Dissertation sur le genre théâtral
Dissertation : Dissertation sur le genre théâtral. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anya Dja • 8 Janvier 2017 • Dissertation • 736 Mots (3 Pages) • 1 081 Vues
Tout d’abord, dans cette introduction, il est important de définir les notions de « conflit » et d’« essence ».
Le conflit est synonyme de lutte, combat, opposition, que cela concerne des individus ou des entités, que ce soit de façon violente ou non. La notion d’essence peut être définie comme « ce qui constitue la nature profonde » d’un être. Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que dans le théâtre grec, le mot qui désigne l’action d’une pièce « agon » peut signifier « lutte » « combat ».
Pour Eugène Ionesco, le conflit est sans aucun doute l’essence du théâtre quand il déclare « Sans conflit, il n’y a pas de théâtre ». De ce constat, nous travaillerons sur l’histoire et la création du théâtre, puis nous verrons que certaines œuvres bouleversent les codes traditionnels.
Le théâtre apparait au VI siècle av J-C avec des auteurs comme Eschyle ou Sophocle. Dans leurs pièces, le conflit est présent à travers des oppositions armée ou politique. Dans sa pièce « Les Perses » , Eschyle, considéré comme le fondateur de la tragédie, raconte les guerres gréco-perses. Sophocle continue le genre avec » Antigone » ou » Œdipe roi ». Le théâtre grec aborde également la question du conflit sous l’angle des interdits chez l’individu ou la société (plaisirs du corps, transgression des interdits moraux…).
Dès cette époque, le théâtre est un lieu de réflexion et d’éducation civique où sont évoqués les conflits de la cité, un lieu d’interrogation sur la place de l’Homme dans cette cité. Si les Grecs inventent le théâtre, ils réfléchissent aussi, d’un point de vue théorique, sur cette forme d’écriture et d’expression.
Entre l’Antiquité païenne et le Moyen-Age, il semble que nous ayons peu de traces de pièces de théâtre écrites. Les invasions barbares ont sûrement dû chasser ces pratiques culturelles.
Au Moyen-Age, le conflit apparait tant dans le théâtre religieux, dont le but est de renforcer l’adhésion religieuse des spectateurs, que dans celui du théâtre profane. Par la suite une œuvre monumentale du XVème siècle, « La farce de Maitre Pathelin », annonce Molière et le genre comédie.
Le théâtre de la Renaissance s’inscrit dans cette continuité avec celui du XVe siècle. La Renaissance marquera un renouveau du théâtre, notamment en Italie avec la commedia dell’arte (Arlequin, Colombine…).
Le XVIIe siècle est sans conteste l’âge d’or du théâtre européen, avec des auteurs majeurs en France comme Pierre Corneille, Jean Racine,… Leurs pièces privilégient la mise en scène d’une tension souvent articulée autour du conflit (entre les personnages ou entre le héros et lui-même) et se terminent de façon tragique, funeste. Les personnages se montrent capables de gestes hors du commun, sacrifiant souvent leur amour, par exemple, à leur devoir politique ou à leur gloire, comme dans « Bérénice » ou «Phèdre» de Racine
On ne peut évoquer cette période sans citer le nom de Molière qui donne à la tragédie classique ses lettres de noblesse. Le conflit ne sera pas seulement au cœur de ses pièces, qui feront rire le public, mais également avec le pouvoir politique et religieux qui essayera de le censurer. La comédie, Molière la hisse au rang de la tragédie. La comédie se donne pour mission de corriger les mœurs de l’époque en faisant rire « castigat ridendo mores » comme dans « L’école des femmes » ou « Tartuffe ».
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