En quoi le mouvement des manifestations en Iran reflètent t-elle une nouvelle forme de rapports direct entre population et gouvernement ?

Aujourd’hui nous allons vous présenter le mouvement des manifestations en Iran. La mort de Masha Amini le 16 septembre 2022 après son arrestation par la police des mœurs pour mauvais port du hijab a provoqué une manifestation inédite en Iran qui ne retombe pas. Le pays est secoué par des manifestations contre le gouvernement et la situation générale du pays. Mais aussi pour le droit des femmes qui, si il a connu un net recule ces dernières années était tout autre avant 1979. En effet avant 1979 les femmes iraniennes possédaient une liberté comparable aux femmes des pays occidentaux et pouvaient s’habiller comme elle l’entendaient. Mais depuis le tournant de la révolution islamique les femmes constatent une dégradation de leurs droits, la ségrégation des sexes a été instauré, les hommes obtiennent tout pouvoir de décision sur leurs familles et le hijab devient obligatoire dans les lieux publics à partir de 9 ans. Nous allons voir en quoi le mouvement des manifestations en Iran reflètent t-elle une nouvelle forme de rapports direct entre population et gouvernement ?  Dans un premier temps, nous verrons qu’est-ce qu’elles ont de nouveaux par rapports aux anciennes. Puis dans un second temps nous verrons si elles ont fait basculer le gouvernement ?

Pour petit rappel: La police de la moralité ou appelé police des mœurs est la police religieuse d’Iran de 2005 à aujourd’hui. Elle est chargé de faire respecter les conduites et morales islamique.

Tout d’abord le peuple iranien s'est soulevé à plusieurs reprises contre ses dirigeants théocratiques au cours des quatre dernières décennies. Les femmes et les filles iraniennes sont au premier plan des manifestations qui ont commencé après la mort de l'Iranienne Mahsa Amini âgée de 22 ans. Aujourd'hui d’immenses photos de Mahsa dominent les manifestations et sa mort rappelle des décennies de châtiments cruels infligés aux femmes par le régime islamique. Après ses funérailles qui se sont déroulées le 17 septembre, des manifestations antigouvernementales ont commencés. Des femmes et des filles iraniennes ont inondées les rues et beaucoup d’entre elles ont brûlé leur hijab, tandis que d'autres les agitaient au-dessus de leur tête au mépris du régime. Leurs chants les plus fréquents sont «Femme, vie, liberté» et «Mort au dictateur». Les manifestations dans les 31 provinces iraniennes en sont maintenant à leur 4ème mois et ne montrent aucun signe de ralentissement comme en attestent les multiples vidéos diffusées quotidiennement sur les réseaux sociaux. Des manifestations ont également eu lieu dans les ambassades iraniennes de certains pays. Les précédents soulèvements antigouvernementaux qui se sont déroulés en Iran étaient dirigés par les classes ouvrières ou moyennes et avaient été restreintent aux grandes villes. Celles d'aujourd'hui se déroulent dans plus de 170 villes et villages impliquant des personnes de tous âges et de tous horizons. Même les écolières quittent leur salle de classe pour protester contre le gouvernement.

L'organe de l'Union européenne a condamné les attaques de l'Iran contre des manifestants non armés et il a appelé à des sanctions contre ces contrevenants. D'autres, parmi lesquels des dirigeants du bureau des droits de l'homme de l'ONU, des États-Unis et de l'Allemagne ont protesté contre la répression des manifestants.  Ils savent aussi que tant que ce régime sera au pouvoir ils n'obtiendront pas leurs droits. Par conséquent le peuple iranien exige un changement de régime.

Nous pouvons donc constater que ces nouvelles manifestations n’ont pas été comme les autres du au faite de la violence des évenements et de l’empleur de celle ci, de plus dans ces manifestations tout le monde se mobilisent peu importe les classes sociales et l’origine des personnes et celle ci se deploient sur des plus grandes surfaces. Il y a aussi des organisations de pays étrangers qui s’autorisent à donner leur point de vue et d’agir pour faire changer cela. Nous pouvons aussi faire remarquer que grace au nouvelles technologies et à l’impact des réseaux sociaux celles-ci sont ammenés à avoir plus de visibilité.

Pour poursuivre avec les consequences de ces manifestations sur le gouvernement nous pouvons voir que celle ci ont débuté en Iran il y a presque 4 mois pour dénoncer la violence à l'égard des femmes et elles sont devenues le défi le plus sérieux lancé au gouvernement du pays depuis la révolution islamique de 1979. Même si les Iraniens ont déclarés que grâce à ses manifestations des petits changement ont commencés à voir le jours comme par exemple le faite de laisser tomber le hijab car ces dernières semaines de nombreuses Iraniennes ont régulièrement défié les règles concernant le fait de se couvrir la tête puisqu'on a vu des femmes grimper sur le toit de poubelles et de voitures en agitant leur foulard en l'air. Les réseaux sociaux regorgent également de femmes en public sans foulard dont des personnalités connues et l'ampleur de cette défiance publique est sans précédent dans l'histoire de la République islamique. Certains posts montrent même des images de jeunes Iraniennes la tête découverte près des forces de sécurité et cela n'a pas dissuadé les Iraniennes de contester l'interdiction. De ce faite une femme a confié à la BBC qu’en l'espace de 40 jours le pays a plus changé qu'en 40 ans.

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