Fiches de bac de francais
Fiche : Fiches de bac de francais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cdeyts • 21 Janvier 2020 • Fiche • 1 057 Mots (5 Pages) • 554 Vues
Montaigne, Des cannibales
Texte 2 : Nature ou culture ? Penser la civilisation
Introduction :
L’Humanisme est un mouvement littéraire du XVIe siècle dans lequel les idées des lumières sont développées. Les auteurs humanistes étudient des textes antiques et dans leurs œuvres situent l’Homme au centre de leur réflexion. A cette époque, il y a eu un schisme à l’intérieur de l’Eglise causé par les abus de celle-ci formant les catholiques et les protestants. Cela provoque alors des guerres de religion qui sont très dévastatrices. De plus, la découverte du Nouveau Monde bouleverse le monde et remet en cause la connaissance humaine. Montaigne, philosophe et moraliste du XVI, écrit les Essais, composés de trois livres, de 1572 à 1592. Tout au long de l’écriture, il améliore son œuvre en ajoutant des passages ou en les corrigeant. Dans les Essais, l’auteur se dépeint lui-même et grâce à cette forme libre en prose, on comprend le cheminement de ses pensées et de ses réflexions. Dans le chapitre 31 appelé « Des Cannibales » publié en 1595, Montaigne conteste et commente la vision péjorative des Indigènes par les Occidentaux et leur réaction face à certaines coutumes différentes des leurs. Montaigne n’emploie plus jamais le terme « cannibale » dans ce chapitre à cause de la confusion entre l’anthropophagie et le peuple, uniquement dans le titre. Il ne veut pas entretenir la confusion pour que tout le monde puisse comprendre sa pensé sans la déformer. Comment Montaigne arrive-t-il dans ce texte à faire le contraste entre la nature et la culture et à exprimer son opinion ? Dans une première partie, nous allons voir comment l’auteur décrit les sauvages puis sa digression sur les fruits. Et dans une troisième partie, nous remarquons que l’auteur revient sur la thèse générale qui est la remise en cause de la supériorité de la nature sur la culture après sa digression.
Culture = tout ce que produit la société humaine (développement du langage, administration, …)
Nature = flore
Thèse générale = remise en cause de la supériorité de la nature et de la culture
- Les sauvages (l.120 à l.127)
- Il y a deux sens du termes « sauvage » :
- ce qui vient de la forêt/ conforme à la nature (qui n’a pas subi l’action humaine)
- ce qui s’oppose à la civilisation => farouche, grossier, brutal, cruel (sens négatif)
- L’auteur donne son avis à l’aide des modalisateurs :
« à ce qu’on m’en a rapporté » (l.121 à l.122)
« il semble » (l.123) / « or je trouve » (l.120) = Montaigne donne son opinion et précise que c’est son opinion et qu’il influence personne à l’aide de l’utilisation de la 1ere personne du singulier
- Adjectif « parfait » répété 3fois
- Ironie car excessif et répétitif
- Dans ce passage, Montaigne oppose la nature te la culture :
- Critique la culture, loin de la perfection car l’homme ne sait pas tout
- Seule la nature peut s’approcher de la perfection
- Pour Montaigne, il faut bien se connaitre pour pouvoir juger l’autre (relativisme culturel)
- L.123 à 125, Montaigne s’inclus dans les hommes avec l’emploi du « nous » (l.). Il dit que le seul critère de jugement des hommes est un peu fossé car l’homme ne sait pas tout.
- Montaigne est proche du scepticisme (il reconnait que le jugement est faussé et qu’il dépend du pdv, ex : relativisme culturel)
- Digression sur les fruits sauvages (l.127 à l.138)
- Les amérindiens sont comparés (outil de comparaison « de même que (l.)) avec des fruits sauvages que donne la nature
- Montaigne dit que les Amérindiens sont sauvages mais au premier sens du terme, c’est-à-dire ce qui vient de la forêt et qui est conforme à la nature
- Ici, l’auteur compare les Amérindiens avec les fruits explicitement mais il compare aussi les Amérindiens avec les Hommes civilisés implicitement
- Supériorité de la nature sur la culture
Paradoxe l.130 :
- Il dénonce l’art « artifice » culture
- Mais l’art est positif (l’auteur apprécie la poésie) l.144 à 146 citation latine
- Champ lexical de la nature : « sauvage » (l.), « fruit » (l.), « nature » (l.), « naturelles » (l.)
- Procès choisit par Montaigne pour faire un éloge de la nature
- Champ lexical de la corruption : « corrompu » (l.), « étouffé » (l.), « altéré » (l.), « détourné » (l.), « abâtardies » (l.) => connotation négative, la culture est critiquée
- Citation latine (ajout de la 2eme édition)
- Il revient sur ses propos car les choses ne sont pas fixées, on peut toujours les améliorer
- Les Européens pourraient trouver des qualités à ce NM comme à ces fruits. Il essaie d’attirer le lecteur dans son avis par l’analogie des fruits
- Retour à la thèse générale (l.138 à l.146)
Thèse générale = remise en cause de la supériorité de la nature et de la culture
Montaigne met de côté la comparaison des fruits à l’homme
- L.138 à l.139, Montaigne contredit le fait que l’art est supérieur à la nature.
- L.139 à l.141 « Nous avons tant » jusqu’à « étouffé » :
- A force de vouloir tout améliorer, on gâche tout
- La critique passe dans les adverbes : « tant » (l.), « du tout » (l.) et dans les pronoms : « nous » (l.), « nos » (l.)
- L.141 à l.146, la phrase latine dit que la nature est mieux sans l’intervention de l’homme
« Melius » (l.144), « formosior » (l.145) et « dulcius » (l.146) = comparatif
- Idée que la nature est meilleure lorsqu’elle jaillit d’elle-même
Conclusion :
Montaigne, à travers la comparaison entre les fruits et les sauvages, dit que les Européens pourraient eux aussi trouver de beaux dans les fruits qui correspond aux qualités du Nouveau Monde. De plus, il essaye d’attirer les lecteurs dans son avis par son analogie des fruits.
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