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Explication linéaire "A une passante" Fleurs du Mal (Baudelaire)

Commentaire de texte : Explication linéaire "A une passante" Fleurs du Mal (Baudelaire). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Novembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 374 Mots (6 Pages)  •  5 947 Vues

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Baudelaire est poète, critique d’art, journaliste et traducteur d’Edgar Poe. D’abord proche du romantisme puis du parnasse, il est considéré comme un précurseur du symbolisme. En 1857, paraît son unique recueil de poème en vers, qui sera en parti censuré au terme d’un procès avant d’être enrichie et réédité en 1861 et 1868. Son titre est à lui seul une provocation : suggérant qu’il existe une beauté propre au mal. Il fait de la poésie une alchimie qui consiste à extraire la beauté du mal par le billet d’une transfiguration, poétique ce qui lui fait dire : « tu m’as donné ta boue, et j’en ai fait de l’or ». « A une dame passante » est la quarte vingt treizième pièce de et deuxième partie des Fleurs du Mal intitulé « Tableaux parisiens ». Cette partie a été créé lors de la réédition en 1861 du recueil où Baudelaire replace 8 poèmes de son ancienne édition et y rajoute 10 nouvelles pièces. Ce poème s’inscrit donc dans l’enfoncement dans la lente descente vers le spleen. Elle traduit comme les autres poèmes de cette partie la solitude de l’homme ainsi que la foule de la grande ville.

On peut donc se demander comment ce poème par la description de la solitude et de la foule s’enfonce et descend lentement vers le spleen.

Le poème est formé de 2 quatrains puis de 2 tercets. Les 2 quatrains lui permettent de faire l’esquisse de cette passante et les 2tercets eux montre l’éphémère et le retour à la solitude et l’ennuie. Le poète est spectateur de la scène. Les vers restent libres, le poète ne s’impose pas un nombre de syllabe mais en utilise tout de même plus d’une dizaine à chaque vers, généralement 12 ou 13. Il utilise pour les deux quatrains des rimes embrassés. Pour les tercets il utilise des rimes croisées pour les 4 premiers vers puis deux rimes suivis (a-b-a-b-c-c).

Le poète commence dans en décrivant ce qu’il se passe. Il commence à décrire une « rue » (V.1) qui est le sujet d’une personnification puisque celle-ci « hurlait » (V.1) d’ailleurs cette rue est qualifiée d’« assourdissante » (V.1). Il y a donc là une évocation au vacarme. C’est d’ailleurs bel et bien le poète qui décrit cette image puisqu’il utilise le pronom personnel « moi » (V.1). On note aussi deux hiatus dans les mots « assourdissante » et « hurlait » ce qui renforce l’idée de vacarme et identifie au lecteur le fait que dans cette rencontre le dialogue verbal impossible et qu’ils ne peuvent se parler qu’à travers leur simple regard.

        

A partir du vers 2, le poète commence une description de cette passante ainsi qu’une longue phrase de 4vers Il commence, avant d’utiliser un quelconque nom commun, des adjectifs ; il énumère deux qualités physiques de la passante : « longue » ; « mince » (V.2). Il fait ensuite référence à la tristesse, à la mort en évoquant directement la mort « en grand deuil ». Mais cette douleur du deuil la rend « majestueuse » (V.2).  La femme est en mouvement, le poète nous l’annonce par un verbe d’action « passa » (V.3), on retrouve deux autres de ces verbes avec « soulevant » et « balançant » au vers 4. La femme apparait avec éclat pour le poète « d’une main fastueuse » (V.3). Il y a dans ce vers une réelle création d’harmonie et de rythme dans la démarche de la femme garce à l’emploie de 4 groupes à 3 syllabes « soulevant », « balançant » ; « le feston » ; « et l’ourlet ». On remarque ensuite qu’elle est bien habillée puisqu’elle porte « feston » et « ourlet » (V.4). Dans ces 3 vers, le poète voit cette femme comme, physiquement une femme belle, qui se démarque des autres passants, lui ouvrant un regard émerveillé envers celle-ci. Au vers 5, pour commencer son deuxième quatrain, le poète fait un parallèle avec le vers 2 puisqu’il commence son vers avec deux adjectifs qui cette fois ci son des qualités morales, « Agile » « noble ». Cela nous montre qu’en plus d’être belle et éclatante elle est noble, qu’elle rallie donc qualités physiques et morales. C’est d’ailleurs après l’hémistiche que le poète idéalise cette femme grace à « sa jambe de statue » (V.5).

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