Fiche de dissertation pour Juste la fin du monde

Dissertation Juste la fin du monde :

Intro :

• Duchaste disait « La parole fait événement : elle détraque les pensées avant de secouer les corps ». C’est ce que montre l’œuvre de Jean Luc Lagarce Juste la Fin du Monde publiée en 1999. Dramaturge, poète et écrivain universel du 20ème siècle aujourd’hui il est l’auteur contemporain le plus joué en France et son œuvre est traduite en plus vingt-cinq langues. La pièce composée en deux parties raconte le retour de Louis, 34 ans qui va mourir et décide de retourner voir sa famille après une longue absence de 12 ans pour leur annoncer la nouvelle. Au cours de la pièce on témoigne d’une crise personnelle et familiale entre Louis son petit frère Antoine, sa sœur Suzanne et leur mère. En effet, le théâtre de Lagarce est le théâtre de la parole où les silences de Louis incarnent l’échec de cette parole. Ainsi, dans son œuvre il rompt avec les étapes traditionnelles du théâtre et la parole tient lieu d’action.
• Recopier la question du sujet
• Définir, expliciter les mots clefs du sujet
• Restituer le questionnement qu’elle engendre
• Problématique (certes/mais/donc, ou autre…)
• Annonce du plan

Développement :

• Annonce de l’axe et explication de celui-ci
• Annonce argument et explication de celui-ci
• Exemples développés
• Phrase bilan
• […]

Exemples :

• Juste la fin du monde :

• Plus d’une fois sur trois, la parole est niée (on retrouve 205 répétitions du verbe «se/dire », qui est nié 76 fois)
• Louis revient après douze ans d’absence On ne sait pas pourquoi il est parti et toute la vie familiale s’est construite autour de ce secret, de silences, de non-dits, et la venue de Louis ravive les peines de chacun.
• Titre « Juste la fin du monde », tragique mais décalée, prépare à voir un héros subir son destin.
• Louis à effectué un transfuge de classe, il a changé radicalement de milieu social.
• Les hésitations dans la parole révèlent une crise du langage.
• [Prologue] Louis vient avouer, vient dire, annoncer, et se confie au spectateur, qui sera par la suite son seul confident dans la pièce (journal intime), il se donne une posture tragique :

• LOUIS : Dire, seulement dire, ma mort prochaine et irrémédiable

• [Première partie, Scène 3] Suzanne raconte à Antoine, dans son monologue, comment elle s’occupe de la mère pendant son absence, ce à quoi louis reste muet.
• [Première partie, Scène 4] La mère raconte une anecdote pour panser le conflit de sa parole, mais Louis reste en retrait, silencieux :

• LA MERE : Le dimanche…

• [Première partie, scène 5] Monologue de Louis, dans lequel il révèle une partie de sa pensée, sa conviction que les autres cesseront de l’aimer :

• LOUIS : ils renoncèrent à moi, tous, d’une certaine manière

• [Première partie, scène 6] Louis trouve une forme de complicité avec Catherine, à travers une discussion entre eux deux.
• [Première partie, scène 8] Monologue de la mère dans le 3eme tête à tête de Louis, dans lequel celle-ci lui explique la situation dans laquelle il se trouve, et elle lui reproche son silence et son absence :

• LA MERE : Tu répondras à peine par deux ou trois mots […] ce n’est pas nous qui t’avons appris cette façon si […] détestable d’être paisible en toute circonstances

• [Première partie, scène 10] Monologue de louis, dans lequel le spectateur se voit révélé le vrai visage du personnage :

• LOUIS : Je ne vous ai jamais aimés, c’était des mensonges, je n’aime personne
• LOUIS : Je faisais juste mine de.

• [Première partie, scène 11] Louis reste silencieux face au monologue de son frère, qui lui fais une leçon de morale et remet en cause leurs liens fraternels. La communication est rompue entre eux :

• ANTOINE : tu crois me connaître mais tu ne me connais pas, tu me connaîtrais parce que je suis ton frère ?
• ANTOINE : Ne commence pas, […] tu va me raconter des histoires.

• [Intermède, scènes 1 à 5] Dans cet intermède, les scènes sont très courtes : Louis raconte un rêve qu’il a fait, à travers des petites paroles chantonnées révélant bien sa crainte des liens affectifs. Le verbe « entendre » prononcé par chacun des membres de la famille, bien qu’ils ne soit pas tous ensemble, est plus qu’un verbe de perception : il représente le désir qu’ils ont de se comprendre sincèrement.
• [Intermède, scène 5] Louis trouve une forme de complicité avec Catherine, à travers une discussion entre eux deux.
• [Acte 2, scène 1] Dans son dernier monologue, Louis raconte son départ : il se fait narrateur, et ne parle encore une fois pas à sa famille. Louis rejette habilement la culpabilité de son départ sur son frère

• LOUIS : Plus tard, vers la fin de la journée, […] je repris la route
• LOUIS : Il ne me retiens pas, […] j’ose l’en accuser.

• [Acte 2, scène 2] Embrouille et incompréhension au sujet du départ de louis, pour savoir qui le raccompagne à la gare, entre tous les membres de la famille.
• [Acte 2, scène 3] Dernière scène : La Mère, Suzanne et Catherine restent spectatrices. Antoine dénonce le rôle de tragédien que Louis joue depuis leur enfance.

• ANTOINE : tout ton soi-disant malheur n’est qu’une façon que tu as […] de te protéger et de fuir.

• [Epilogue] Louis revient devant le public, pour son dernier monologue, probablement après sa mort, pour évoquer les regrets de son silence.

• LOUIS : Ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai. (Dernière phrase de la pièce)

• Les monologues de Louis sont donc tous de faux silences, car en réalité, sa famille ne les entend pas, à chacun de ses monologues, il est le locuteur de la scène.

• Incendie :

• [Scène 38] Après la lecture de la lettre de Nawal pour Jeanne et Simon, le silence devient sacré :

• SIMON : Jeanne, fais-moi encore entendre son silence.

• Phèdre :

• [Acte 4, scène 2] Mutisme d’Hyppolyte, face à la colère de Thésée, son père :

• THESEE : Perfide, oses-tu bien te montrer devant moi ?

• Lucrèce Borgia :

• [Acte 3, Scène 3] Crise familiale et retenue des aveux de Lucrèce envers Gennaro :

• Dona Lucrezia : Tu ne sais pas toi-même à quel point cela serait horrible. (Parlant du fait qu’il la tue)

• Le médecin malgré lui :

• [Acte 1, Scène 1] Crise dans le couple, reproches entre Sganarelle et Martine, sur un ton comique :

• SGANARELLE : Peste de Carogne
• MARTINE : J’ai 4 pauvres enfants sur les bras.

SGANARELLE : Mets-les à terre.

• Edouard et Agrippine :

• [Scène 1] Crise dans le couple, reproches :

• AGGRIPINE : Toujours le dernier mot. Exactement comme ta mère.

Conclusion :

• Synthèse
• Réponse à la problématique
• Ouverture :

• Lucrèce Borgia (Lucrèce fait silence quant à son lien de parenté avec Gennaro)
• Phèdre (Thésée gronde son fils pour une inceste qu’il aurait commis, mais Hippolyte garde le silence sur la vérité)
• Mise en scène de Xavier Dolan

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