/histoiredesarts/2014-2015/HDA_Senghor_Poeme_liminaire.pdf

https://www.ladissertation.com/Litt%C3%A9rature/Litt%C3%A9rature/Hosties-Noires-De-L%C3%A9opold-S%C3%A9dar-Senghor-198506.html

http://www.etudier.com/dissertations/Hosties-Noire-Po%C3%A8me-Liminaire-L%C3%A9opold-S%C3%A9dar/557480.html

Poème liminaire rappelle son expérience de soldat de l'empire colonial

dédié a Léon Gontran damas, poète guyanais, Césaire, avec qui il a formé la négritude= mouvement poétique et militant. Ensemble de valeur culturelles de l'Afrique noire selon Sanghor c'est « la personnalité collective négro-africaine » pour Senghor la négritude c'est d'abord l'affirmation d'une négation c'est a dire = le refus de s'assimiler, de se perdre dans l'Autre.

Poème dans lequel met en avant la négritude justement, c'est a dire qu'il est question du peuple noir et de ses humiliations, de sa révolte, de sa quête de dignité. On peut dire que c'est une littérature de combat, on est plus dans le registre polémique. Moyens stylistiques pour exprimer la forme de l'engagement sont ouverts. Effet de répétition, anaphores. Ce sont des moyens marquant l'identité des peuples africains, victimes de la colonisation, méprisés. Effets d'opposition, anti-thèse. Façon pour l'auteur d'opposer la soumission à la révolte contre l'oppression, en quête de la dignité espérée face à l'indignation. Implication de l'énonciateur, l'emploi du « je », interpellation des tirailleurs sénégalais avec le « vous » qui insiste sur l'idée de fraternité. Ponctuation expressive, le 4ème moyen stylistique, exclamations... deux interrogatives ouvrant et concluant le texte. Chiasme insistant sur le rôle du poète engagé, porte parole des soldats oubliés « votre frère d'arme, frère de sang » et l'interrogative soulignant le déchirement du poète car il est partagé entre la France et Sénégal « ne suis-je pas assez divisé ? ». Exclamatives également, expriment l'indignation, l'incompréhension « non !» l4 « Ah !» l18. C'est un texte qui exprime l'indignation et la révolte, d'abord par le langage poétique et l'auteur Senghor défend son peuple opprimé dans la langue de l'oppresseur qu'il maîtrise parfaitement. Ensuite par l'écriture tel une arme de combat.

Travail perso :

Anaphores → marque identité des peuples« je ne laisserai pas » l3 et 4

« ils chantaient » l8 et 9

« car les poètes chantaient » l10 et 11

« pardonne » l21 et 22

« non » l25 et 26

Répétition (« inversée ») entre les lignes 1,2 et 27,28 et du mot « noir » L1,12,28, titre

Anti-thèse → opposition soumission et révolte «main chaude sous la glace » l1 et 28

et la présence des mots « dominé » contre « libéré » « liberté » l23,14,16

Certains début de phrases se font par des conjonctions de coordinations « mais » « car » l6 et 7 = → opposition

Reprise anaphorique du « je » récurrent → implication énonciateur : l3,4,6,14,15,18,

Interpellation des tirailleurs « vous » l1,2,4,27,28

Ponctuation expressive : plusieurs phrases interrogatives dont une en ouverture et une en fermeture. Des exclamations telles que « non ! » « Ah ! »  à plusieurs reprises

La présence du verbe « chanter » → revient à plusieurs reprises

plusieurs phrases ne possèdent pas de verbe conjugués → phrases nominales.

Plan :

I) Le poète porte-parole

  a) le chant, leitmotiv du texte : La force de la parole poétique

Tout d’abord, le poeme pourrait se definir comme une ode c'est a dire comme un poème lyrique. Le lyrisme apparaît dans le texte lorsque le poète parle en son nom comme dans : « je ne suis pas la France, je le sais » repris par « Je sais que ce peuple de feu... » Cette dernière expression est une métaphore qui désigne le peuple français. La vision est positive puisque le poète rappelle les trois principes républicains : « liberté » qui vient renforcer le verbe « libérer » utilisé dans la même phrase ; « fraternité » et l'égalité à travers l’adjectif indéfini « tout » dans l’expression « tous les peuples de la terre conviés au festin catholique ». L’utilisation de l’interjection « Ah ! » à deux reprise souligne le tiraillement que ressent l’auteur. Les phrases interrogatives dénotent la relation équivoque qu’il entretient avec la France : « ne suis-je pas assez divisé ? » s’interroge Senghor. Enfin, la métaphore de la « bombe » qui évoque la guerre souligne la destruction des certitudes du poète. L’indignation face à la France qui ne s’est pas montrée à la hauteur de ses principes.

 

 b) des rythmes et une ponctuation qui mettent en valeur l'émotion : le lyrisme

Le poème étudié est constitué de 6 strophes écrites en versets. la phrase en groupes rythmés confèrent de la musicalité au poème. Le verset est très structuré grâce aux répétitions et à la ponctuation. La construction syntaxique de la plupart des phrases repose sur les expansions du nom  soit en apposition, comme dans le premier verset « Vous tirailleurs sénégalais, mes frères noirs à la main chaude » ou « votre frère d’armes, votre frère de sang », soit avec complément du nom comme dans la deuxième strophe « vous n’êtes pas des pauvres aux poches vides sans honneur ». Le procédé de l’anaphore, présent à chaque strophe, vient créer un rythme à travers la répétition 2 d’expressions « je ne laisserai pas », « ils chantent » ou de mots comme « car les poètes », « non ». L’anaphore du verbe « chantaient » est particulièrement présente puisqu’elle souligne le rôle de la poésie et le travail musical du poète. La régularité des reprises montrent a quel point le poeme est stucturé. Le rythme et la musicalité sont également ressentis par les allitérations et assonances, comme au verset « ils chantaient la nonchalance des chalands » (ch et a), « s’il a lancé sa lance pour les seize sons du sorong » ou encore « notre noblesse nouvelle est non de dominer notre peuple, mais d’être son rythme et son cœur ». Cette dernière allitération en –n- met en valeur le rôle du poète de la négritude. Enfin, l’analyse de la première strophe révèle l’utilisation de structures rythmiques régulières.  A travers le choix de versets structurés, le poète chante véritablement « ses frères d’armes » afin de leur rendre un  hommage.

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