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Explication linéaire les petites vieilles

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Par   •  20 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  748 Mots (3 Pages)  •  431 Vues

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Explication de texte : « Les petites vieilles » du recueil « les Fleurs du Mal »

        Le recueil « les Fleurs du Mal » publié en 1847 écrit par Charles Baudelaire est composé de plusieurs sections, dans la première « spleen et idéal », il dépeint son mal-être dans des poèmes lyriques et oppose à ce spleen et les différentes formes que peuvent revêtir un idéal qui lui permet d’y échapper. La seconde section contraste avec la première car le poète s’intéresse cette fois à la vie parisienne et plus particulièrement à ceux qui sont le plus mépriser. C’est le cas dans le poème « les petites vieilles ». Il est décrit des vieilles femmes marchands dans Paris dans un poème composé de quatrains d’alexandrins aux rimes embrassées. Nous en étudierons les cinq premiers. Nous nous demanderons comment le poète opère son travail d’alchimiste transformant ses vieilles femmes usé par le temps en des êtres divins.

  1. Annonce de son sujet de façon mystérieuse et en même temps très significative à la première strophe
  2. Le poète développe et précise son portrait en action dans les strophes 2, 3, 4 et 5

        Dès le début du poème, le poète se fait observateur et nous rend compte de ses observations dans ses tableaux, nous pouvons le voir avec le verbe « je guette », il utilise la première personne du singulier. Les enjambements de la strophe traduisent cette démarche patiente qui implique une errance du poète. Le choix du verbe « guette » implique l’idée de quelque chose de précieux à trouver, à observer. L’emploi des COD imprécis « des êtres » est précisé dans le titre qui nous indique plus clairement le sujet de ce tableau. L’emploi du pluriel dans le titre désigne tout un groupe d’individus et non un personnage en particulier. Le poète semble attiré par cette quête, il cherche quelque chose d’étrange, nous pouvons le voir avec l’énumération d’adjectifs « singuliers, décrépis et charmants » Il y a une antithèse dans ces adjectifs avec « décrépis et charmant ». Cette quête s’apparente à la recherche d’un trésor, l’auteur fait une insistance sur le cadre dans les deux premiers vers. Il établi dès le début un parallèle significatif entre les vieilles femmes qu’il va décrire et Paris comme nous pouvons le voir avec « vieille capitale » et « pli sinueux » qui font référence aux rides. Il y a ici une valorisation de la ride qui contient dans ses replies un trésor comme la ville contient dans ses plis des « enchantements ». L’adjectif « sinueux » donne une connotation positive, il est mis en valeur par la diérèse et par sa place à l’hémistiche. La valorisation du mot  « enchantement » auquel l’adjectif « charmant » fait écho par la rime et qui souligne ce parallèle entre le personnage et son écrivain. La beauté est donc tirée de la laideur, c’est une thématique très présente dans le recueil. Nous pouvons le voir avec l’antithèse « horreur » et « enchantement », ces deux mots sont placés à l’hémistiche et à la fin du vers, il y a une idée de transformation, nous pouvons le voir avec « tourne aux ».

        Lors du second mouvement, le poète développe le portrait de ses femmes en décrivant ses  « être singulier », ils sont désignés par le nom « monstre » qui implique que ce ne sont plus des femmes. L’idée est accentuée par la répétition de ce mot. L’emploi du passé simple est de « Jadis » vient de signifier cette première forme de mort. Il y a l’idée d’un corps cassé et abîmé, comme nous le montre le participe passé « disloqué », « brisé », « bossu » ainsi que « tordu ». Cette accumulation de participe passé sont unis par l’enjambement. Les deux noms propres « Eponine » et « Laïs» font référence à la bravoure de la femme et à son caractère plus immoral. On retrouve ici l’ambivalence de la femme présente dans le recueil mais la notion d’immoralité est gommer car ces deux noms propres sont mis sur le même plan par l’emploi de la conjonction de coordination « ou ». Un appel à l’empathie est adressé au lecteur par l’emploi de l’impératif à la première personne du pluriel  « aimons les ! ».

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