Dissertation malade imaginaire

Dissertation de français

Depuis l'antiquité et jusqu'à aujourd’hui, la comédie est un genre théâtral qui plait beaucoup au spectateur ; cette dernière se définit essentiellement par le fait qu'elle provoque le rire. Mais il serait regrettable de la réduire à cette seule caractéristique. Béralde dit que les comédies de Molière peuvent à la fois tirer de l’erreur et divertir le public. Nous pouvons alors nous demander si la comédie du malade imaginaire a pour seul objectif de faire s’évader le spectateur à travers le rire ou bien si elle peut aussi critiquer les mœurs par le rire ? Dans un premier temps nous étudierons la fonction de divertissement du malade imaginaire mais dans un deuxième temps nous constaterons que la critique des mœurs est bien présente. Finalement nous verrons que l’un ne va pas sans l’autre dans le Malade Imaginaire.

Certes la comédie du Malade Imaginaire a pour fonction de divertir.

Tout d’abord, il est a noté que la comédie ballet permet de renforcer le divertissement du spectateur en mixant dance et théâtre. En effet les intermèdes offrent un divertissement démultiplié soit car ils mettent en valeur d’autres personnages dans un contexte comique soit parce qu’ils permettent un parallèle avec l’histoire originale. Par exemple dans le premier intermède on voit le personnage Polichinelle, l’amant de Toinette, dans une sorte de bouffonnerie où ce dernier se fait alpager et rouer de coups par le guet. Cette scénette relève donc plus de la comedia del’arte que de l’action de la pièce mais rajoute de l’amusement et du comique ; et cela permet également de marquer une pause dans la pièce. Mais comme nous l’avons dit l’intermède peut aussi faire un parallèle avec la pièce comme en témoigne le deuxième intermède où Béralde apporte un divertissement à Argan pour le délasser de sa maladie ; ou encore dans le troisième intermède qui met en scène la cérémonie burlesque où le malade imaginaire devient médecin. Ces deux intermèdes apportent donc un autre type de divertissement l’un par la dance et l’autre par une cérémonie burlesque.

De plus, une multitude différent comique sont présent. En effet nous pouvons voir le comique de situation ou de mot qui créent des effets comiques différents. Par exemple, à la fin de l’acte I Cléante se déguise en maitre de musique, cela créé un effet visuel drôle pour le spectateur car ce-dernier sait que ce personnage n’est pas dans son rôle premier. Toutefois nous avons aussi le comique de mot qui est présent comme le montre le thème de la scatologie qui est très présent dans la pièce ou encore le nom des médecins : « Diafoirus » et « Purgon ». Cela souligne le ridicule des médecins par des nom péjoratif et divertissant qui ajoute directement un comique de mot en fond de la pièce. Ainsi, le thème de la scatologie appuie encore un peu plus ce comique ; que l’on peut presque considérer comme un comique de farce.

On peut donc dire que l’amusement du spectateur fait partie intégrante du but de la comédie

Nous avons vu que la comédie était source de divertissement pour le spectateur, voyons désormais comment celle-ci peut aussi « tirer de l’erreur ».

Néanmoins la comédie du Malade Imaginaire peut aussi critiquer les mœurs.

Tout d’abord la satire des médecins est au centre de cette critique. En effet Molière voit les médecins comme des escrocs et critique donc la médecine de son temps à travers la comédie du Malade Imaginaire. Comme nous l’avons dit précédemment le nom des médecins illustre parfaitement ce propos puisqu’effectivement ces noms reflète le ridicule et l’impertinence de leur médicine qui est que pure escroquerie. De même la scène des compliments de Thomas Diafoirus accentue l’absurdité de ces médecins puisqu’il récite uniquement des compliments sans réelles sentiments et prises d’initiatives. Finalement, Molière exprime cette satire à travers la scène où Toinette se déguise en médecin et donne des recommandations complètement insensées en raisonnant par l’absurde ; ou encore durant la cérémonie burlesque de fin, qui fait, Argan, médecin. A travers tous ces exemples, Molière prétend donc que pour être médecin il faut simplement savoir parler latin.

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